Un communiqué de presse du SNES-FSU Aix-Marseille qui fait suite au Comité Technique Départemental de l’Éducation Nationale qui était réuni aujourd’hui par le Directeur Départemental de l’Éducation Nationale.
L’ordre du jour de ce CTSD portait sur la préparation de rentrée 2015 dans les collèges du Département.
Fait rarissime, le projet de répartition des moyens entre les collèges du département présenté par Monsieur le Directeur Départemental a recueilli un vote unanime défavorable de la part de tous les représentants des personnels (5 FSU, 2 FO, 2 UNSA, 1 CGT). A signaler cependant, l’absence des représentants FO à ce CTSD de préparation de la rentrée.
Les élus SNES-FSU, CGT et UNSA entendent ainsi protester contre l’opacité dans laquelle se prépare la rentrée dans le département, le redéploiement de moyens qui s’opère entre les établissements, la dotation académique étant insuffisante pour faire face la fois à la relance de l’éducation prioritaire et à la hausse démographique enregistrée dans les lycées de l’académie.
Le SNES-FSU appelle les personnels à une première journée de grève mardi 3 février 2015 dans toute la France, première étape d’une vague d’actions qui devraient se prolonger jusqu’au mois de Mars.
Vote unanime contre le projet de rentrée scolaire 2015 présenté par le DASEN :
un fait sans précédent
dans les instances de l’éducation nationale des Bouches-du-Rhône
Le comité Technique départemental chargé d’étudier la répartition des moyens entre les collèges des Bouches-du-Rhône s’est soldé par un vote unanime défavorable au projet présenté par la Direction Départementale de l’Education Nationale, après que le directeur départemental a refusé plusieurs heures durant de répondre aux questions des personnels.
Les moyens alloués aux collèges des Bouches-du-Rhône sont certes en augmentation, de 34 emplois, mais cette dotation ne permet pas de faire face à la fois aux réformes et aux évolutions d’effectifs au niveau académique.
Nous prenons acte positivement de la relance de l’éducation prioritaire. Elle nécessiterait à elle seule une dotation d’une centaine d’emplois nouveaux pour le département. Mais son périmètre laisse sur le côté plusieurs établissements dont les caractéristiques sociales et scolaires justifieraient un classement : Collège Château-Forbin, Collège Anatole France, ... mais aussi tous les lycées qui structuraient jusqu’à présent l’éducation prioritaire : Lycées Victor Hugo, Diderot, Saint-Exupéry, Camille Jullian ...
Le différentiel entre les emplois créés dans les collèges des Bouches-du-Rhône (34 emplois) et les besoins provient en fait des postes préemptés par le rectorat pour faire face à l’augmentation démographique des effectifs en lycées, ce qui consomme au moins 50 emplois. Il s’ensuit un redéploiement entre les collèges des Bouches-du-Rhône qui va se solder par une augmentation des effectifs par classe. Paradoxe inacceptable alors que le nombre global d’élèves scolarisés dans les collèges des Bouches-du-Rhône baisse (-516 élèves) et que professeurs et parents attendaient impatiemment une légère amélioration des taux d’encadrement.
Les documents présentés aux représentants des personnels lors du CTSD sont incomplets, pour masquer l’évolution du nombre d’élève par division ? La direction départementale a refusé de présenter les clefs de répartition entre établissements, les projets de structuration par niveau d’enseignement, les prévisions d’ouvertures et de fermetures de classe. Ce faisant, au prétexte de l’autonomie des établissements, la direction départementale laisse les chefs d’établissement assumer seuls, face aux élus des professeurs et des parents dans les conseils d’administration qui vont maintenant se réunir dans chaque établissement, les choix de structuration en divisions par niveau, choix qui vont obligatoirement se solder par une augmentation des effectifs par classe.
Face à une telle rupture des pratiques qui ont cours dans les instances de notre académie depuis plusieurs années, alors que la rentrée 2015 s’annonce pénible pour les élèves et les personnels, le SNES-FSU Aix-Marseille appelle les collègues à se mobiliser dès mardi 3 février dans la grève.