21 juin 2021

Actualités

Une « bacatastrophe » annoncée... et confirmée... la suite !

Dernières infos sur l’EAF ( mardi 22 juin 10h30)

Un certain nombre de correcteurs n’ont toujours pas accès à leurs copies sur SANTORIN, suite à « des problèmes dans l’affectation des copies », preuve s’il en était besoin de l’ineptie que constitue la numérisation des copies ! Nous avons interpellé le rectorat ce matin.
Nous invitons tous les correcteurs concernés à exprimer leur mécontentement sur le forum interne à la plateforme et à nous informer par courriel, pour que nous ayons une vue d’ensemble de la situation.

Face à la « bacatastrophe » annoncée, face à la colère de la profession, une délégation du SNES-FSU a été reçue ce lundi 21 juin en audience auprès du Recteur pour porter la parole de la profession et tout particulièrement des examinateurs de français et de philosophie dont l’AG était également représentée.
Un rassemblement était organisé devant le rectorat, pour exprimer les protestations contre les conditions de correction des épreuves, mais aussi contre la « philosophie » du bac Blanquer.

Après avoir exprimé leur attachement à un bac national, garanti par des épreuves terminales, organisées dans des conditions respectueuses du travail des élèves et des professeur-e-s, les représentant-e-s du SNES-FSU ont mis en avant les difficultés propres à la session 2021, et les conditions scandaleuses de correction et d’interrogation.
Nous avons demandé que soit rendue possible la correction des copies papier originales, que soit fixée une limite au nombre de copies à corriger et de candidats à interroger, que soit allongé le délai de correction.
Le SNES-FSU a également pointé les craintes relatives à la possibilité technique de « surveillance » des correcteurs via le logiciel Santorin.
Nous avons enfin demandé que soit organisée à la rentrée prochaine une réunion bilan associant les services rectoraux, la DIEC au premier chef, et les représentants des personnels.

Si le Recteur entend nos critiques et nos inquiétudes, il oppose une fin de non-recevoir à l’accès aux copies des candidats et à l’allongement du délai, qui répondent à des contraintes nationales. Il est précisé que si certains veulent imprimer les copies, il leur appartiendra de le faire et qu’ils devront ensuite renseigner les appréciations dans Santorin, accroissant ainsi eux-mêmes leur charge de travail !
Ces réponses ne sont bien sûr pas satisfaisantes et ne sont que le révélateur du peu de considération du Ministère pour nos métiers et la réalité de leur exercice.

Les réponses de l’administration offrent certes quelques garanties sur les conditions de correction :

  • en philosophie, bac général
    • 114 copies pour un examinateur convoqué aussi au Grand Oral pour un jour
    • 95 copies pour un examinateur convoqué à l’Oral HLP
    • 58 copies pour un stagiaire
  • en philosophie , bac technologique
    140 copies pour un examinateur convoqué aussi au Grand Oral pour un jour
  • en lettres
    • 35 copies pour un examinateur convoqué à l’écrit et à l’oral
    • de 70 à 80 pour un examinateur convoqué seulement pour l’écrit
    • 35 copies pour un correcteur enseignant en collège.

Le SNES-FSU a réitéré sa demande que ces collègues soient déchargés de leurs cours en collège pendant la période de correction.
Mais de multiples difficultés subsistent : aucune réponse n’a été apportée pour les examinateurs convoqués à la fois pour l’EAF et le Grand Oral.
En cas de défaillance ou absence d’un correcteur, les copies seraient redistribuées à hauteur de 4 par examinateur, mais sans engagement strict sur cette limite.

La question du manque d’examinateurs pour l’oral n’est pas résolue, certains élèves pourraient se trouver sans professeur pour les interroger ! Une telle situation serait inacceptable, tout autant que la désignation d’examinateurs à la dernière minute : l’épreuve orale de français exige un travail de préparation de la part l’examinateur qui ne peut être improvisé.

Nous avons également demandé la diffusion des corrigés des sujets, de façon à permettre aux correcteurs de préparer leur travail en amont de la communication des copies, annoncée pour ce soir. Là encore, ce retard « technique » dans la diffusion témoigne du peu de cas fait de notre travail !

Nous avons rappelé notre opposition à l’épreuve du Grand Oral et pointé tous les défauts d’organisation remontés des établissements, et pas du tout anticipés par le Ministère : quid de la surveillance des candidats pendant le temps de concertation entre les 2 membres du jury par exemple ? Chaque établissement est laissé face à l’impréparation et à l’improvisation la plus totale.

Pour le SNES-FSU, cette situation est inacceptable : nous invitons tous les examinateurs à faire remonter auprès de l’administration tous les dysfonctionnements constatés sur le terrain, et à nous en faire part pour que nous puissions continuer à défendre un bac digne de ce nom et non la mascarade de cette année.