Etats Généraux du Second Degré

SNES / SNEP / SNUEP

Lundi 22 octobre 2012 au Lycée Saint-Exupéry Marseille

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  {{Etats Généraux du Second Degré Lundi 22 octobre 2012 à Marseille (Lycée Saint-Exupéry) Jeudi 25 octobre 2012 à Paris (Théâtre du Gymnase)}}

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Le Discours d’ouverture du secrétaire académique :

Cela fait plaisir de vous voir aussi nombreux ! Il y a aussi entre 50 et 80 COPsy réunis en parallèle à la Fac de Lettres à Aix pour s’organiser et répondre au projet de décentralisation ! Je n’ai pas la mémoire d’une réunion aussi fournie ! Le SNUipp-FSU fait pareil à la région aujourd’hui pour le premier degré.
Cela montre qu’il y a de l’espoir ! Après 10 années de libéralisme où l’éducation a été mal traitée, les besoins, les attentes sont très fortes.

Nous nous sommes investis dans les concertations, nous avons écouté, échangé, argumenté… Nous avons joué le jeu.

L’effort démocratique qu’a représenté cette concertation Peillon est apprécié.

Pour autant, il y a un biais dans la concertation : rien n’a été fait pour donner la parole aux acteurs de terrain ! Au SNES, cela nous dérange, et c’est pour cela que nous organisons ces Etats Généraux : pour donner la parole à ceux qui font l’école au quotidien ! Beaucoup parlent de démocratie participative, nous, on la met en œuvre !

Parce qu’à regarder de plus près cette concertation, que constatons-nous ?

1) Que les cabinets ministériels sont composés de ces hauts fonctionnaires, recteurs inamovibles, qui ont servi sous les gouvernements précédents. Comment pourraient-ils défaire ce qu’ils ont mis en œuvre ? Il n’est qu’à regarder le CV de Christian Forestier, IG depuis 1985, qui a rédigé le rapport de la concertation pour s’en convaincre !

2) La majorité actuelle, qui n’avait plus été au pouvoir depuis 10 ans, est une majorité d’élus locaux. Il y a un dogme, celui de la décentralisation, qui n’est pas interrogé. Pourtant, peut-on avoir 27 systèmes éducatifs en France alors que les défis auxquels nous sommes confrontés engagent toute la Nation ? Les Régions ont-elles les moyens de leurs ambitions alors qu’elles sont frappées de plein fouet par l’austérité qui se propage de l’Etat vers les collectivités territoriales ? De ce point de vue, après les baisses intervenues depuis 2008, nous sommes soucieux du projet de budget préparé actuellement par la région PACA sur son domaine de compétence : les Lycées !

3) On va vu se coaliser un cartel hétéroclite d’organisations qui se sont auto-déclarées « bloc majoritaire » et dont le lobbying dans la concertation est inversement proportionnel à leur présence sur le terrain. Vous ne les avez pas vu depuis la rentrée ? Normal, ils étaient tous au ministère ou à Solferino ! Qu’est-ce qui soude cette « Sainte Alliance » ? Le Socle commun ! La martingale qui va, comme par enchantement résoudre tous les problèmes du système éducatif. Peu importe que depuis 7 ans, tout le monde s’arrache les cheveux pour savoir comment le mettre en œuvre, l’évaluer ! Le socle, c’est la pensée magique de ce début de XXI° siècle !

Aussi, à l’heure où s’ouvrent les négociations sur la rédaction de la Loi d’orientation elle-même, alors que les premières annonces tombent dans la presse, nous voulons dire haut-et-fort ce que la profession attend de cette nouvelle loi d’orientation.

Nous nous félicitons de la fin du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux et du rétablissement annoncé de la formation professionnelle des futurs enseignants. En 2013, les recrutements sont multipliés par 4, bravo ! Mais, pour recruter, il faut des candidats, et il y a urgence à mettre en place de véritables pré-recrutements.

Pour recruter, il faut revaloriser nos professions. Cela suppose d’augmenter fortement les salaires pour stopper le décrochage vertigineux qui plombe les enseignants français : décrochage par rapport aux enseignants des autres pays de l’OCDE, décrochage aussi par rapport aux autres fonctionnaires en France ! De ce point de vue-là, que conclure de l’annonce par le Ministre de sa décision de ramener les concours de recrutement en M1, c’est-à-dire avec le L3 exigibles ? Si cette décision était appliquée, cela signifierait que les enseignants français seraient les seuls cadres de la catégorie à ne pas être recruté au master ! Nos salaires sont passés en 2010 (merci Sarkozy) sous la moyenne des salaires des fonctionnaires, toutes catégories confondues !

