En grève le 1er octobre !

Salaires, services publics, abrogation de la loi retraites : trois urgences, trois raisons pour lesquelles le SNES-FSU appelle avec d’autres organisations syndicales à la grève le mardi 1er octobre.

Pour la défense d’un budget décent pour garantir un service public d’éducation de qualité, de meilleures conditions de travail et une revalorisation de tous les personnels.

La dissolution de l’Assemblée nationale, la démission du gouvernement Attal et la nomination de Barnier au poste de premier ministre ont bousculé le calendrier du projet de loi de finance 2025. Le budget devrait être déposé début octobre mais nous savons d’ores et déjà que l’austérité est au programme. Les coupes budgétaires envisagées pèseraient lourdement sur des services publics déjà au bord de l’asphyxie et une École qui manque de tout !

Revalorisation salariale et égalité professionnelle femmes-hommes
Les mesures des années précédentes n’ont globalement pas suivi l’inflation. Elles ne concernent pas tous les personnels, les revenus des AED et AESH sont toujours très insuffisants. Les inégalités de salaires femmes/hommes persistent et les rémunérations indemnitaires ne font que les accroître.
Le SNES-FSU exige augmentation de 15 % du point d’indice, le retour de son indexation sur les prix et la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH.

Abandon du pacte
Le pacte n’est pas une revalorisation, il consiste à travailler plus alors que nous travaillons déjà en moyenne 43 heures par semaine. De plus, il contribue à accroître les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Enfin, il ne résout en rien les problèmes de remplacements.
Dans l’académie d’Aix-Marseille, les personnels l’ont bien compris : 90 % des collègues n’ont pas signé de pacte pour le remplacement de courte durée.

Création de postes et diminution des effectifs par classe
A la rentrée 2024, dans 56 % des collèges et lycées il manquait au moins un.e professeur.e, dans 17 % il manquait au moins un.e AESH et dans 15 % des AED. Le rapport de l’inspection générale et l’inspection des finances, qui vient d’être rendu public, préconise de la rigueur budgétaire dans un contexte de baisse démographique. Les pistes évoquées sont inacceptables : suppression de milliers de postes et fermeture de centaines de classe, augmentation des seuils de dédoublements en éducation prioritaire , fermeture d’écoles et de collèges en réorganisant le maillage territorial .
Le SNES-FSU revendique en collège un maximum de 20 élèves par classe (16 en éducation prioritaire), 24 élèves par classe en lycée (20 élèves par classe dans les établissements qui relèveraient de l’éducation prioritaire) et un plan de programmation pluriannuel de recrutement.

De l’argent public pour l’École publique
Des enquêtes récentes démontrent la sur-dotation des lycées privés par rapport aux publics et pour certains collèges. Le rapport entre nombre d’heures et élèves est plus élevé pour les établissements privés ce qui peut se traduire par des effectifs réduits, des classes moins chargées, une offre de formation plus large. Pour l’académie d’Aix-Marseille, un traitement égal entre privé et public rapporterait 18 000 heures hebdomadaires en plus pour les collèges publics.
Le SNES-FSU revendique l’abrogation de la loi Debré ainsi que toutes les lois permettant le financement public de l’enseignement privé pour mettre fin dans une seconde étape au dualisme scolaire avec la construction d’un grand service public unifié d’éducation nationale, gratuit et laïque, dans la perspective de la nationalisation de l’enseignement privé sous-contrat.

Suppression du SNU et abandon de l’expérimentation de l’uniforme
Des gadgets idéologiques et coûteux comme en atteste le rapport accablant de la Cour des comptes de septembre 2024. La généralisation du SNU, portée par Macron comme une véritable ambition politique, est estimée à un coût exorbitant de 3,5 à 5 milliards d’euros. L’uniforme et le SNU relèvent de l’obsession de la mise au pas de la jeunesse, une vision très conservatrice de l’éducation à la citoyenneté.
Le SNES-FSU exige la suppression de ces dispositif et l’utilisation des moyens alloués pour répondre aux besoins de l’école par exemple en recrutant des personnels, CPE, AED … pour améliorer le climat scolaire et lutter contre le harcèlement.

Abrogation de la réforme des retraites et défense des droits sociaux
Un rapport de l’inspection générale des finances et de l’inspection des affaires sociales préconise de « réduire l’absentéisme dans la fonction publique » avec des propositions inacceptables comme l’introduction d’une ou deux journées de carences supplémentaires, ou encore réduire la rémunération des jours indemnisés.
Le SNES-FSU exige l’abrogation de la loi retraites et de la journée de carence.

Abrogation du choc des savoirs, abandon du lycée et bac Blanquer et Parcoursup
Le SNES-FSU d’Aix-Marseille avec les organisations syndicales et de jeunesse appellent à manifester et à faire grève pour qu’enfin les urgences sociales,
exprimées dans les mobilisations comme dans les urnes, soient entendues !