L’assassinat brutal de notre collègue Mélanie Grapinet assistante d’éducation (AED) à Nogent-sur-Marne, survenu le 10 juin 2025, a choqué l’ensemble de la communauté éducative. Toutes nos pensées vont vers ses proches, ses collègues et ses élèves. Un rassemblement a eu lieu en son hommage à Marseille, l’émotion de perdre une collègue dans ces conditions est vive et douloureuse.
Ce drame a également relancé le débat de fond sur les moyens accordés aux vies scolaires, à la santé mentale des élèves, et aux conditions de travail des personnels.
Si ce drame reste exceptionnel dans sa violence, il est pourtant symptomatique de tensions qui s’accumulent depuis des années dans les établissements scolaires.
En effet, la vie scolaire, qui devrait être un pilier de l’accompagnement éducatif et du vivre-ensemble, se trouve aujourd’hui à bout de souffle, faute de moyens.
Les assistant-es d’éducation, en première ligne pour gérer les conflits, encadrer les élèves et assurer un climat sain dans les établissements, sont en sous-effectif chronique. Le SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré, dénonce depuis des années l’insuffisance criante des moyens humains accordés aux établissements, en particulier dans la vie scolaire.
Répartition des AED : sans concertation et sans moyens suffisants
Malgré les annonces médiatiques et les demandes répétées de l’intersyndicale en instance, il n’y a toujours pas de groupe de travail sur les grilles indiciaires, le ministère laissant la situation au point mort.
Le SNES-FSU Aix Marseille interpelle le rectorat qui a établi la répartition de rentrée des AED sans même daigner réunir les instances de dialogue social . . Pourtant, un groupe de travail pour réfléchir à une répartition équitable des AED a été demandé à plusieurs reprises. Aussi, le rectorat a établi cette répartition sans tenir compte du SRE (service de répartition des emplois) déjà existant depuis 2021.
Dans la continuité d’une répartition équitable, le SNES-FSU demande le recrutement en nombre d’AED.
Le combat continu pour défendre les AED
De plus, le SNES-FSU revendique l’évolution du métier d’AED. Certes, le CDI est désormais possible pour un AED (après 6 ans de CDD et avec accord du chef d‘établissement) mais le combat ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, un-e AED CDIsé-e reste soumis-e à la même grille indiciaire minimale que lors de sa première embauche : pas de revalorisation automatique, pas de reconnaissance de l’ancienneté, pas d’évolution claire des missions. C’est pourquoi, depuis plus d’un an, le SNES-FSU porte auprès du ministère et des rectorats, dont celui d’Aix-Marseille, l’exigence d’une grille indiciaire pour les AED CDIsés. Cette grille permettrait :
- Une reconnaissance de l’expérience acquise,
- Une évolution salariale lisible et équitable,
- Une base de négociation collective et de transparence entre rectorat et personnels.
Le SNES-FSU rappelle dans ses mandats l’exigence d’un service public d’éducation qui assure la sécurité, la sérénité et le droit à l’éducation pour tou
Pour toutes ces raisons, le SNES – FSU Aix Marseille appelle l’ensemble des
personnels des établissements à la grève jeudi 19 juin.
A Marseille, rassemblement à 12h devant la DSDEN 13