4 février 2025

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Préparation de rentrée 2025 : le compte n’y est pas !

Préparation de rentrée 2025 : le compte n'y est pas !

Si officiellement notre académie est une des rares à bénéficier de créations de postes pour la rentrée 2025, ces moyens sont très insuffisants au regard des besoins et sont loin de permettre une préparation de rentrée sereine. Aucune perspective d’amélioration de nos conditions de travail et des conditions d’étude des élèves en vue.

Lors du CSA académique qui s’est tenu mercredi 29 janvier, le Recteur comme le Secrétaire général étaient satisfaits d’annoncer 107 créations de postes enseignants, 11 postes de CPE et 3 personnels administratifs dans notre académie. Nous sommes encore en attente de la répartition académique des 2 000 postes d’AESH annoncés nationalement. Nous devrions savoir en mai le nombre d’équivalent temps plein qui seront affectés à notre académie.

Nous n’avons pas encore d’éléments relatifs à l’implantation des postes de CPE ou d’administratifs mais le SNES, avec les autres syndicats de la FSU, veille à ce que ces décisions soient respectueuse de l’équité entre les établissements. S’il est impossible de répondre aux besoins réels avec le peu de créations prévues, il est en revanche indispensable que la répartition des moyens se fassent en priorité là où les situations sont les plus difficiles, en travaillant à partir du schéma de répartition des emplois, outil de l’administration que nous avons contribué à faire évoluer de manière à le rendre le plus juste possible.

Sur les 107 moyens enseignants, la répartition se fait de la façon suivante :

  • En collège 38, selon la répartition suivante : 1 dans le 04, 1 dans le 05, 30 dans le 13 et 6 dans le 84
  • En lycée pro : 59
  • En lycée GT : 7
  • Unités pénitentiaires : 3

Si la baisse démographique commence à se faire sentir dans notre académie notamment dans le premier degré et dans les collèges du 13 et du 05, elle n’est pas encore significative.
Le SNES et la FSU exige depuis plusieurs années que la baisse démographique ne serve pas d’argument à une diminution des moyens mais au contraire qu’elle permette, en maintenant les postes, d’améliorer les conditions de travail et d’études en diminuant les effectifs par classe. Les moyens alloués à notre académie pour la rentrée 2025 sont très insuffisant, même si au regard de la situation national nous paraissons chanceuxeuses (seules 4 académies échappent aux suppressions de postes).
Il n’est pas anodin que dans les documents présentés aux représentantes des personnels lors du CSA de janvier, aucun graphique ne montre l’évolution du rapport entre le nombre d’élèves et le nombre de postes dans le second degré, alors que le rectorat arbore fièrement ces documents pour le premier degré afin d’illustrer la hausse des postes bien supérieure à la croissance démographique. Dans le second degré, point de graphique : ils montreraient la basse constante du nombre de postes face à une hausse constante du nombre d’élèves.
Les créations de postes de cette année, ne pourront qu’à peine atténuer la dégradation continue de nos conditions de travail et des conditions d’étude des élèves.
Elles sont en effet anecdotiques dans les lycées et la plupart des lycée de l’académie (sauf hausse démographique significative) voit leurs moyens diminuer.
En collège, la situation ne cesse de se dégrader dans le 04 où la hausse démographique n’est pas compensée.
Les moyens supplémentaires accordés dans le 13 malgré la baisse démographique et qui sont sensés est plus qu’insuffisante. Les choix en matière de répartition des moyens se font notamment au détriment des établissements de l’éducation prioritaire.

En ouverture du CSA académique, le Recteur se félicitait de respecter le dialogue social en ne faisant sa conférence de presse consacrée à la préparation de rentrée qu’après le travail avec les élues du personnel. Pourtant, les DSDEN et les directions d’établissement avaient déjà plusieurs jours avant ce CSA, leur notification de moyens pour la rentrée 2025. Un respect de façade donc pour les instances paritaires, que nous dénonçons, et une tentative de les réduire à une chambre d’enregistrement des décisions. Pour le SNES-FSU, c’est hors de question.

Il nous reste bien du travail à toutes et tous dans e cadre de cette préparation de rentrée. D’abord pour les élues dans les CSA SD des quatre départements pour peser sur la répartition des moyens en collège, puis pour tous les élues en CA dans les collège et lycée, il faudra se pencher sur la ventilation des service présentée par la direction et travailler à l’améliorer au mieux, ou plutôt au moins pire.
Pour que les travaux menés dans le cadre des CA puissent être portés ensuite dans les instances départementales et académiques, il faut que les CA soient réunis au plus tard mi-mars (CSA SD du 13 le 14 mars par exemple). Or le SNPDEN, syndicat majoritaire des cheffes d’établissement pousse à attendre la fin de l’année scolaire pour ces CA de préparation de rentrée pour soi-disant travailler sur des prévisions fiables. Ces arguments ne tiennent pas. Ne pas réunir de CA avant les instances de mars c’est laisser la direction de l’établissement décider seule des créations et suppressions de postes qui seront actées le 25 mars et doivent être remontées avant la fin du mouvement intra.
N’hésitez pas à faire appel aux S2 et au S3 si vous avez besoin de réponses, soutien, conseils ou d’accompagnement pour mener le travail et/ou organiser des HIS dans le cadre de la préparation de la rentrée.

Le travail dans les instances, associé aux demandes d’audience des établissements voire à des mobilisations à construire, nous permettront de peser pour une rentrée à la hauteur des besoins et de l’enjeu que représente le service public d’éducation !