Mettre le concours en M1, cela ruine aussi l’idée d’une formation mariant le disciplinaire et le professionnel car elle réintroduit la succession de ces deux logiques. Il faut reconnaître pleinement la professionnalité des enseignants, à laquelle le ministre Vincent Peillon semble tenir, comme le montre l’abrogation du décret confiant notre évaluation aux chefs d’établissement ou son refus d’instaurer la bivalence au collège, deux victoires importantes à mettre à l’actif du SNES.

Le collège, voici un enjeu crucial pour nous. Nous avons réussi à convaincre que couper le collège du lycée en mettant en place une « école du socle » qui lierait structurellement école primaire et collège, ainsi que leurs enseignants, n’avait rien de progressiste. Pour autant, ces logiques pourraient revenir par le biais des expérimentations. Que penser de l’instauration de cycles inter-degré, comme le cycle CM1/CM2/Sixième, ou celle d’un Conseil Pédagogique commun pour les enseignants intervenant sur ce cycle ? Que penser de la nouvelle conception du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, dont le ministre dit qu’il ne faut pas qu’il soit un viatique ?

Tout reste à faire, nous semble-t-il pour refonder le collège : quels programmes ? Quelles disciplines ? Quelles conditions d’étude ? Quelle prise en charge de l’hétérogénéité des élèves ? Le rapport de la concertation frappe par sa pauvreté, et le retour d’idées vieilles de 30 ans.
Tout reste à faire nous semble-t-il aussi sur les lycées, qui restent l’angle mort de la politique annoncée par Vincent Peillon ! Ne voient-ils pas le désordre qui prévaut dans les lycées depuis que cette réforme s’applique ? Ne voient-ils pas que la voie technologique, la seule voie qui soit à l’image fidèle de la société du point de vue de la diversité sociale des élèves, est un fabuleux levier de démocratisation et un outil de réindustrialisassions et de redressement productif irremplaçable ? Même si l’on peut se féliciter de l’annonce d’un rétablissement d’un cursus en 4 ans pour les élèves de lycées professionnels les plus fragiles, il est clair que le second degré est le parent pauvre de cette refondation ! En l’état actuel des choses, aucun des 60 000 postes prévus ne sera utilisé pour améliorer les conditions d’étude et de travail des élèves du second degré. Pas de baisse des effectifs, pas de rétablissement dédoublements alors que les générations qui montent sont plus fournies.

Peut-être est-ce la raison de cette volonté de délestage de l’orientation scolaire et de la conception de la carte des formations professionnelles aux Régions ! On voit bien l’intérêt pour les baronnies régionales, mais quel intérêt pour les élèves ? Pourquoi donner à la Région le pouvoir de trancher en dernier ressort et d’imposer ses choix au Recteur s’agissant de la formation initiale ? Nous voilà revenus 10 ans en arrière quand Jean-Pierre Raffarin entendait décentraliser les CPE et les COPsy ! Il avait trouvé le SNES sur son chemin ! Jean-Marc Ayrault connaîtra le même sort s’il persiste à vouloir dessaisir l’Etat de la gestion des flux d’élèves et de la conception des formations initiales ! Il s’agit là d’une attaque majeure qui concerne tous les personnels, pas que les COPsy ou les PLP, mais bien tous les personnels, et nous sommes déterminés à défendre l’unité et la cohérence du second degré. Notons également la question d’accords tripartites que l’établissement devrait signer avec l’Etat et la collectivité territoriale, ce qui donnerait à cette dernière une place importante dans la définition des politiques éducatives.

Cette question m’amène à évoquer la question de l’administration du système éducatif, et en particulier de l’établissement. Le ministre avance une idée intéressante en soulignant que les enseignants qui deviennent IPR ou chefs d’établissements ne devraient pas être coupés d e l’enseignement. Nous devons pousser la réflexion et interroger les modes de fonctionnement actuels, fortement empreints de management et d’autoritarisme pour retrouver de nouveaux équilibres des pouvoirs au sein de l’établissement, inventer des espaces de travail collectif, obtenir des avancées significatives en terme de démocratisation des établissements scolaires.

Je terminerai en insistant sur la situation dramatique des quartiers nord de Marseille, où la ghettoïsation, le désengagement des services publics, y compris de la police, l’abandon de populations entières livrées aux caïds, … n’en finit pas de nous montrer les ravages que produisent libéralisme, crise économique et sociale, gangrène mafieuse des élites.

