La mise en œuvre de la réforme STI2D ne passe pas plus que la réforme elle-même. Mieux, elle réussit à hérisser le petit nombre de nos collègues qui ne rejetaient pas a priori cette réforme ! Les suppressions de postes, l’insuffisance criante d’une formation pour laquelle aucun temps n’est dégagé, l’indétermination des contenus d’enseignement comme de l’épreuve du baccalauréat, le manque de matériel adéquat rendent insoutenables les conditions de cette rentrée et viennent confirmer nos pires craintes.
Le combat pour la défense de la voie technologique et pour une remise à plat de la réforme continue au niveau académique comme au niveau national : le SNES organise un colloque national et invite les collègues à y participer en nombre.
- Voie Technologique : Un (…)
- 1) Bilan de l’emploi
- 2) Affectations élèves
- 3) Locaux et équipements
- 4) formation
- Sciences physiques et chimique
- STL
- AG des profs de STI Conférence
- Effectifs, élèves, public
- Formation et contenus
- Rôle de la voie technologique
- Essai de synthèse
- Décisions et perspectives (…)
Pourtant il faut bien aujourd’hui faire face aux élèves et leur donner la formation à laquelle ils ont droit. C’est pourquoi suite à l’Assemblée générale des professeurs de STI2D, STL et Physique appliquée du 10 octobre au lycée Diderot – Assemblée générale suivie d’une conférence de presse en présence de Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES – le SNES avait décidé de s’adresser à l’Inspection pour porter la parole des collègues de ces disciplines. Nous avons été reçus le lundi 7 novembre par l’ensemble des corps d’inspection concernés, Mme la secrétaire générale adjointe du Recteur et Monsieur le Chef de la DIPE.
STI2D
Compte rendu de l’audience auprès de l’inspection
lundi 7 novembre 2011
L’audience a été demandée suite à l’AG des profs de STI du 10 octobre au lycée Diderot (+conférence de presse) en vue de faire le point sur la situation à la rentrée 2011 et de porter les attentes des collègues en lien avec la mise en œuvre de la réforme STI2D.
En introduction nous ne revenons pas sur le rejet par la profession de cette réforme mais nous insistons sur la catastrophe de sa mise en œuvre dans un contexte de réduction drastique des moyens.
Nous faisons part aux corps d’inspection du sentiment de la profession :
– La réforme est improvisée, c’est finalement aux collègues eux-mêmes de l’accomplir ou de l’inventer sans aucun moyen avec un déficit de formation important.
– Sentiment d’abandon par l’institution : les corps d’inspection ne sont pas présents dans les établissements à cette rentrée alors qu’ils l’ont beaucoup été depuis deux ans pour tenter de convaincre sur la réforme (EDE Seconde et Première)
– Désarroi et souffrance au travail. Réforme anxiogène. Collègues en souffrance.
L’administration et l’inspection doivent entendre l’état d’esprit des collègues qui quoi qu’ils pensent de la réforme la mettent loyalement en œuvre dans des conditions inacceptables pour les élèves et les personnels.
Principaux problèmes :
le temps et les conditions de travail, la formation, les équipements et le caractère incomplet de la réforme (épreuves de l’examen, sujets 0, programmes imprécis)
Au mouvement Intra 2011 : 12 mesures de carte scolaire (= suppressions de postes hors départs en retraite ou mutations à l’Inter) dont 2 réaffectations en établissement et 9 affectations sur ZR.
Trop tôt pour prévoir les suppressions à venir et les départs, d’autant que l’académie ne connait pas son budget. Le Recteur ne souhaite cependant pas faire porter l’effort des suppressions sur les STI2D en cours de réforme.
Le ministère ouvre des incitations aux passerelles STI vers technologie pour les reconversions.
Cf. chiffres du CTA à venir.
Le Rectorat observe un bon remplissage des STI DD et considère que la réforme démarre de façon satisfaisante. On constate un léger tassement (moins 5%) des effectifs de STI DD compensé par une légère hausse des effectifs de S option SI
Face au peu de succès de Energie Environnement (national), il est trop tôt pour s’inquiéter, cela peut se redresser.
