Le groupe de travail sur le changement de disciplines des professeurs de STI s’est tenu vendredi 19 octobre.

Nous avons rappelé nos critiques sur la réforme STI2D, demander sa remise à plat dans le cadre des discussions sur la nouvelle loi d’orientation sur l’école, rappeler notre opposition au processus de changement de discipline.

L’administration a reconnu que seule une petite minorité (17%) des 575 professeurs concernés était entrée dans le processus en répondant aux courriers du recteur, y compris en refusant le choix.

L’effritement de la voie technologique, en STI mais aussi en STG, n’est pas nié (5% d’élèves en moins en première à la rentrée 2012), même s’il est très inégal en fonction des établissements (inquiétudes sur Artaud et Diderot). Il nous a été dit que les EDE de seconde comptaient moins d’élèves mais que le taux d’orientation vers la voie STI2D de ces élèves était meilleur.

Les IPR se félicitent de l’augmentation de l’orientation vers la Ssi même s’ils reconnaissent qu’il y a sans doute des phénomènes de concurrence qui n’avaient pas été anticipés.

575 professeurs de l’académie sont concernés par le changement de discipline, dont 226 agrégés et 349 certifiés. 90% des professeurs sont reversés par l’administration dans la nouvelle discipline de façon évidente :

  • 63 certifiés de GM construction, 70 GM productique, 15 méthodes et fabrication ... en ingénierie mécanique, 72 électroniciens et 10 GE informatique en informatique et numérique, 65 électrotechniciens en énergie, 20 génie civil en architecture et construction.
  • 102 agrégés de mécanique, 56 agrégés de génie mécanique en Ingénierie mécanique, ...).
    Concernant les 10 % restant, les IPR s’engent à un suivi individuel.

Les demandes de garanties individuelles que nous avons portées ont été entendue, même si l’administration précise que tout dépendra du maintien des flux d’orientation vers la voie STI2D.

Seuls les collègues volontaires pourront postuler en Technologie collège (les collègues de technologie collège ne postulant pas sur les postes de STI). Ainsi, chacun aura le choix entre deux mouvements :
celui de la nouvelle discipline STI ou celui de Technologie selon une table de concordance publiée au BO.

L’administration ne remet pas en cause à ce stade (nous serons vigilants sur ce point) la règle du « dernier arrivé » dans la discipline où se trouve la suppression de poste.

Le mouvement spécifique se fera en utilisant les anciennes nomenclatures.

L’administration n’exclut pas, en fonction du nombre de remplaçants dans chaque discipline à la rentrée prochaine, de demander à des TZR de STI d’accepter des remplacement en Technologie Collège mais met à l’étude pour ces collègues-là la question d’une affectation à mi-temps avec un complément sous forme d’une formation.

Concernant la formation, l’inspection s’engage sur des modules de formation plus liés aux applications pédagogiques, avec 2 journées dévolues à l’utilisation de matériels et de logiciels répandus de fait de faciliter l’identification des activités concrètes et des gestes professionnels à travailler avec les élèves.

L’effort d’harmonisation des outils numériques et des ateliers sera poursuivi.
L’inspection souligne la difficulté à mettre en place les formations quand les chefs d’établissement gèrent le taux d’absence des professeurs.

Le SNES a demandé à disposer lors du CTA du vendredi 26 octobre d’une photographie des services des collègues afin de pouvoir suivre l’engagement ministériel que le changement de discipline n’entraînerait pas de modifications de services, en particulier dans les situation où le service est à cheval pré-bac / post -bac.

Nous n’avons pas eu de réponses concernant la traduction concrète de l’engagement de réversibilité du positionnement.

Le SNES poursuit ses interventions au niveau national pour obtenir la remise à plat de la réforme. Nous appelons à continuer à faire signerla pétition nationale sur le site www.snes.edu et à participer nombreux aux Etats Généraux du Second Degré lundi 22 octobre pour faire entendre au nouveau ministre qu’il est urgent de revoir la réforme de la voie technologique.