12 février 2014

Nos enseignements

Non, les certifications, ce n’est pas une obligation !

Non, les certifications, ce n’est pas une obligation !

Le SNES s’oppose au dispositif existant et demande une réflexion concertée sur la question. Il demande aussi le strict respect du volontariat et le paiement des indemnités de déplacement.

Les certifications sont des diplômes délivrées par des entreprises du secteur privé et ne relèvent en aucun cas des missions du service public. Comme le Ministère l’a rappelé à plusieurs reprises à la demande du SNES, elles ne rentrent pas dans nos obligations de service et ne peuvent être imposées aux professeurs. Nous demandons donc que le principe du volontariat soit strictement respecté.

Est-ce un hasard si à l’heure où le baccalauréat est dénaturé entre autres par la généralisation des CCF, ECA… et où la profession se bat pour conserver le caractère national, terminal, anonyme du diplôme, garant d’équité, les certifications privées, elles, se nourrissent de tout ce qui faisait la solidité et le sérieux du bac ?

Comparez plutôt les conditions de passation des oraux.

Critéres BACCALAUREAT CERTIFICATIONS
SUJETS Sujets par établissement voire par classe ! CO : Sujet national (1 CD / 1 questionnaire)EO : Sujets nationaux, cachetés, les mêmes dans tous les centres (6 à 7 sujets d’oral)
DATES Etalement des dates selon les établissements. CO : Une seule et même date pour la France Métropolitaine et un calendrier « Hors Métropole ».
EXAMINATEUR Le professeur doit interroger ses propres élèves. Professeur et examinateur à la fois. Echange d’examinateurs obligatoire. Les professeurs ne peuvent pas interroger leurs propres élèves.
Conclusion Iniquité et dégradation dénoncées Quel cynisme !

A l’heure des restrictions budgétaires, des DGH catastrophiques, des effectifs pléthoriques, des horaires rabougris… sous prétexte d’austérité, on affecte l’argent public pour la délivrance de certifications privées qui ne concernent qu’un nombre très restreint d’élèves. Les inscriptions sont chères et la durée de validité n’excède pas deux ans !

A l’heure où la surcharge de travail des professeurs est à la limite du supportable, nous demandons à l’Inspection de ne pas imposer les certifications aux professeurs qui ne sont pas volontaires. Par ailleurs les frais de déplacement engagés par les collègues qui ont fait passer les certifications doivent être remboursés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.