Le CSA académique se réunit mardi 25 novembre et cela constitue une occasion majeure pour dénoncer l’inaction du rectorat et le manque de moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
C’est pourquoi nous appelons à la grève le mardi 25 novembre et nous invitons tous les personnels à un rassemblement devant le rectorat à partir de 11h30.
Une conférence de presse sera organisée dans le cadre de cette mobilisation.
Le SNES-FSU Appelle à participer aux rassemblements et manifestations des 22, 25 et 29 novembre.
Dans de nombreux pays, les femmes subissent de plein fouet les conséquences de choix politiques qui préfèrent la guerre à la paix, la domination à l’égalité, l’exploitation à la justice. Dans les zones de conflits armés, les viols sont utilisés comme armes de guerre – véritables instruments de terreur et de soumission. Les femmes sont des cibles privilégiées des réseaux de prostitution. Très souvent privées d’école, les filles sont empêchées d’accéder à un avenir émancipé. En France, l’injustice et les inégalités sociales s’amplifient derrière un budget public sexiste porté par les politiques d’austérité.
Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans les associations, les organisations syndicales, dans l’espace public, dans les transports, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique… En France, en 2025, c’est encore plus d’un féminicide tous les trois jours commis par un conjoint ou un ex-conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et des enfants covictimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives de viols. La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). Le SNES-FSU exige, avec la coalition féministe et infantiste, une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles et un investissement annuel de 2,6 milliards d’euros pour la mettre un œuvre : c’est une urgence politique et sociale !
Le SNES-FSU appelle à participer aux marches du 22 et 25 novembre : un moment fort et revendicatif où les femmes du monde entier s’expriment d’une même voix pour exiger de vivre dans un monde en paix débarrassé de toutes les violences sexistes et sexuelles.
Le SNES-FSU Aix-Marseille réaffirme son engagement total dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), au travail comme dans l’ensemble de la société. Les chiffres le rappellent : le premier lieu des violences, c’est la sphère familiale, et le second, c’est le travail — bien avant la rue ou les espaces publics. Face à cette réalité, le rôle du syndicat est clair : protéger les personnels, accompagner les victimes et exiger que l’administration assume ses responsabilités.
Or, le ministère de l’Éducation nationale est loin de remplir ses obligations. Malgré les textes réglementaires, il n’applique pas une politique efficace de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Pourtant, la loi impose à tout employeur d’assurer la santé et la sécurité au travail.
Dans notre académie, le SNES-FSU a soutenu la création, en 2022, d’une cellule d’écoute du rectorat pour les victimes de VSS. La référente Violences Discriminations Harcèlement et agissement sexiste est depuis lors une militante de la FSU. Nous participons activement à son suivi et à son amélioration. Mais aujourd’hui, nous dénonçons la dérive inquiétante et les effets d’affichage de cette politique. Jusqu’à récemment, cette cellule d’écoute était confiée au groupe Egaé, reconnu pour son expertise en matière d’égalité, de prévention des discriminations et de lutte contre les VSS. Nous n’étions pas favorable à l’externalisation de l’écoute mais devant le manque de moyens humains dédiés au sein du rectorat le groupe Egaé est apparu comme une solution adaptée. Pourtant le rectorat a décidé de en pas renouveler le contrat – jugé “trop cher". Résultat : l’écoute est reprise en interne, par des personnels déjà surchargés et sans moyens dédiés, alors que cette solution a d’ores et déjà montré ses limites. Cette décision est une régression grave, qui ralentit encore le traitement des signalements.
Cette année le 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, est aussi le jour du CSA académique. Le SNES-FSU Aix-Marseille se saisit de cette opportunité pour dénoncer le mépris avec lequel sont traitées les victimes et appelle à la grève et à la mobilisation. Il propose un rassemblement devant le rectorat ainsi qu’une conférence de presse pour dénoncer le silence, l’inaction et le mépris. Nous exigeons une véritable politique de prévention, de protection et de sanction des violences sexistes et sexuelles dans notre académie et au-delà dans notre ministère.
Le 25 novembre, imposons un rapport de force pour que la lutte contre les violences devienne enfin une priorité. Toutes et tous en grève, toutes et tous mobilisées !


