Le Recteur est en train d'annoncer aux professeurs, CPE, PSY-EN, l'avis rectoral qu'il leur attribue à l'issue du rendez-vous de carrière 2017/2018, après avoir pris connaissance des compte-rendus des inspecteurs et des personnels de direction (grille de compétences et appréciations littérales) et, le cas échéant, des observations formulées en réponse par les collègues.
L'enjeu individuel de ces évaluations est évident puisque le troisième rendez-vous de carrière permet d'accéder plus ou moins vite à la hors-classe et les deux premiers permettent de bénéficier d'un avancement d'échelon accéléré d'un an.
Mais les enjeux collectifs, sur lesquels le SNES-FSU entend peser, le sont tout autant. On constate en effet que les évaluateurs reconnaissent la grande qualité du travail et de l'implication professionnelle de la plupart des collègues, dans une proportion bien plus élevée que ce que prévoient les quotas d'avis Excellents particulièrement malthusiens.
Il s'ensuit que les ITEM qui s'avèrent au final discriminants correspondent soit à des aspects de notre activité qui ne sont pas au coeur de nos métiers soit à des aspects sur lesquels existent actuellement des débats professionnels, des controverses de métiers et des approches diverses qui font tout l'intérêt d'un travail de conception comme le nôtre.
C'est en particulier le cas des questions d'évaluation des élèves et d'innovation pédagogique. Il n'est pas acceptable alors que l'inspection instrumentalise l'évaluation des professeurs pour imposer une pédagogie officielle.

Les commissions paritaires, créées en 1946 en même temps que la loi sur le statut général des fonctionnaires, permettent alors à ces derniers de se voir reconnus des droits, comme tous les salariés. Le paritarisme impose à l’État-employeur la transparence et l’égalité de traitement dans la gestion de la carrière et de la mobilité des fonctionnaires, dans l’organisation et le fonctionnement des services. Il incarne en réalité une vision moderne et démocratique de la Fonction Publique. (...)