Le comité Technique Académique s’est réuni sous la présidence du Recteur pour faire le bilan de la rentrée 2012.
En préambule, les débats ont porté sur l’intrusion de deux individus armés dans le Lycée Diderot de Marseille et des actes de violence importée dans les établissements de façon répétée. Nous sommes intervenus pour demander des mesures permettant d’assurer la sécurité des élèves et des personnels aux abords des établissements. Nous avons exprimé notre soutien aux agents des établissements concernés. Les débats ont également porté sur la question du droit de retrait, de l’accueil des élèves et du rôle des Comités Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail. Un débat oppose l’administration et les représentants des personnels sur la forme que doit prendre la procédure de retour au travail en cas de droit de retrait.
Un CHSCT départemental sera réuni dans la Bouches-du-Rhône pour débattre de ces questions.
Le SNES est revenu sur la question des APS, dispositif qui ne semble pas de nature à résoudre les problèmes rencontrés.
Le SNES-FSU a dénoncé les projets de décentralisation de la carte des formations professionnelles et de l’orientation scolaire, sur le fond, sur la forme, pointant en particulier l’impraticabilité de la double tutelle fonctionnelle pour les COPsy.
A l’occasion de ce CT de bilan de rentrée, nous sommes revenus sur les conséquences des suppressions de postes : croissance des effectifs des classes, diminution des dédoublements, complexification des compléments de service ...
Nous sommes revenus sur la désorganisation des lycées du fait de la complexité de la réforme Chatel des lycées. Nous avons pointé l’effritement du taux d’orientation vers la voie technologique et le taux d’échec important dans le baccalauréat 3 ans. Le Recteur a évoqué son projet de rationaliser l’offre de formation en procédant à une mise en réseau des établissements.
Nous sommes revenus sur notre refus de voir s’instaurer une Ecole du Socle, sur les problèmes que pose l’évaluation du socle et les compétences transversales. Nous avons rappelé l’attachement des personnels à leur discipline et à la structuration disciplinaire du collège.
Les mesures d’urgences induites par les décisions du nouveau ministre Peillon ont été adoptées par 9 voix pour et une abstention (FO). Les postes de CPE sont implantés en BMP pour cette année scolaire.
Les postes spécifiques nationaux offerts au mouvement national ont été adoptés à l’unanimité.
Le SNES est revenu sur les nouvelles épreuves de langues vivantes au baccalauréat pour demander des épreuves s’approchant d’épreuves terminales, où les élèves ne seraient pas évalués par leurs propres professeurs, avec des demi-journées banalisées pour préparer et faire passer les épreuves, pour demander que l’inspection mette à disposition des ressources. Le Recteur n’a pas répondu favorablement à ces demandes.
Nous avons évoqué la situation des STI et demandé la suspension du processus de changement de discipline et une remise à plat de la réforme. Voir le compte-rendu du GT préparatoire.
Concernant la question des établissements ECLAIR, il apparaît que 37% des personnels sont des agents non-titulaires et que 65% sont des personnels affectés à titre provisoire.
Le SNES a dénoncé l’inflation de compléments de service, a rappelé la difficulté que cela crée en termes de conditions de travail , de déplacements, de frais très imparfaitement remboursés. Nous avons rappelé qu’il ne pouvait y avoir qu’un seul personnel par discipline en complément de service.
Le rectorat a reconnu que les professeurs de lettres classiques n’étaient pas en complément de service lorsqu’ils effectuaient des heures de lettres modernes dans leur établissement puisqu’ils sont trivalents.
Nous avons contesté la nouvelle lecture des textes réglementaires concernant les décharges de service (heures de première chaire, heures de laboratoire), lecture systématiquement défavorable aux collègues, qui pénalise les professeurs qui mettent loyalement en œuvre les réformes Chatel. Le rectorat refuse de reconnaître sa propre responsabilité dans cette chasse aux heures de première chaire, évoque la pénurie de moyens et envoie à l’autonomie de l’établissement et aux choix de répartition de services effectués par les chefs d’établissement. Le Recteur a reconnu qu’en période de pénurie, il priorisait les enseignements, ce qui supposait de rechercher des économies ailleurs.
Nous sommes longuement intervenus sur les risques psycho-sociaux induits par la pénurie de moyens, les réformes qui s’empilent, les injonctions et prescriptions qui entrent en conflit avec le travail réel. Nous avons insisté sur les effets pervers du management importé du privé qui met les personnels en concurrence ou en opposition sur le lieu même de travail. Nous avons demandé à l’administration de protéger ces personnels contre ces risques, contre le harcèlement moral et souligné le rôle que nous entendons faire jouer au CHSCT sur ce sujet.