A la veille de la correction du diplôme national du brevet (DNB) nous rappelons à tous les correcteurs qu’un préavis de grève est déposé pour le lundi 29 juin 2015 et le mardi 30 juin 2015.
Nous appelons les correcteurs à se réunir en Assemblée Générale dans chaque centre avant le début de la correction lundi matin pour déterminer ensemble la conduite à tenir afin de poursuivre l’action contre la réforme du collège.
Là où le recours à la grève fait l’accord d’une majorité de correcteurs, alors le SNES-FSU appelle les collègues à la grève pour la journée (le signaler explicitement). Dans ce cas, il est important que les grévistes s’adressent aux parents d’élèves pour leur expliquer le sens de leur action. Le soutien des parents à nos revendications s’étend et il est important que nos actions ne nous aliènent pas les parents d’élèves, en vue des développements ultérieurs de ce conflit.
Là où le recours à la grève ne fait pas accord, alors nous appelons les collègues à s’accorder sur une modalité de correction des copies qui permette d’exprimer notre désaccord avec la réforme sans se mettre sous le coup d’un retrait de salaire pour service non-fait. Il serait bon que les parents sachent alors que le DNB a été corrigé par des professeurs en lutte contre la réforme du collège, par exemple en prévoyant un affichage sur les grilles du collège ou une distribution de tracts lors de l’affichage des résultats.
Le rendu des notes doit se faire au plus tard le mardi 30 juin 15 h. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’administration sera en situation de constater le service non-fait dans le cas d’un correcteur qui s’est bien présenté au centre d’examen conformément à son ordre de mission.
Nous appelons donc les collègues à corriger les copies, sans faire figurer la note sur la copie, et à ne remettre officiellement leurs notes au responsable du centre que le mardi 30 juin entre 14 h et 15 h.
Concrètement, lorsque le correcteur a fini sa correction, il remet les copies au secrétariat du brevet, dit qu’il n’a pas fini son travail de correction, et qu’il reviendra le finir le lendemain à 14h.
Les correcteurs qui seraient alors confrontés à des pressions de la part du chef de centre sont invités à se mettre en grève instantanément, pour la journée uniquement (le signaler explicitement). Ils sont alors sous le coup d’un retrait de salaire pour fait de grève et ne risquent aucune autre sanction.
Les correcteurs qui seraient confrontés à une inflation de copies à corriger du fait de la non-présentation d’autres collègues sont invités à se mettre en grève (pour la journée, le signaler explicitement) pour protester. Il est toujours possible de faire appel aux Inspecteurs pour qu’ils prennent leur part du travail à réaliser. Il est également possible de faire appel aux collègues non grévistes qui soutiennent la réforme, s’il s’en trouve ... pour effectuer le travail.
Le courrier envoyé par le DASEN 84 aux responsables de centre, courrier joint à cet article, montre que l’administration s’attend à des perturbations. Elle fournit aux chefs de centre un argumentaire pour faire pression sur les correcteurs, mais l’on peut lire en filigrane que rien ne peut être entrepris contre un collègue gréviste ou contre un collègue qui se présente au centre de correction, qui corrige ses copies et qui attend le dernier moment pour fournir ses notes.
Au-delà du moment particulier des corrections du DNB, l’action contre la réforme du collèges se poursuivra à la rentrée 2015, l’intersyndicale ayant annoncé une nouvelle grève nationale en septembre et une manifestation nationale à Paris avec les associations de spécialistes et les parents en octobre.
Le soutien grandissant à nos critiques, émanant de l’Académie des Sciences, de personnalités intellectuelles ou politiques, de fédérations départementales de la FCPE, doit nous encourager à poursuivre notre action.
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