Avec le soutien des parents d’élèves et de leurs fédérations, dans le cadre de l’intersyndicale, les syndicats de la FSU organisent la mobilisation contre les projets délétères du gouvernement : soutien aux mobilisations locales, réunions publiques.
La journée de grève et de mobilisation du mardi 2 avril est un premier rebond national de l’action qui en appellera d’autres.
Nous ne trierons pas nos élèves !
Les premières mesures « choc des savoirs » ont désormais une assise réglementaire depuis la publication des décrets, arrêtés et notes de service qui les précisent. Rejeté unanimement par toute la communauté éducative avec les parents de la FCPE lors du Conseil supérieur de l’éducation du 8 février dernier, l’arrêté modifiant l’organisation des enseignements dans les classes de collège a été publié en retirant la référence aux groupes de niveau. Mais la rédaction reste sans ambiguïté sur les intentions du gouvernement de passer en force sur leur organisation en mathématiques et français dès septembre en Sixième et Cinquième.
Le pilotage par les évaluations nationales, voire internationales, définirait des attendus au rabais par rapport aux justes ambitions des programmes actuels, voire en contradiction avec certains de leurs objectifs. Nos collègues se retrouveraient face à toujours plus d’injonctions paradoxales.
Les groupes fluctuants en cours d’année entraveraient toute progression cohérente, toute dynamique de classe, toute stabilité pourtant indispensables à de jeunes adolescent es, ce qui affecterait l’ensemble des enseignements suivis au collège.
L’institution de groupes de niveau irait contre l’idée de faire société dans une émulation, une coopération, une entraide, des mises en commun au sein de la classe. Les professeur es devraient ainsi se faire les agent es actifs et actives du tri social, participant chaque jour à l’injustice d’un parcage des plus faibles élèves scolairement et socialement, dans un entre soi ne pouvant générer qu’humiliation et violence. Ce serait un retour en arrière sans précédent, une rupture avec plus de 60 ans d’ambition éducative et un renoncement à l’ambition de l’élévation générale des qualifications de toute la population.
Par ailleurs, le DGRH du ministère annonce qu’il fera appel aux professeur
es des écoles et aux retraitées ! Indifférencier les statuts des enseignants es 1er et 2nd degrés ? Le gouvernement va droit au but pour casser les identités professionnelles, s’en prendre au sens des métiers et passer en force sur les groupes de niveau.Nous refusons cette violence pour les élèves et cette déprofessionnalisation des personnels.
Au-delà de l’abandon du choc des savoirs, nous exigeons un choc des moyens et un choc des salaires.
Nous exigeons :
• une augmentation immédiate de 15% du point d’indice.
• un plan pluriannuel de rattrapage des pertes de pouvoir d’achat.
• une revalorisation des carrières.
• l’abandon du Pacte et le transfert des sommes prévues vers des mesures sans contreparties.
Toutes et tous en grève le 2 avril !
Voici les rendez vous dans notre académie :