Nous connaissons la souffrance professionnelle des personnels qui enseignent dans les établissements difficiles, nous connaissons les risques qu’ils prennent, nous connaissons leur épuisement et leur stress. Il faut réinventer l’éducation prioritaire, mettre le paquet sur l’éducation, redonner de la cohérence aux différents dispositifs de la ville. Il faut donner aux profs les moyens de faire leur métier en divisant par deux les effectifs des classes, en diversifiant les dispositifs d’étude, en multipliant par 3 les équipes de vie scolaire, en dotant chaque établissement d’une assistante sociale et d’un médecin scolaire à plein temps. Trop coûteux ? Rien n’est trop coûteux pour une société qui va à vau-l’eau ! Les inégalités gangrènent l’école. La première d’entre elle, c’est d’ailleurs l’entre-soi de l’école privée, problématique qui n’est nullement abordée dans le rapport de la concertation.

Notre pari, c’est celui d’une loi d’orientation qui permette à chacun d’aller un cran plus loin dans sa scolarité, un cran plus loin dans sa réussite, un cran plus haut vers la qualification. Oui, il faut une lutte résolue contre l’échec scolaire et la relégation sociale ! La suppression de tous les labels en est-elle le signe ? On peut en douter !

Refonder l’Ecole de la République, alors que 90 % des jeunes sont toujours scolarisés à 18 ans, c’est investir dans la réussite de tous. Voilà notre pari. Au cours de ces Etats Généraux, nous allons travailler à des propositions alternatives, sur les programmes, sur les pratiques, sur la formation, initiale, continue, sur les cursus de la maternelle à l’Université…
Nous allons diffuser ces propositions, nous allons les monter sur Paris ! Parce que, de par notre métier, nous avons une légitimité à dire ce qu’il faudrait changer dans l’Ecole héritée de Sarkozy pour en faire l’école efficace, progressiste, émancipatrice, laïque, dont nous avons besoin !

Allez, au travail, on ce retrouve ce soir !

8 h 30 – 9 h Accueil des participants, café

9 h – 10 h : Ouverture des débats

Introduction : Laurent Tramoni, Secrétaire Académique du SNES

Prise de parole : Andjelko Svrdlin, secrétaire académique du SNEP

Présentation des quatre thèmes :

Réussite des élèves :

Réduire les inégalités :

Personnels :

Système éducatif :

  {{10 h – 12 h : Travail en ateliers

Les participants se répartissent dans des ateliers en fonction de leurs centres d’intérêt. L’objectif de l’atelier est de travailler ensemble sur une problématique, d’établir une liste de propositions ou un texte, une intervention orale.

Thème 1 : Réussite des élèves :

Sciences expérimentales : on pourra aborder la problématique des conditions d’études nécessaires à la pratique de démarches expérimentales en classe (dédoublements, équipements), la question des projets ponctuels (type IDD, TPE, .. .), celle des EDE en seconde et du travail en atelier en voie technologique, la question de l’évaluation (en particulier au bac).

Langues vivantes : on pourra évoquer la question des groupes de compétences, de l’articulation entre usage de langue, communication, culture et littérature, de la coexistence de la certification et du diplôme, celle de l’évaluation, celle de la globalisation des horaires et de l’approche transversale interlangues.

Voie technologique : on pourra évoquer la question de la pérennité de la voie technologique, la question de ses débouchés dans le supérieur, la place des BTS, l’accueil de bacheliers professionnels en BTS, l’articulation avec la série S et la voie professionnelle, la reconnaissance des qualifications et des spécialités disciplinaires, le lien avec la technologie en collège, la question des enseignements transversaux.

Socle commun et questions disciplinaires : on pourra reprendre la condamnation du socle commun de la Loi Fillon, voir s’il est possible de répondre à la demande des familles d’un corpus garanti à chaque élève en fin de scolarité obligatoire qui soit construit à partir des disciplines et de leurs programmes, justifier la structuration disciplinaires des enseignements en collège, envisager les évolutions des disciplines et des programmes qui nous semblent utiles.