En Architecture et Construction (Ex Génie Civil), comme dans les autres académies, le lycée historique perd des élèves au détriment des nouvelles ouvertures (Martigues, Gardanne, Digne). Les effectifs restent stables globalement. L’Inspection ne donne aucun chiffrage précis. L’inspection dit travailler à l’amélioration du recrutement des élèves afin de retrouver l’ancien niveau de remplissage du lycée historique.
Le SNES interroge l’inspection sur sa position concernant la possibilité de changer de spécialité ou de filière en cours d’année. Les textes ne prévoient pas de calendrier mais il semble faire l’accord que la fin du premier trimestre est un moment de bon sens pour envisager les premières réorientations. Cependant elles ne peuvent concerner que des cas individuels et pas de flux massifs. Le conseil de classe constitue un moment assez solennel d’autant que ce sont bien les équipes qui doivent décider de la possibilité de la réorientation dans l’intérêt de la réussite de l’élève. C’est le proviseur qui possède la décision finale. Selon l’inspection aucune réorientation ne doit se faire sans un stage pendant les vacances scolaires.
Locaux : le Conseil régional a reçu une vingtaine de demandes de travaux dans les locaux et rendra des arbitrages. Des crédits ont été réservés pour cela.
900 000 euros votés le 24.06.11 pour un plan triennal d’équipement.
L’académie a financé les logiciels.
A la demande des personnels d’une standardisation des systèmes sur lesquels se forment les élèves la réponse est négative : l’inspection n’est pas prescriptrice réglementairement, ce sont les chefs d’établissement. Une telle standardisation ne se justifierait plus par ailleurs en l’absence d’épreuve de TP commun au niveau académique. Cependant l’Inspection s’attend à ce que les pratiques conduisent naturellement à une forme d’harmonisation.
3000 journées en tout soit 12 jours par enseignant concerné et par an.
2010/11 : 180 profs ont été formés sur 13 jours
2011/12 : 5 jours pour ces derniers et une deuxième cohorte de 100 profs pour 13 jours.
Difficulté pour trouver des formateurs est globalement surmontée.
Le choix a été fait par l’Inspection de centrer les 13 premiers jours sur l’acquisition de connaissances nouvelles.
Les 5 jours de cette année seront consacrés à la construction de séquences pédagogiques structurées autour de la mutualisation : 3 ou 4 journées de groupe de travail + une journée de restitution (=séminaire académique)
La plateforme d’enseignement à distance Pairform@ance n’est pas dédiée à la formation initiale mais fournit des appuis pour l’approfondissement. D’autres académiques ont fait le choix de construire la formation à distance, Aix-Marseille a fait le choix du « présentiel ».
Le SNES fait remarquer qu’en attendant ces 5 jours de formation plus pédagogique les collègues ont dû tout inventer tout seuls en se fondant sur des connaissances peu solides. Les journées de formation de l’an dernier ne peuvent suffire à l’acquisition de connaissances solides permettant d’élaborer un enseignement. La formation disciplinaire et scientifique lourde reste d’actualité. Elle exigerait un temps de décharge. Nous ne contestons pas le choix de commencer par le disciplinaire mais l’insuffisance de celui-ci et le caractère trop tardif des formations plus pédagogiques.
Il est aussi nécessaire – entre autres pour élaborer une formation digne de ce nom - de préciser ce que l’institution attend des enseignants et qui reste aujourd’hui assez indéterminé faute de précision dans les programmes et en l’absence de connaissance de l’épreuve et de sujet 0.
La demande doit remonter à l’Inspection Générale.
Pour les enseignants de Physique appliquée reconvertis en SPC une formation disciplinaire et pédagogique de 3 jours a été accordée aux 70 enseignants concernés (non compris la trentaine exerçant en BTS).
2 journées supplémentaires de formation aux TP seront dispensées à tous dans les deux ans.
Le SNES témoigne de l’extrême difficulté à enseigner pour ces collègues dont beaucoup n’ont pas fait de chimie depuis l’université. Là encore les collègues ont dû se débrouiller seuls avant que les formations aient lieu.
Pour l’Inspection les problèmes rencontrés par les collègues des disciplines de STL ne sont pas essentiellement théoriques mais didactiques.
