9 septembre 2017

Notre vie syndicale

Fonction Publique : Mobilisé.e.s le 10 octobre 2017

Fonction Publique : Mobilisé.e.s le 10 octobre 2017
Tous en grève le mardi 10 octobre 2017

Pour notre pouvoir d’achat
Contre le gel du point d’indice, le rétablissement du jour de carence, la hausse de la CSG,
Contre le report des mesure de revalorisation des carrières programmées en 2018/2019/2020

Tous dans les manifestations
en affichant les couleurs du SNES-FSU pour assurer la visibilité de l’éducation dans les cortèges.

Marseille : 14h Canebière
Avignon  : 10h30 en face la cité administrative
Digne : 11h place Charles de Gaulle
Gap : 10 h Lycée Dominique Villars

A Marseille, une délégation sera reçue à la Préfecture le mardi 10 octobre au matin. Un rassemblement de soutien à la délégation est organisé à 9 h 30 Place Felix Baret, en face de la Préfecture.

Les autres actions en cours en parallèle :cliquer ici

Communiqué de presse :

Une mobilisation historique dans les collèges et les lycées

A Marseille, le mardi 10 octobre 2017,

Le Président de la République Emmanuel Macron doit entendre le message sans équivoque que lui ont adressé aujourd’hui les professeurs des collèges et des lycées en se mettant en grève très majoritairement (plus de 60% selon nos premiers pointages) mardi 10 octobre à l’appel unanime des organisations syndicales.

C’est une mobilisation historique, et exceptionnelle en début de quinquennat.

L’éducation de la jeunesse de France ne peut être une variable d’ajustement budgétaire.

L’éducation de la jeunesse de France ne peut être otage de l’idéologie.

Si le Président de la République Emmanuel Macron était pragmatique, alors il créerait des emplois dans les collèges et les lycées qui connaissent une augmentation continue du nombre d’élèves scolarisés (+10 % dans les lycées depuis 21010). Pourtant, le gouvernement annonce 2 600 suppressions d’emplois dans les collèges et les lycées à la rentrée 2018. Sur le quinquennat, les 120 000 suppressions d’emplois de fonctionnaires pourraient entraîner 25 000 suppressions dans l’Education Nationale.

Si le Président de la République Emmanuel Macron était pragmatique, alors il créerait des emplois dans les vies scolaires et les services administratifs des collèges et des lycées, destabilisés par la suppression brutale de 23 000 emplois aidés. Le manque d’adultes dans les collèges et les lycées pose de sérieux problèmes de fonctionnement et de sécurité (droit de retrait exercé ces derniers jours au Lycée Saint-Exupéry et au Lycée Pagnol de Marseille par exemple).

Si le Président de la République Emmanuel Macron était pragmatique, alors il revaloriserait les carrières des professeurs. Alors que l’Education Nationale connaît actuellement un important renouvellement générationnel, le manque d’attractivité du professorat se solde par la perte de 10 à 15 % des postes ouverts au concours chaque année, faute de candidats. Il faut revaloriser les carrières des professeurs pour recruter les jeunes professeurs dont la Nation a besoin afin d’assurer l’avenir de son système éducatif. Au lieu de cela, le rétablissement du gel du point d’indice, le rétablissement du jour de carence, la hausse de la CSG sans dispositif de compensation défini, et le non-respect des engagements de l’Etat sur la revalorisation PPCR, vont contribuer à dévaloriser plus encore les métiers de l’Education. Les préconisations de la Cour des Compte, si elles venaient à être appliquées, engendreraient une hémorragie, une fuite des professeurs.

Il est encore temps de changer de cap : respecter la parole de l’Etat sur PPCR et renoncer au rétablissement du jour de carence seraient des premiers gestes d’apaisement bienvenus. Les futures réformes du baccalauréat et des retraites seront des sujets tout aussi délicats dans les mois à venir.

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Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s’accumulent pour les agent.e.s de la Fonction publique : gel de la valeur du point indice, rétablissement de la journée de carence, perspective de 120 000 suppressions d’emplois sur les 3 versants de la Fonction publique...

Et contrairement à l’engagement fait aux agent.e.s public.que.s par Emmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle : “J’augmenterai votre pouvoir d’achat, comme celui des salariés des entreprises : vous paierez moins de cotisations et votre salaire net sera augmenté d’autant”, la hausse de la CSG se traduira au mieux par une simple compensation dans la Fonction publique, c’est à dire sans gain de pouvoir d’achat pour les agent.e.s !
Ainsi, toutes ces mesures vont impacter fortement et négativement le pouvoir d’achat de plus de 5,4 millions d’agent.e.s public.que.s et fragilisent les services publics rendus aux usagers. C’est inacceptable.

C’est totalement injuste pour les agent.e.s, et c’est totalement inefficace pour une Fonction publique de moins en moins attractive dans de nombreux secteurs. Ces mesures ne contribuent en rien à l’amélioration de la qualité des services publics. Services publics au sujet desquels nos organisations syndicales rappellent leur demande d’un débat de fond sur ses missions s’appuyant sur le bilan des
réformes déjà engagées. Enfin, nos organisations rappellent leur attachement au code des pensions civiles et militaires et seront très vigilantes sur la future réforme des retraites annoncée pour l’ensemble des agent.e.s public.que.s.

C’est pour faire entendre ces profonds désaccords que les organisations syndicales appellent toutes et tous les agent.e.s à la grève, aux manifestations ou rassemblements (selon des modalités définies par les différents secteurs) pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pour la tenue d’un rendez-vous salarial.

Elles exigent une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail,des missions et de l’engagement professionnel des agent.e.s par une augmentation du pouvoir d’achat et la revalorisation des carrières, le non rétablissement de la journée de carence et les moyens nécessaires pour permettre aux agent.e.s d’exercer leurs missions de services publics.

Paris, le 15 septembre 2017

Texte sur le site de la FSU, cliquez ici