Histoire-géographie : revenir sur les programmes et leur évaluation en collège et en lycée, expliciter la spécificité de l’histoire-géographie dans son apport à la culture commune, proposer des évolutions des programmes

Education Physique et sportive : expliciter l’enjeu de maintenir l’éducation physique et sportive, mais aussi des arts, en tant qu’enseignement, réfléchir à l’articulation entre cette discipline et els activités proposées aux élèves dans le cadre périscolaire et hors-temps scolaire, aborder la question des rythmes et celle de l’accompagnement éducatif. Questionner la question de la décentralisation et le rôle des collectivités territoriales.

Evaluation des élèves : on pourra dénoncer l’inflation des logiques d’évaluation des élèves, le tri social, préciser les objectifs de l’évaluation, son utilisation dans la classe pour faire progresser l’élève, revenir sur la question du redoublement, questionner le contrôle continu et sa place dans les examens, brevet et baccalauréat. On pourra s’interroger sur la façon d’évaluer els acquis des élèves en fin de scolarité obligatoire : livret scolaire, livret de compétences et de connaissances, brevet. On pourra explorer la question de l’avenir du baccalauréat par rapport aux réformes en cours, à l’accroissement du contrôle continu mais aussi par rapport à la logique du bac-3/bac+3.

Thème 2 : Réduire les inégalités

Education prioritaire : on pourra s’interroger sur la refonte de la politique de la ville autour de deux niveaux de quartiers prioritaires et l’annonce de la disparition des labels de l’EN en vue de leur remplacement par une catégorisation des établissements en fonction de critères, l’utilisation la plus pertinente des moyens supplémentaires, la façon de réintroduire de la mixité sociale dans les établissements qui ont subi une période de ghettoïsation, s’interroger sur l’efficacité de classes d’élite au sein des établissements défavorisés, interroger les conditions de la vie scolaire. Sous quelles conditions est-il envisageable de construire des poursuites d’étude pour les élèves issus des milieux populaires.

Accompagnement personnalisé et réforme des lycées : on pourra revenir sur la réforme des lycées et les propositions que nous pouvons faire pour réintroduire de l’égalité entre les élèves des lycées, identifier les contenus de l’accompagnement personnalisé effectivement mis en œuvre, envisager le retour d’heures de travail disciplinaire en petits groupes dans les lycées, s’interroger sur la place que prend l’orientation dans ces dispositifs en seconde et en Terminale.

Vie scolaires, éducation  : on pourra actualiser les missions de la vie scolaire et celles des différents personnels, en déduire les besoins qualitatifs et quantitatifs, argumenter pour la défense de la spécificité française du CPE. On pourra interroger le rôle des professeurs référents « absentéisme » et des préfets des études, avancer des propositions pour mieux lutter contre l’absentéisme, le décrochage, les incivilités voire les actes de violence.

Thème 3 : Les Personnels

Evaluation et carrières : on pourra faire un état des lieux des missions aujourd’hui effectivement prises en charge par les personnels, discuter de la meilleure façon de les prendre en compte dans l’évaluation, en déduire quels sont ceux qui sont le mieux à même d’évaluer les personnels. On pourra interroger les objectifs de l’évaluation et voir comment l’évaluation des agents peut améliorer le fonctionnement du service (aide, conseil, formation). On pourra interroger le lien entre évaluation et carrière et voir comment articuler rythme unique d’avancement d’échelon et changement de grade.


Salaires, indemnités :
ne fonction des activités réelles des personnels, on pourra discuter de celles qui doivent être rémunérées en indemnités et de celles qui doivent donner lieu à une décharge de service. On pourra faire le bilan de la politique d’indemnités au mérite modulées par le chef d’établissement et l’incitation aux heures supplémentaires et envisager des pistes alternatives de rémunération par des indemnités ouvertes à tous et justes à) créer ou à abonder (ex ISOE). Comment obtenir une revalorisation de nos professions ? Comment ternir compte des problèmes spécifiques que posent les différents moments de la carrière : entrée dans le métier, tunnel du milieu de carrière, aménagement de la fin de carrière.

Remplacement : comment améliorer le service rendu aux usagers, comment assurer la continuité du service public, avec quel(s) statuts pour les personnels ? Pourquoi faut-il des personnels titulaires ? Où en sommes-nous de l’auto-remplacement ?

