Depuis plus de 3 mois un mouvement social inédit secoue la France. La réforme des retraites cristallise cette mobilisation, mais la colère vient de bien plus loin. Le blocage des institutions par ce gouvernement et le Président de la République se transforme en une crise démocratique qui vient s’ajouter à une crise sociale profonde.
Si le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation sont les principales revendications portées par l’intersyndicale, il ne faut pas oublier que la crise sociale est aggravée par l’inflation. Or la seule réponse du gouvernement semble être la mise en place d’un « panier anti inflation » ou autre « chèque » qui ne permettront même pas aux plus précaires de garder la tête hors de l’eau.
C’est par la revalorisation des salaires que les travailleuses et les travailleurs de ce pays pourront retrouver du pouvoir d’achat, du pouvoir de vivre. Et ce n’est ni Pacte ni Socle qui offrent cette perspective au monde enseignant. Honteuse tromperie, il ne s’agit en fait que d’un nouveau « travailler plus pour gagner plus ».
Bien sûr, le 1er mai marque aussi traditionnellement une augmentation du SMIC, environ 2% cette année. Nous pourrions nous réjouir pour les travailleuses et les travailleurs précaires mais cette augmentation ne les en sortira pas de cette précarité.
Cela va se traduire par l’augmentation de l’indice plancher de la fonction publique, qui montera probablement à 360.
Quelles conséquences pour nous ?
Les AESH vont voir les 3 premiers échelons de leur grille salariale fusionner. La rémunération sera donc identique avec une journée ou 9 ans d’ancienneté !
Le premier échelon de la grille des certifiés à l’indice 390 se rapproche quant à lui de plus en plus rapidement du SMIC, aggravant le déclassement du métier d’enseignant.
Pour sortir les agents de la fonction publique de cette spirale délétère, il n’y a qu’une seule solution acceptable et nous la connaissons tous, c’est l’augmentation de la valeur du point d’indice !
La crise sociale est profonde et elle couve depuis déjà bien longtemps. Mais l’enfermement actuel nous mène vers une crise démocratique gravissime. La colère est grande et notre mobilisation ne faiblit pas.
Ce 1er mai 2023 sera la première manifestation unitaire des organisations syndicales et de toutes les forces progressistes du pays depuis le 1er mai 2002... Ce jour-là nous étions unis et déterminés dans notre refus de l’extrême droite.
C’est avec la même détermination que nous serons dans la rue le 1er mai. Pour nos retraites, pour nos salaires, pour défendre la démocratie !
Parce que l’on tente de nous imposer une société dont nous ne voulons pas. Parce que “Le vieux monde se meurt, le nouveau peine à paraitre, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres”.
En ce jour de fête, manifestons notre joie d’être ensemble pour exprimer notre colère !
Marseille 13001 10h30 Porte d Aix vers Vieux Port
Avignon 84000 10h Prefecture
Manosque 04100 10h30 Place Pagnol
Digne-Les-Bains 04000 10h30 Place de Gaulle
Aubagne 13400 10h Cours Beaumont
Aix 13100 10h30 Rotonde
Martigues 13500 10h30 Place Jean Jaurès
Arles 13200 10h30 Place de la République
La Ciotat 13600 10h30
Port-De-Bouc 13110 10h Bourse du travail
Port-Saint-Louis 13230 10h Bourse du travail
Tarascon 13150 11h devant la gare place Colonel Bérurier
Barcelonette 04400 10h30 devant la mairie
Gap 05000 10h Prefecture
Pertuis 84120 10h30 Setti de Barba, Manif apéro et pique nique sortie du sac
Bollène 84500 10h30 Place du 18 juin
Salon-De-Provence 13300 10h30 Kiosque à musique rue des frères Jourdan