9 février 2014

Notre vie syndicale

Fermetures de formations technologiques industrielles : Pas d’accord !

Evolution de la carte des formations à la rentrée scolaire 2014

La société civile veut être entendue !

Lors du Conseil Académique de l’Education Nationale du mardi 4 février 2014, le Rectorat d’Aix-Marseille a présenté ses projets d’ouvertures et de fermetures de formations, classés par ordre de priorité, pour la rentrée scolaire 2014.
A cette occasion, partenaires de l’éducation nationale, représentants des personnels et des parents d’élèves, ont découvert un projet de réduction de l’offre de formations technologiques industrielles : fermeture de deux demi-division de STI2D au Lycée de l’Estaque (13), de trois demi-divisions de BTS industriels au Lycée Adam de Craponne de Salon-de-Provence (13), au Lycée Jean Lurçat de Martigues (13), au Lycée Alphonse Benoit de l’Isle-sur-la-Sorgue (84).

Le SNES-FSU est opposé à ces fermetures et regrette l’absence de concertation en amont de ces annonces, en particulier dans le cadre du comité technique académique.
Le SNES-FSU Aix-Marseille demande à la région de ne pas retenir dans ses propres priorités ces fermetures*, alors qu’elle a investi des sommes conséquences dans les équipements de ces établissements. Il appelle les conseils d’administration des établissements concernés à voter contre ces fermetures et relaiera leur position dans les instances académiques et régionales.
L’équilibre de la carte des formations technologiques et professionnelles ne saurait être rompu par des décisions unilatérales. Le projet aéronautique « Henri Fabre » ou le Plan d’urgence Marseille ne sauraient conduire à privilégier certaines formations ou certains territoires, à l’Est de l’étang de Berre ou sur le territoire de la future Métropole, au détriment des autres pôles d’activité du territoire académique.

Le SNES-FSU apporte son soutien aux élèves, aux familles, aux personnels, aux élus, aux chefs d’entreprise de l’ouest-Etang de Berre qui dénoncent depuis 10 jours le projet de fermer le BTS SN du Lycée Jean Lurçat de Martigues. Ensemble, ils font la démonstration que cette formation est demandée et utile.
Le SNES-FSU déplore la façon dont l’Education Nationale s’est comportée à l’égard de ses partenaires : élus municipaux éconduits à la grille du rectorat, élèves, parents, professeurs, chefs d’entreprises, laissés sans réponse plusieurs heures durant, à la porte du rectorat, sous une pluie battante.

Le SNES-FSU Aix-Marseille rappelle son attachement aux formations technologiques industrielles qui sont une voie de réussite pour de nombreux élèves de notre académie et une source de qualifications pour les entreprises de notre région.
Il rappelle que les séries technologiques industrielles ont été l’objet d’une réforme récente, dite STI2D, sur laquelle le Rectorat ne tarit pas d’éloges, arguant en particulier d’une attractivité retrouvée pour ces filières.

A Marseille, le 10 février 2014


(*) : Conformément à l’article 29 de la loi d’orientation du 8 juillet 2013, les autorités académiques recensent chaque année par ordre de priorité les ouvertures et fermetures qu’elles estiment nécessaires de sections de formation professionnelle initiale dans les établissements d’enseignement du second degré. Parallèlement, la région, après concertation avec les branches professionnelles et les organisations syndicales professionnelles des employeurs et des salariés concernés, procède au même classement.
Dans le cadre de la convention annuelle signée par les autorités académiques et la région, celles-ci procèdent au classement par ordre de priorité des ouvertures et fermetures de sections de formation professionnelle initiale, en fonction des moyens disponibles.
Chaque année, après accord du recteur, la région arrête la carte régionale des formations professionnelles initiales, conformément aux choix retenus par la convention mentionnée au deuxième alinéa du présent article et aux décisions d’ouverture et de fermeture de formations par l’apprentissage qu’elle aura prises.
Cette carte est mise en œuvre par la région et par l’Etat dans l’exercice de leurs compétences respectives.