La difficulté scolaire : quels gestes professionnels au quotidien ?

L’expression « difficulté scolaire » recouvre pudiquement des réalités très diverses. Si tout enseignement se doit de confronter l’élève à la difficulté, source d’effort, de progrès et de joie quand elle est surmontée, ce qu’on appelle en général « difficulté scolaire » renvoie à toutes ces situations, temporaires ou enracinées, dans lesquelles l’apprentissage rencontre des obstacles.

Misère sociale, troubles psychologiques, handicap avéré ou encore ignoré, les causes extérieures à la classe sont multiples. Mais c’est aussi dans la classe que se construit la difficulté scolaire, qu’elle s’enracine ou se résout. Et d’abord du fait des conditions d’étude des élèves, du nombre d’élèves par classe aux programmes et aux horaires nationaux.

Mais pas seulement. Les sociologues de l’éducation nous ont appris que certaines de nos pratiques pédagogiques, même animées des meilleures intentions, pouvaient enraciner la difficulté scolaire, renforcer les inégalités, freiner l’accès aux savoirs et aux qualifications de tous les élèves pour lequel nous nous battons pourtant.

Le savoir, le dire, en débattre, c’est forcément modifier nos pratiques quotidiennes dans la classe, mais c’est aussi faire de cette préoccupation un souci collectif qui irrigue la réflexion syndicale, de la nécessité d’une formation professionnelle initiale et continue de qualité à l’organisation des établissements, de la réforme du collège aux conditions de travail des enseignants.

Nous vous proposons de comprendre les enjeux de la difficulté scolaire et d’en débattre à la lumière des apports de la recherche en sociologie de l’éducation et en analyse des pratiques professionnelles.

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