La scolarisation des élèves à Besoins Educatifs Particuliers, qu’elle soit individuelle dans les classes ordinaires ou collective en dispositif ULIS, est en progrès en terme de chiffres.
Cette progression est à mettre au compte de l’évolutions de la société vis-à-vis du handicap et de la volonté des personnels d’éducation et d’enseignement, qui avaient précédé la Loi .
Mais en terme de formation pour les AESH et de moyens, tout est encore à construire
A ce jour, ¼ des élèves à besoins éducatifs particuliers n’ont pas leur AESH notifié, le manque de moyens a pour conséquence un glissement des dispositifs les plus spécifiques (ITEP, IME) aux places très limitées vers des dispositifs moins adaptés (ULIS, SEGPA voire classe ordinaire). Ce qui ne permet pas de porter notre volonté d’inclusion jusqu’au bout.
Le gouvernement se conforte dans un constat positif qui repose exclusivement sur la bonne volonté des personnels. Quand il ne fait pas le choix d’une vraie politique volontariste de recrutement et de formation des personnels sur la question du handicap, le ministère impose aux personnels, avant tout soucieux de la réussite de leurs élèves, un dilemme cornélien.
Comment accepter de ne pas cantonner ces élèves souvent en grande difficulté dans des dispositifs fermés pour favoriser les inclusions dans des divisions classiques, quand les classes sont au-delà des seuils et repères prévus ?
Le SNES-FSU demande l’abandon de cette obligation de résultats sans moyens, nous opposons une obligation de moyens qui s’impose à tous les niveaux pour que les équipes puissent mettre en œuvre les programmes, diversifier leurs pratiques et aider les élèves à la hauteur des besoins. Les élèves des classes ULIS doivent être comptabilisés dans les effectifs des classes dans lesquelles ils sont intégrés. Les ULIS doivent être dotées de moyens horaires répondant aux organisations pédagogiques choisies par les enseignants et au nombre d’élèves concernés, de conditions d’accueil favorables, d’enseignants volontaires et formés.