CHST CT : Comment prendre en charge sur le terrain la question des conditions de travail, de la pénibilité, des risques psycho-sociaux ? Comment faire le lien avec les CHSCTD et A ? Comment en faire un levier revendicatif pour gagner des améliorations concrètes dans l’exercice de nos métiers ?
Formation des maîtres, recrutements : comment mettre en place des pré-recrutements pour favoriser l’accès aux concours des étudiants et consolider les viviers ? Quelle articulation avec les concours ? Comment démocratiser les études supérieures, y compris jusqu’au M2, en particulier en sciences ? Quelle formation au sein des écoles professionnelles ? Comment ne pas cloisonner les cursus universitaires qui mènent aux concours de l’enseignement ? Quel accueil des stagiaires par les équipes pédagogiques dans les établissements ? Quelle entrée dans le métier ?

Titularisation et personnels non-titulaires  : comment lutter contre la précarité des personnels non-titulaires, quelles perspectives de titularisation ou d’entrée dans la fonction publique ? Quelle formation ? Comment peser pour la mise en œuvre de la loi, comment obtenir des postes aux concours ? Quel bilan de la mise en place du CDI ?

Thème 4 : Le système éducatif


Démocratie dans l’établissement :
en repartant de la motion votée au congrès académique, comment démocratiser le fonctionnement des établissements scolaire ? Comment rendre ses prérogatives aux CA ? Quelle place pour els parents et les collectivités ? Quel bilan tirons-nous du conseil pédagogique ? Quel rôle pédagogique du chef d’établissement ? Comment améliorer le droit de regard sur le lien entre l’établissement et l’académie en obtenant la transparence sur la construction de la DGH, sur le contrat pluriannuel, sur la lettre de mission ? Quelle articulation entre liberté pédagogique individuelle et travail en équipe ? Quel statut pour le projet d’établissement ?


Orientation, articulation collège/lycée
 : Alors que le gouvernement semble inscrire ses pas dans la logique d’une rupture entre les deux cycles du second degré, entre d’une part la scolarité obligatoire école/collège et d’autre part un bloc bac-3/bac+3, alors que seulement une moitié d’une classe d’âge doit atteindre le niveau bac+3, alors que 901% des jeunes sont toujours scolarisés à 18 ans, la continuité du second degré (même structuration disciplinaire, même gestion, même budget, même personnels) est-elle toujours pertinente ? Pourquoi ? Comment améliorer la transition du collège aux lycées ? Faut-il toujours trois voies aux lycées ou seulement deux ? Que répondre aux critiques sur l’orientation des élèves ? Qui est le mieux à même d’orienter els élèves : les COPsy, les professeurs, les représentants du marché du travail ? Quel gain apporterait aux élèves la décentralisation aux Régions de l’orientation et de la carte des formations professionnelles ?


Formation professionnelle, emploi :
Quel bilan de la réforme du baccalauréat professionnel en 3 ans ? Quelle poursuite d’études pour les bacheliers professionnelles ? Comment articuler voie professionnelle et voie technologique ? Comment améliorer l’insertion professionnelle de nos diplômés ? Comment rompre avec l’inégale dignité des voies ? Faut-il rechercher une meilleure adéquation entre formation et besoins du marché du travail ? Quelle place pour l’apprentissage ?

Rythmes scolaires, reconquête mois de juin : Quel bilan tirer de la reconquête Darcos du mois de juin ? Quelles conséquences pour le calendrier des examens, pour celui de l’orientation ? Est-il possible d’aller plus loin ? Quelles compensations pour les personnels ? Les journées des élèves sont-elles trop chargées ? Les conditions d’étude sont-elles satisfaisantes, peut-on les améliorer ? Faut-il réduire le temps scolaire sur la journée ou modifier les temps de l’étude, leurs modalités ? Quel bilan tirer de l’expérimentation CLEF à La Ciotat ? Quel bilan tirer de l’expérimentation « sport l’après-midi » ? Faut-il confier à d’autres, collectivités territoriales, associations, … les activités de fin d‘après-midi ? Que supprimer en 6° et 6° pour réduire la journée scolaire comme le propose la concertation ?


Mixité au sein de l’établissement, carte scolaire
 : comment sortir les établissements de la ghettoïsation et favoriser la mixité sociale en leur sein ? L’hétérogénéité des élèves au sein d’une même classe est-elle souhaitable, jusqu’à quel point ? Quel bilan tirer des classes particulières (classes européennes, classes internationales, Classes CHAM, ….) ? Comment offrir une diversité d’options et d‘activités pour répondre à toutes les attentes sans favoriser les inégalités scolaires ? Quelle attitude de l’Institution scolaire par rapport à l’expression de communautés sociales, culturelles, religieuses ? Quelle laïcité aujourd’hui ? Comment favoriser la mixité entre les sexes ?