8 journées de formation en didactique sont prévues en tout dont 3 ont déjà eu lieu.
Les formations en STL sont solidement implantées. L’Inspection pointe cependant une faiblesse du lycée Saint-Exupéry à laquelle elle accorde son attention.
Le SNES convient de ce que les difficultés ne sont pas les mêmes en STL qu’en STI2D cependant il rappelle que le temps de travail des collègues de STL a aussi fortement augmenté du fait de l’autoformation indispensable et de la réorganisation des enseignements.
Comme en STI2D la réforme incite plus encore qu’auparavant au travail en équipe ce dont les corps d’inspection se réjouissent. Nous rappelons qu’aucun temps supplémentaire ni aucune rémunération compensatoire n’ont été accordés à ces collègues qui supportent entièrement le poids de cette réforme par leur travail, dans des conditions dégradées. Si le travail en équipe est fondamental dans nos métiers, il est aussi très chronophage ce qui doit être pris en compte.
Nous rappelons notre demande d’une décharge horaire pour participer à la formation qui devrait avoir lieu sur le temps de service systématiquement. Nous demandons à ce que les surnombres soient utilisés pour soulager les collègues qui doivent s’autoformer et réinventer leur pratique, en particulier les TZR entre deux suppléances.
Cela semble se faire un peu en SPC mais c’est insuffisant.
Dans certains établissements des moyens ont été dégagés sur la DGH pour alléger le service des collègues.
Il s’agit moins de faire de la coanimation (qui demande un gros travail de préparation) que de soulager un collègue de quelques heures pour qu’il puisse mieux se former.
La dernière intervention revient à Monsieur Mottre, IPR d’arts plastiques responsable de la formation. La formation des professeurs de STI2D relève de l’adaptation à l’emploi. A ce titre et dans un cadre budgétaire évidemment très contraint elle est une priorité de l’académie.
A la formation constituée des 12 journées + les séminaires + les groupes de travail + la formation des formateurs au niveau national le rectorat est prêt à envisager la possibilité d’un accompagnement plus spécifique individuel ou pour un groupe de collègues.
Par exemple sous la forme de visites d’observation dans d’autres établissements, de tutorat ou de formations à l’échelle de l’établissement ou d’une localité.
Pour cela le rectorat est prêt à prendre sur les moyens du DIAS. Il semble qu’il s’agisse moins de mettre en œuvre des DIAS tels qu’ils existent d’ordinaire pour les collègues très en difficulté mais d’utiliser des moyens du DIAS pour répondre à des besoins spécifiques en STI2D.
Pour cela les collègues devront alerter l’inspection en passant par le chef d’établissement. La formation se ferait alors évidemment à public désigné.
En réponse aux remarques concernant l’insuffisante lisibilité de l’organisation des formations en STI2D, M. Mottre répond que les corps d’inspection travaillent à ce que le PAF 2012-2013 affiche une organisation par semaine sur toute l’année.
En conclusion, nous insistons sur notre grande inquiétude à l’égard de la profession extrêmement fragilisée par la situation présente e la forte attente en matière de formation. L’administration et l’inspection semblent l’entendre mais disposent de peu de moyens pour y répondre.
Pour le SNES, Caroline Chevé
Compte rendu de la réunion SNES
du mercredi 5 octobre 2011
Objectifs de la réunion
préparation de l’AG du lundi 10 octobre 2011 au lycée Diderot à 17h suivie d’une conférence de presse avec F. Rolet, secrétaire générale du SNES
préparation d’une audience demandée auprès des inspections des disciplines concernées par la réforme STI2D et STL
situation à la rentrée, perspectives d’action et revendications : à court terme en direction du rectorat, IPR, région pour répondre aux besoins des collègues, à moyen terme, porter le problème de l’avenir des STI et de la voie technologique dan sle débat public, en particulier dans la perspective des élections politiques à venir.
Bilan de la formation 2010-2012
Les formation ont eu lieu dans toutes les disciplines indépendamment des disciplines d’origine des collègues et donc toujours en décalage, soit en deça des connaissances des collègues de la discipline concernée, soit inaccessible pour les non spécialistes. Cours très théoriques sans intérêt pédagogique ni utilité rapide. Manque de formateurs capables d’assurer cette mission. Il faudrait une formation universitaire lourde de plusieurs mois pour s’approprier de nouvelles connaissances
Anglais : les collègues ont dû intervenir en anglais devant leurs classes après 4 jours de formation.
