Oui, bien sûr, cela est possible.
Et nous pourrions même dire plus : cela est nécessaire.

Vincent Peillon avait coutume de dire que le salaire des professeurs est « indigne ». Bel hommage rendu aux analyses du SNES ! Mais un hommage en paroles uniquement !

C’est nécessaire car la crise de recrutement bât son plein dans le second degré : chaque année, ce sont entre 10 et 20 % des postes offerts aux concours de recrutement qui sont perdus faute de candidats.

Dans le débat médiatique, l’accent est mis sur le salaire des professeurs des écoles, mais le problème est au moins aussi lourd dans le second degré : le salaire des professeurs français a décroché au cours de la décennie passée par rapport à celui des professeurs des autres pays de l’OCDE ou celui des autres fonctionnaires.
L’implication de tous dans l’action syndicale est nécessaire pour que le rendez-vous salarial de février 2016 concédé par la Fonction publique en marge des négociations Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations (PPCR) aboutisse à un dégel de la valeur du point d’indice.

Mais au-delà des mesures spécifiques doivent être prises pour revaloriser les carrières des métiers de l’éducation : des engagements ont été pris dans les Groupes de Travail du MEN en 2013 /2014 ou dans le protocole d’accord PPCR (intégration d’une partie des indemnités dans la grille indiciaire, légère augmentation du nombre de points d’indices par échelon, hors-classe pour tous en fin de carrière, hors-classe pour les COP, création d’un débouché de carrière sous la forme d’un troisième grade pour quelques uns). Il y a urgence à ce qu’ils soient mis en œuvre et amplifiés.

L’action syndicale est nécessaire pour contraindre à cela. Plus globalement, la question du financement de ces mesures est posée : quid de la réforme fiscale toujours reportée ? Quid du dogme de la baisse de la dépense publique ?

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