Elections professionnelles 2014 :
Malgré la faible participation et la montée d’un courant conservateur,
le SNES-FSU recueille 47,4% des voix

Les résultats des élections professionnelles 2014 sont maintenant connus (cliquer ici). Avec 47,40% des suffrages exprimés dans les scrutins où nous présentions des listes avec les autres syndicats de la FSU, avec 31 élus sur les 53 à pourvoir, le SNES-FSU reste la référence syndicale dans le second degré. La deuxième organisation sur ce champ, le SIAES-FAEN, ne recueille que 13,5% des suffrages. La FSU obtient en outre 5 des 10 sièges au comité technique académique, avec 35% des voix (cliquer ici)

Nous tenons à remercier particulièrement nos électeurs, et nos syndiqués qui ont accueilli avec patience et compréhension les nombreuses sollicitations que nous leur avons adressées pour nous assurer qu’ils surmonteraient les obstacles du vote électronique.

Nos syndiqués savent pouvoir compter sur les élus du personnels du SNES-FSU, dont le mandat court jusqu’en 2018. Ils assureront le suivi des dossiers individuels de mutation, d’avancement, de promotion à la hors-classe, ... l’aide et le conseil face à toutes les situations professionnelles et administratives que nous pouvons chacun rencontrer un jour ou l’autre.

Cependant, ces résultats illustrent les difficultés auxquelles nous sommes confrontés et sont sources d’inquiétude.

La participation au scrutin est certes en léger progrès par rapport à octobre 2011, à 42,27% sur notre champ (41,21% en octobre 2011), mais elle reste bien en-deçà des 70% dont nos professions étaient coutumières jusqu’en 2008, date du dernier scrutin organisé à l’urne. Les modalités du vote électronique ont cette année encore été une entrave au vote, en particulier pour le corps enseignant. Il est notable que près de 20% du corps électoral ait manifesté le souhait de voter en ouvrant l’espace électeur mais n’ait pas été en mesure d’aller au terme de la procédure.

Par ailleurs, l’éclatement du paysage syndical constaté à l’issu de ces scrutin illustre un délitement de l’identité professionnelle, une perte de cohésion de la profession, et un doute dans sa capacité à surmonter les défis qui sont posés au système éducatif. Elle exprime un profond sentiment de déclassement social.

Dans ce contexte, notre syndicalisme, structuré autour de la noblesse du métier et de la visée progressiste de l’éducation, est ébranlé.

Nous accusons une perte de 8,2 points, soit 477 voix de moins au niveau académique, passant de 55,6 % à 47,4 %. Nous perdons 6 des 37 sièges dont nous disposions dans les instances paritaires lors du mandat précédent. Les résultats sont de même nature au niveau national. Ces résultats ne nous semblent pas rendre justice au travail de fourmi accompli sans relâche par nos élus en commissions paritaires.
Dans les semaines qui viennent, nous devrons ensemble revenir sur les raisons de ce recul électoral, heureusement contradictoire avec la vitalité du SNES-FSU constatée en termes de syndicalisation, de renouvellement des équipes militantes ou de vie dans les établissements.

Renforcer notre syndicalisme de métier, pour la transformation sociale.

Nous voulons cependant vous assurer de notre détermination intacte à défendre le service public d’éducation et ses personnels.

Le SNES-FSU reste convaincu que le syndicalisme de transformation sociale peut être utile pour promouvoir une conception progressiste et démocratique du système éducatif. Il continue à travailler à un rassemblement des forces syndicales unitaires, rassemblement nécessaire pour renverser un rapport de forces aujourd’hui trop défavorable aux salariés et aux fonctionnaires.

Nous lançons un appel à renforcer le SNES-FSU, par la syndicalisation, par l’entrée active dans le militantisme, par l’action syndicale sur le lieux de travail et dans les équipes professionnelles, pour convaincre un nombre plus grand de collègues de nous rejoindre, de se rassembler, et d’œuvrer pour la revalorisation de nos métiers et le renouveau de l’école du progrès social.