La formation n’a pas eu lieu sur le temps de service mais en plus sans aucune décharge ni compensation. Un courrier a été envoyé au chef d’établissement des collègues qui ne se sont pas rendus à une journée de formation.
Journées à venir : engagement de l’inspection de donner une formation « immédiatement utile »
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La discussion tourne autour de la contradiction entre combattre la réforme et demander les moyens de l’appliquer correctement mais les deux aspects s’imposent :
la réforme est unanimement rejetée par la profession et laisse présager la fin de la voie technologique et la transformation de la STI en spécialité de la S (CF évolution des CAPET et naissance d’une discipline techno-SI) ce qui est inacceptable au regard du rôle de la voie technologique dans la démocratisation du secondaire
les élèves qui sont en face de nous ont le droit de recevoir un enseignement de qualité et il faut répondre à la souffrance des collègues en leur donnant les moyens de faire leur travail ?
Le problème est finalement de savoir jusqu’à quel point des revendications dans l’immédiat pour travailler décemment (matériel, etc) entérineraient la réforme et empêcheraient sa remise en cause ultérieure.
Il y a accord sur l’idée qu’ un « retour à l’existant » ne serait ni souhaitable, ni possible, mais qu’il faut une autre réforme de la série.
Peut-on imaginer un retour à 4 séries bien distinctes plutôt qu’à cette série unique à 4 « spécialités » ?
Quelles revendications dans l’immédiat ?
Urgence à obtenir les sujets 0 qui ne sont prévus que pour oct 2012 !
Matériel : prudence générale. Le besoin de matériel est évident mais de quoi ? Les systèmes commercialisés sont très couteux et leur utilité pédagogique peu manifeste et peu prévisible. Pourrait devenir un gigantesque gâchis.
Problème de l’absence d’unité des systèmes proposés aux élèves dans les établissements voire entre les collègues. Il faut demander des systèmes dédiés communs à tous à partir desquels il deviendrait possible de construire un enseignement et donc une formation.
Repenser une formation lourde en répondant aux besoins des collègues et en prévoyant une décharge.
Tenir compte de l’explosion du temps de travail des profs, consacrer des moyens pour rendre possible leur adaptation en réduisant ce temps de travail (moyens éventuels dans l’établissement ?)
Etablissements représentés :
Artaud – Marseille ; Diderot – Marseille ; Perrin – Marseille ; Rempart – Marseille ; Vauvenargues – Aix en Provence
Pour le SNES :
Frédérique Rolet (secrétaire générale du SNES), Laurent Tramoni (secrétaire académique), Josiane Dragoni (adjointe), Caroline Chevé (adjointe), Alain Barlatier (adjoint).
Presse :
Médiapart, Provence-éducation, La Marseillaise
Situation des STI dans les établissements à la rentrée
effectifs/classe en hausse partout du fait de la réduction du nombre de divisions
pas de visibilité encore sur les flux d’élèves mais en Génie Civil constat de moindre attractivité après l’annonce de la réforme. Les trois ouvertures (Digne, Gardanne, Martigues) sont en perte d’effectifs
Quel public pour la STI2D ?
Pour l’instant le public est le même que le public des STI mais les attentes sont déçues : en GC « Où est l’architecture, où sont les ponts ? », ailleurs au contraire « où sont les projets (vendus aux élèves de Seconde l’an dernier) ? ». La réforme ne répond pas aux attentes.
Risque important de perte d’attractivité, avec conséquences lourdes sur les BTS aussi. Si la STI2D est conçue pour un autre public (écoles d’ingénieurs etc), bientôt on cherchera un public introuvable.
A rapprocher de la réforme du bac pro 3 ans qui n’a rien changé au public du bac pro, simplement éliminé ceux qui s’arrêtaient en BEP auparavant.