12 h / 13 h : apéritif offert pas la section syndicale SNES du lycée Saint Exupéry
13 h / 13 h 45 : repas (réservation à la cantine obligatoire avant jeudi soir. Participation : 5 €)

  {{13 h 45 / 15 h 30 : Regroupement des ateliers par thèmes}}

Les différents ateliers se regroupent autour de chacun des 4 thèmes. Un premier travail de restitution a lieu au sein des 4 groupes. Ce travail a pour but de dégager des lignes directrices et des grandes orientations qui structurent notre réflexion sur chacun de ces thèmes. A partir des productions des différents ateliers, quelles soient orales ou écrites, le groupe élabore les interventions que feront les représentants de l’académie qui feront le déplacement à Paris le jeudi 25 octobre aux Etats Généraux nationaux. Ces interventions peuvent s’appuyer sur des contributions écrites, des listes de propositions ou des problématiques ouvertes.

 {{{15 h 30 / 17 h 00 : Conclusion des Etats Généraux

En présence de la presse, des représentants des collectivités territoriales, des partis politiques, des associations et syndicats partenaires.

15 h 30 / 16 h 30 : Compte-rendus des 4 ateliers de l’après-midi par les représentants qui monteront à Paris le jeudi 25 octobre
16 h 30 – 16 h 50 : prises de paroles des institutionnels
16 h 50 / 17 h : Conclusion de la journée, Laurent Tramoni, Secrétaire académique

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Les Etats Généraux sont préparés par des réunions syndicales dans les établissements et des réunions publiques thématiques.

Voir les fiches argumentaires pour préparer ces débats surle site national en cliquant ici

Des idées pour l’éducation : un site ad hoc avec descontributions diverses en cliquant ici

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Article antérieur

L’alternance politique suscite l’espoir d’une nouvelle politique, notamment pour la jeunesse, pour l’Éducation et pour nos métiers. Le SNES porte l’exigence et la nécessité d’une rupture. Il faut que cet espoir et cette rupture deviennent rapidement une réalité.

Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé l’examen au Parlement en janvier 2013 d’une nouvelle loi d’orientation pour l’Éducation ainsi qu’un ensemble de mesures associées pour refonder l’école de la République.

Dans cette perspective le gouvernement a lancé au début du mois de juillet une large concertation. Dans notre académie elle s’est traduite par un Conseil Académique de l’Education Nationale le 18 septembre et par une séance sur les TICE le 20 septembre. Le SNES y a pris toute sa part (lire le communiqué), cependant il revendique la possibilité, pour tous les acteurs de terrain, de participer pleinement à cette concertation.

Les personnels du second degré doivent se saisir de cette occasion pour faire entendre leurs analyses, leurs revendications, leurs espérances. C’est le sens des «  États généraux du Second degré  » organisés par le SNES, le SNEP et le SNUEP. Il s’agit, partout en France dans tous les établissements, de prendre la parole et de rédiger des cahiers de revendications pour l’amélioration du système éducatif et de nos conditions de travail, afin de peser sur la future loi d’orientation et de donner ensemble un avenir à l’éducation et à nos métiers.
Nous voulons inciter les personnels à se réunir pour rédiger dans chaque établissement un « cahier revendicatif » construit autour des difficultés aux quelles ils sont confrontés et de l’expression de leurs revendications pour l’amélioration du système éducatif et de leurs conditions de travail.

A partir d’un état des lieux de la rentrée, chaque équipe pourra donc s’impliquer sur une ou plusieurs questions qui trouvent un écho particulier dans l’établissement. Il s’agit de porter des analyses et des revendications selon trois axes majeurs, qui constituent autant de leviers de changement :

• la cohérence du second degré (contenus enseignés, pratiques, place du collège, rôle du lycée, orientation, éducation prioritaire, rythmes et vie scolaires...)

• les personnels (formation, recrutement, revalorisation, missions et statut...)

• le fonctionnement du service public (nature et prérogatives de la hiérarchie, évaluation, rôle de l’Etat et décentralisation, autonomie et démocratie dans l’établissement...). `

La CA académique du vendredi 5 octobre sera l’occasion de mettre en commun les premières remontées et de préparer ensemble la journée académique des Etats généraux du 22 octobre. Une délégation se rendra ensuite à Paris le 25 octobre pour la journée de synthèse nationale des Etats généraux. Un document de synthèse sera ensuite publié, diffusé et médiatisé largement à partir de début novembre, notamment à l’occasion du Salon de l’Education (22 et 25 novembre).