Le SNES-FSU dénonce les conditions de correction de l’épreuve :
distribution tardive et ajout de copies, absence de « formation » minimale pour la correction en ligne, modification non concertée du geste professionnel que constitue la correction sur écran et fatigue induite par cette pratique.
Nous pouvons y ajouter le sentiment, injustifié,nous l’espérons, de « surveillance » provoqué par la messagerie parallèle de SANTORIN, ajoutant du stress au travail déjà prenant de la correction proprement dite.

Concernant l’oral, nombreux sont les « petits » dysfonctionnements, classement des descriptifs, erreurs d’horaire, constatés dès lundi.
Mais le pire a été atteint hier avec les dernières injonctions, qui font fi des conditions d’enseignement de cette année : la consigne d’évaluer l’oral dans le strict respect du bulletin officiel, attribuant 2 points à la question de grammaire, prive de fait nombre d’élèves de ces 2 points et place l’examinateur face à un dilemme professionnel : appliquer la consigne ou être bienveillant envers le candidat ?
Il est d’autre part demandé aux examinateurs d’établir des statistiques : on ne peut que s’étonner que SANTORIN ne soit pas paramétré pour le faire et que cette tâche ingrate incombe encore aux professeurs de français.

Enfin, si l’établissement des moyennes est une pratique acquise, que dire des statistiques demandées sur les descriptifs de l’oral à propos du nombre d’objets d’étude traités ? On nous répondra peut-être qu’il s’agit d’évaluer l’impact de la crise sanitaire et des aménagements qu’elle a entraînés dans les établissements ?

Nous rappelons que le SNES-FSU a, dès la rentrée 2020, fait des propositions d’aménagements destinées à garantir l’équité de traitement de tous les candidats de France, en vain : les aménagements ont été tardifs, laissés à l’appréciation des équipes selon les conditions d’enseignement adoptées dans les établissements.

Nous voyons par conséquent dans cette injonction une forme à peine voilée de contrôle
et de jugement sur le travail de nos collègues, pour ne pas dire de « délation ».
Si l’institution juge utile de faire ce relevé, elle dispose des moyens pour le faire, sans impliquer les examinateurs dans cette tâche qui n’a rien de pédagogique.

Un courrier est adressé aux IPR, DRRH et cabinet du Recteur..

LE SNES-FSU D’AIX-MARSEILLE APPELLE DONC L’ENSEMBLE DES EXAMINATRICES
ET EXAMINATEURS à NE PAS RENSEIGNER NI RENVOYER LA FICHE « STATISTIQUES » CONCERNANT LES DESCRIPTIFS.