Pour des photos ou des vidéos de la manifestation à Marseille mardi 17 décembre 2019, consultez :
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La grève du mardi 17 décembre est majoritaire et en hausse par rapport à celle du 10 décembre. Les manifestations furent denses, dynamique et fournies. Pas de trêve ! On continue ...
Si nous n’avions aucune illusion sur les annonces du gouvernement, leur détail ne peut qu’amplifier la colère de tous les salariés et en particulier des fonctionnaires.
Le communiqué du SNES-FSU après les annonces d’E Philippe : cliquer ici
Contrairement au discours lénifiant destiné à diviser en renvoyant chacun à sa situation, il faut comprendre que tous les salariés et tous les retraités seront concernés, que tous seront perdants.
Certes, les retraités actuels et ceux qui partiront avant 2022 ne subiront pas la réforme systémique et le calcul de leur pension ne sera pas modifié. MAIS le blocage du financement des retraites à 14% du PIB et la volonté affichée de maintenir le système « à l’équilibre » conduira inévitablement à la baisse généralisée des pensions.
Ceux qui sont nés avant 1975 sont présentés par le Premier Ministre comme n’étant pas concernés par la réforme. Là encore, s’ils n’entrent pas dans le système par points, ils subiront néanmoins la décote liée à l’âge pivot. En effet, cette mesure d’âge s’appliquera dès 2022, à 62 ans et 4 mois, pour atteindre 64 ans en 2027. Rappelons que pour ces mêmes générations la faiblesse des pensions est déjà programmée dans le système actuel par l’augmentation du nombre de trimestres requis pour échapper à la décote. Il y aura donc dans ce cas triple peine : pourcentage réduit par rapport aux 75% , décote « Fillon » de 1.25% par trimestre manquant, ou décote « Philippe » si départ avant 64 ans, avec application du critère le plus DEfavorable ! Rappelons aussi que les mesures de décote sont définitives.
Pour les générations nées à partir de 1975, ce sera un double régime : droits acquis dans le régime actuel et bascule dans le nouveau système en 2025.
Enfin les plus jeunes, nés à partir de 2004 feront la totalité de leur carrière dans le système par points, perdant ainsi environ 30% de pension par rapport à leurs parents et grands-parents : bel héritage laissé à celles et ceux qui, ironie du sort, ont déjà privé leurs mères des bonifications de 4T dans la fonction publique.
Les femmes justement, seront doublement perdantes : salaires inférieurs tout au long de la carrière (25% dans l’ensemble du salariat, 12% dans la fonction publique), interruptions de carrière, perte des bonifications liées à la maternité... Les mesures compensatoires restent floues, sans engagement autre que des incantations.
Toutes les analyses développées par le SNESet la FSU restent plus que jamais valables.
La retraite n’est plus considérée comme un droit pour les salariés, mais comme une forme d’épargne individuelle, chacun se constituant sa cagnotte de points, sans garantie sur leur valeur au moment du départ.
Pour les fonctionnaires, c’est la fin du Code des Pensions Civiles et Militaires, élément fondamental du statut : disparition des repères collectifs garantis par un système à prestations définies, fin du calcul de la pension sur l’indice des six derniers mois.
La bascule dans un système à cotisations définies qui intègre tous les salaires dans le calcul de la pension, sans garantie sur la pension servie à la retraite est un recul majeur et inacceptable pour les fonctionnaires.
Comme les annonces du premier Ministre n’étaient pas de nature à rassurer les enseignants, le ministre Blanquer est venu à la rescousse ! Dans un discours adressé à des enseignants « heureux », il fait le lien entre la réforme des retraites et « l’opportunité... pour redéfinir le métier enseignant » : lire, augmenter le temps de service, diminuer les vacances, multiplier les tâches, bref travailler plus !
Ajoutons que si revalorisation il y a, elle ne concernera que les nouveaux recrutés avec une nouvelle définition de leurs missions, vieille antienne , toujours rejetée par la profession qui sonne comme une provocation de plus envers les personnels mobilisés pour leurs retraites mais aussi pour leurs salaires et conditions de travail.
La revalorisation est urgente et indispensable pour tous les enseignants, sans contrepartie !
A attaque universelle, la réplique doit être la grève universelle !
Après les annonces d’E. Philippe : on continue, plus que jamais ! Cliquer ici
Retraites, salaires et conditions de travail : tous en grève mardi 10 décembre Cliquer ici
SIMULATEUR RETRAITES : etmaretraite.fr
Tableau comparatif système actuel/par points:https://www.snes.edu/IMG/pdf/system...