Le SNES-FSU appelle les professeurs à participer massivement à la grève nationale et aux manifestations du mardi 19 mai 2015 contre la réforme NVB des collèges, organisées par l’intersyndicale académique SNES-FSU, SNEP-FSU, SIAES-FAEN, SNALC-FGAF, SN-FO-LC, CGT’Educ’Action, SUD Education.

En effet, cette réforme n’est pas de nature à résoudre les problèmes que rencontre le système éducatif : persistance d’un noyau dur de l’échec scolaire dès le plus jeune âge, accroissement des inégalités scolaires, déterminisme social. Elle ne traite pas du problème du sureffectif des classes et des effets pervers de la suppression de la carte scolaire.

Au contraire, l’accent mis sur l’autonomie de l’établissement est de nature à favoriser les parcours d’initiés et le consumérisme scolaire, quoi qu’en dise la propagande gouvernementale. La réforme met en place une bureaucratie de la pédagogique qui va corseter et stériliser le travail d’équipe, qui va démultiplier le temps consacré aux réunions internes au détriment du temps disponible pour les élèves. La latitude donnée aux établissements pour modifier les horaires des enseignements, le déroulement des programmes sur le cycle et pour définir une partie des enseignement, met à mal la nécessaire continuité du service public et l’égal accès des élèves aux enseignements.

Au prétexte de la mise en place d’un accompagnement personnalisé, la réforme recycle des moyens qui étaient antérieurement dévolus à l’individualisation des parcours. Allié à la mise en place d’Enseignements Pratiques Inter-disciplinaires sans cadrage national, ces dispositifs impliquent un nivellement par le bas des enseignements offerts aux élèves du service public. L’enseignement des langues anciennes, des langues rares, et de langues régionales est mis à mal.

L’intersyndicale, qui représente 87 % des professeurs, constate que ces critiques sont partagées et reprises par un grand nombre de citoyens. Les réunions organisées dans les établissements montrent un profond désaccord des acteurs de terrain avec les mesures concrètes présentées par le gouvernement. Aussi, le niveau de mobilisation de la profession dans la grève du mardi 19 mai 2015 sera un élément déterminant.

Les éléments de langage de la communication ministérielle, décrivant le collège comme « le maillon faible » où les élèves s’ennuient, dénigrent le travail des professeurs et soulignent l’inaction d’un gouvernement qui a fait depuis 3 ans de la priorité à l’école primaire l’alpha et l’omega de son action, avec le succès que l’on connaît s’agissant des rythmes scolaires.

Pour le retrait de cette réforme, mauvaise pour les élèves comme pour les professeurs, soyons tous en grève mardi 19 mai 2015.
L’intersyndicale se réunira dès le mercredi 20 mai pour faire le bilan de la mobilisation et annoncer les suites de l’action.

A Marseille, le 17 mai 2015

Les raisons de la grève : reportage de France3 Méditerranée dans l’édition de la locale de Marseille du lundi 18 mai 2015 (2 min 40 après le début) : cliquer ici