L’image de la voie technologique ne changera pas par simple décision, et plus on va vers un enseignement général plus on perd des élèves. Et si effectivement le public de la STI2D n’est pas le public de la STI, s’il change, alors où iront les élèves qui allaient en STI ? D’autant plus qu’on n’ouvre pas de places en bac pro.
Ainsi en AC les IPR demandent de ne plus faire de « gestes professionnels » : est-ce possible ? Est-ce bien ce qu’il faut aux élèves ?
Absurdité d’une formation en quelques heures sur des disciplines entièrement étrangères.
Ex GC : maths sup maths spé + 3 ans de formation + concours pour faire un prof de GC ! Que faire en quelques heures ?
On ne peut pas enseigner ce qu’on ne sait pas. Souffrance très forte, déstabilisation pour les collègues et les élèves. Perte du sens du métier : qu’est-ce que je fais ? Situation invivable : cours préparés du jour au lendemain, aucune visibilité, impossible de construire un apprentissage.
La réforme n’est ni faite ni à faire : en fait elle n’existe pas au sens où ni les contenus ni les objectifs ni les démarches ne sont définis. Sentiment partagé que les IPR sont très absents des établissements à cette rentrée. Forte attente des collègues de directions, d’orientations de la part de l’inspection et de formations applicables sur le plan pédagogique, utiles. Les collègues attendent des programmes réfléchis et écrits, pas des ébauches.
Avant de pouvoir déterminer la formation dont les collègues ont besoin, il faudrait déjà qu’ils sachent ce qu’ils doivent faire. La réforme est très indéterminée : ni véritable programme, ni connaissance de l’épreuve du bac !
Les reproches virulents formulés par l’inspection à l’égard de collègues qui ne font pas ce qu’il faut alors que rien n’est précisé de ce qu’il faut faire sont en conséquence très mal vécus.
Hésitation entre deux modèles : si les enseignants sont des professeurs, alors il faut une formation lourde. Sinon ce ne sont que des répétiteurs qui appliquent des contenus définis ailleurs et alors l’inspection doit l’assumer et les fournir. Elle ne peut pas à la fois attendre des collègues qu’ils construisent leur enseignement et ne pas leur donner la formation disciplinaire suffisante.
Défendre le rôle d’ascenseur social de la voie technologique lié à la bonne insertion professionnelle des élèves. Séries autrefois construites à partir des attentes des professionnels. Ce n’est pas du tout le cas de la STI2D. Il faut se reconcentrer sur ces attentes. Le monde professionnel attend des salariés qui « sachent faire », qui connaissent les « gestes professionnels », chefs de chantier, conducteurs de travaux, chefs d’équipe (GC)
Attention à la tentation de demander le retour en arrière. Si certaines séries comme GC étaient solides et devaient être conservées d’autres (électronique etc) devaient absolument changer. Mais pas dans ce sens et avec cette mise en œuvre.
Le monde industriel et professionnel est inaudible sur la réforme. Le Ministère n’a pas tenu compte non plus de leur avis au CSE. Il faut le solliciter.
La discussion montre que dans leur immense majorité les collègues récusent tout autant la réforme que sa mise en œuvre. La réforme est mal conçue, mal pensée et ses objectifs ne sont pas les bons. La série STI2D est si mal définie et déterminée qu’il est impossible de dégager des mesures immédiates qui rendraient le quotidien vivable, notamment en terme de formation. Tout en rejetant violemment la réforme les collègues disent qu’il faudrait déjà qu’elle soit définie pour pouvoir commencer à l’appliquer. Réforme concoctée à la va-vite avec l’objectif de récupérer des postes, sans aucune réflexion sur les contenus, la place et la finalité de la voie technologique.
L’extrême souffrance et déstabilisation des collègues est perceptible dans toutes les interventions. C’est l’identité professionnelle même qui est en jeu, et la possibilité simple de faire son travail avec les élèves.
Audience auprès de l’inspection le 7 novembre : constitution d’une délégation de collègues représentants différentes disciplines et établissements
Participation du plus grand nombre possible de collègues au colloque STI du 8 décembre à Paris
rédaction d’une lettre ouverte au recteur sur la situation des STI (première rédaction à proposer)
organisation d’une journée de stage académique STI : date à fixer et si possible rencontres avec le monde professionnel