Mise à jour du 29 novembre 2014 :
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Refondation de l’éducation prioritaire
La Ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Balkacem, a annoncé mardi 23 septembre 2014 la répartition académique des 1082 réseaux REP, dont 350 réseaux REP+. L’académie d’Aix-Marseille se voit dotée, à compter de la rentrée 2015, de 33 réseaux REP+, et de 29 réseaux REP.
Le SNES-FSU Aix-Marseille considère que le compte n’y est pas. Alors que 10 % des élèves relevant de l’éducation prioritaire en France sont actuellement scolarisés dans l’académie d’Aix-Marseille, celle-ci ne comptera à la rentrée 2015 que 5% des réseaux classés REP ou REP+.
La gravité de la crise sociale, le sous-investissement public dont pâtissent certains quartiers, l’ampleur des phénomènes de relégation sociale ou de violences urbaines, auraient justifié un élargissement de l’éducation prioritaire dans les Bouches-du-Rhône. C’est ce que laissaient entendre les promesses de Plan d’Urgence pour Marseille de septembre 2013.
A la rentrée 2015, le périmètre de l’éducation prioritaire dans l’académie sera-t-il ne serait-ce que maintenu ? Tous dispositifs confondus (RRS, ECLAIR, RAR, sensibles, violence, APV), une centaine d’établissements du second degré s’interrogent sur leur avenir au sein de l’éducation prioritaire.
Les 33 réseaux REP+ ont vocation à remplacer les 35 réseaux ECLAIR actuels. Les 29 réseaux REP ont vocation à se substituer à l’ensemble des autres dispositifs de l’éducation prioritaire : 45 réseaux RRS, dont 15 réseaux Ambition Réussite, mais aussi établissements classés sensibles, violence ou APV. Dans un tel contexte, le SNES-FSU considère que les établissements privés ne sauraient être maintenus dans le cadre de l’éducation prioritaire.
Le SNES-FSU Aix-Marseille appelle les personnels et les usagers à s’impliquer dans les discussions qui vont s’ouvrir pour déterminer la liste des établissements concernés. Il met sans attendre en place des lieux de discussion et des outils de mobilisation à destination des collègues. Il appelle les personnels à se réunir dans chaque établissement pour dresser un état des lieux de la situation sur lequel appuyer les demandes.
Les Recteurs doivent en effet établir la liste des établissements concernés. Sur la base d’indicateurs sociaux et scolaires objectifs et transparents, le SNES-FSU Aix-Marseille demande une concertation sincère dans le cadre du Comité Technique Académique.
Le SNES-FSU Aix-Marseille alerte en particulier sur la question des lycées. Alors que 3 lycées généraux et technologiques, et 14 lycées professionnels, sont actuellement classés RRS, leur maintien n’est pas garanti dans le cadre de l’éducation prioritaire. Pourtant, à la fin du collège, les élèves sont au milieu du gué et l’éducation nationale a le devoir de les accompagner jusqu’aux qualifications. Rappelons que la déscolarisation frappe de plein fouet les jeunes issus des milieux populaires à la fin du collège : par exemple, les quartiers nord de Marseille scolarisent 45% des collégiens de Marseille, mais seulement 28% des lycéens des lycées généraux et technologiques de Marseille.
Le SNES-FSU Aix-Marseille alerte également sur le devenir des ZEP péri-urbaines et rurales. La situation fortement dégradée de Marseille risque de masquer les besoins des autres réseaux. L’académie compte en effet à ce jour 11 réseaux hors-Marseille dans les Bouches-du-Rhône, 11 réseaux dans le Vaucluse, 6 réseaux RRS dans les départements alpins. Un déclassement de ces réseaux serait problématique au moment où de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’abandon des zones péri-urbaines et rurales, fragilisées par le repli des politiques publiques. Que vont devenir les réseaux de Port-de-Bouc, de Port-Saint-Louis-du-Rhône, de Saint-Victoret, de Miramas, d’Orgon, de Berre-L’Etang, d’Aubagne, d’Arles, de Sorgue, de Carpentras, de Bollene, de Manosque ou de Veynes ?
Cependant, le SNES-FSU se félicite du maintien d’un label Education Prioritaire, un temps menacé de disparition, du maintien de son périmètre au niveau national. Il se félicite de la mise en place du dispositif REP + qui rompt avec les logiques de relégation sociale qui sous-tendaient le dispositif ECLAIR, et qui pourrait permettre de reconnaître l’implication des équipes et d’améliorer sensiblement les conditions de travail des personnels au service des usagers. Il prend acte des annonces concernant le doublement de la prime ECLAIR et de l’augmentation de 50% de la prime ZEP. Il prend acte du maintien de la rime ZEP pendant trois ans en cas de sortie du dispositif. Il y voit le fruit de son engagement syndical pour la promotion de l’éducation prioritaire.
Il conteste néanmoins les effets de redéploiement dus à l’insuffisance des recrutements dans un contexte d’augmentation démographique des effectifs scolarisés. Il dénonce l’absence de volonté politique pour revenir sur l’assouplissement de la carte scolaire qui a contribué à ghéttoïser certains établissements
A Marseille, le 24 septembre 2014
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