Compte rendu du CHSCT départemental des Bouches du Rhône qui s’est tenu en audioconférence ce vendredi 20 mars.
3 points abordés :
1) L’accueil des enfants des soignants
2) La continuité pédagogique
3) La continuité administrative

Point N°1 : L’accueil des enfants des soignants
Dans le département, sont concernés à ce jour :
• 564 enfants de personnels soignants dans les écoles et les collèges.
• 600 enseignants volontaires
• 504 non-enseignants volontaires
• 133 maternelles ouvertes
• 219 écoles élémentaires
• 15 collèges

Le principe de confinement étant la règle, seul 3 % des personnels sont dans les établissements.
Le Secrétaire Général de la DSDEN a souligné l’engagement des personnels qui va pour l’instant bien au-delà des besoins. La DSDEN communique en ce sens auprès de la presse.

Les IEN et les Chefs d’établissement organisent des roulements en permettant aux personnels de choisir leurs horaires de présence par demi-journée. Les établissements ouvrent toute la semaine, mercredi compris, aux horaires habituels. En ce qui concerne le week-end ce sont les personnels de la jeunesse et du sport qui s’occuperont des enfants de soignants.

A ce stade de l’épidémie et compte tenu du nombre de volontaires, il n’est pas envisagé de faire appel à des réquisitions.

Accueil de la garde des enfants.
Pour le SG l’organisation de cet accueil doit se faire en minimisant les risques au maximum.
• 8 élèves maxi par salle
• Rappel des gestes barrières :
◦ lavage des mains fréquent. Il devrait y avoir du gel hydroalcoolique dans tous les établissements mais le savon est à privilégier.
◦ tousser dans son coude,
◦ enfants espacés de 1 mètre...
• Devant la pénurie de masques, ceux-ci sont réservés aux personnels soignants en priorité.
Par contre, si un enfant présente des symptômes du covid-19, il faut l’isoler le temps qu’il soit pris en charge, à ce moment là, le personnel qui le surveille peut utiliser le masque présent dans la valise PPMS.
• Le port de gants est déconseillé voire contre productif dans la mesure ou nous portons instinctivement plusieurs fois par minute nos mains à notre visage. Le lavage fréquent des mains est beaucoup plus efficient.
• Il faut aérer le plus souvent possible les salles et les faire nettoyer régulièrement, au minimum une fois par jour (sol, chaise, bureau, porte, poignée, clavier et souris d’ordinateur…). Une attention doit être également portée au nettoyage des toilettes.

L’IEN-A nous informe que pour le premier degré à Marseille, le service de l’éducation de la ville organise et coordonne les équipes d’entretiens et les ATSEM pour les maternelles. Seulement, nous (FSU) avons fait remarquer que l’organisation de la pause méridienne était inégale selon les secteurs de Marseille et qu’il fallait interpeller la municipalité à ce propos.

Point N°2 Continuité pédagogique
Pour le SG, ce qui doit prévaloir c’est la volonté de faire vivre la diversité, d’avoir de la souplesse pour une plus grande efficacité.
Cependant, la FSU dénonce des notes de service émanant de personnels de direction ou d’IEN qui contiennent des injonctions pour le moins inappropriées et contradictoire à la situation. Et rappelle que la confiance doit prévaloir, l’engagement des personnels n’est plus à démontrer.

Utilisation des outils numériques de travail à distance.
La FSU a souligné que les enseignants ont dès le début du confinement utilisé massivement les différents ENT mis à leur disposition (Atrium, Chamilo, Pronote, le CNED) ce qui a entrainé une surcharge des connexions et l’inaccessibilité rapide de ces services en ligne. Il est vrai que les actions entreprises par la DSI et le pôle DANE ont permis d’améliorer les accès en fin de semaine.

L’appropriation de ces outils numériques et de ces nouvelles pratiques pédagogiques induites demandent un temps d’adaptation et de régulation de la part des enseignants. Et cela vaut également pour les familles avec en plus plusieurs enfants à gérer, leur télétravail….
Cependant devant la difficulté de connexion, certains collègues se sont tournés vers des plateformes privés. Or même en temps de crise et sans remettre en question la liberté pédagogique, le RGPD s’applique à nous. La FSU demande donc à l’administration d’informer les personnels sur l’usage de ces plateformes. Il nous a rappelé que les informations disponibles sur le site pédagogique académique pouvaient être un premier élément de réponse (https://www.education.gouv.fr/).

Pour le 1er degré, l’IEN-A a proposé de mettre des bannettes dans les écoles où les enseignants pourraient déposer des cours et des exercices et les parents remettre les devoirs. Nous avons souligné le fait que faire déplacer des parents pour aller à l’école était illégal et dangereux d’un point de vue sanitaire.

Que proposer pour la continuité pédagogique ?
Pour le premier degré, l’IEN-A a formulé un certain nombre de recommandations :

  • prévoir du travail pour au maximum 3 heures dans la journée.
  • privilégier la consolidation des acquis.
  • 2 exercices suffisent pour valider l’acquisition de la notion abordée. On peut en donner plus seulement pour les élèves qui le souhaitent.

Pour le second degré, ce sont les équipes pédagogiques qui doivent réguler le travail à donner aux élèves. Il faut rester sur la consolidation des acquis et l’évaluation formative.

Nous avons argué également que les collègues qui faisaient l’accueil des enfants de soignants, participaient de fait à la continuité pédagogique.

Sur ces thèmes, le CHSCTA travaille sur des fiches conseils. Elles devraient être proposées prochainement.

Notre avis sur le RGPD : cliquez ici
Le point du vue du SNES-FSU sur la continuité pédagogique : cliquez ici
Notre article sur la continué pédagogique et les ressources : cliquez ici

Point N°3 La continuité administrative
Dans les services de la DSDEN, le confinement est de rigueur et le télétravail privilégié. Une attention particulière est portée sur des services indispensables comme le service de paie.

Dans le primaire c’est la procédure Affelnet (affectation des élèves en 6°) qui pose problème. Certains documents devant être remis en main propre, il est donc demandé de mettre en place soit une procédure à distance soit de procéder à son report.

Autres point évoqués lors de ce CHSCT extraordinaire.

  • Le jour de carence en cas d’arrêt maladie dû au covid-19 est maintenu à ce jour.
    (NDLR : aujourd’hui 21 mars, le jour de carence est suspendu pendant la durée de l’épidémie)
  • Si des collègues sont confinés dans notre département alors qu’ils enseignent dans une autre académie, ils peuvent s’ils le souhaitent se porter volontaire auprès du Rectorat pour la garde des enfants de soignants.