Devant l’insuffisance des dotations en moyens d’enseignement pour la rentrée 2012, les Conseils d’Administration de plusieurs milliers d’établissements ont rejeté massivement les Dotations Horaires Globales (DHG) allouées pour la rentrée.
Les élus des personnels avec les parents et certains élus locaux ou personnalités désignées, l’ont fait pour montrer leur colère, leur volonté de résistance face à cette politique qui, sans vergogne, continue à supprimer les postes et ainsi augmente les effectifs des classes, supprime options et dédoublements, rend impossible des remplacements de qualité, réduit le nombre d’enseignants qualifiés, alourdit et dégrade toujours plus les conditions d’exercice du métier pour les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation, n’hésitant pas à développer la précarité...
Les premières victimes de cette politique destructrice, ce sont les enfants des milieux populaires, ceux qui n’ont quasiment que l’école pour apprendre, s’approprier la culture qui permet de s’émanciper et de faire société. Le contexte politique renouvelé laissait espérer l’arrêt de la saignée de l’école publique, l’arrêt des réformes régressives qui contribuent à accentuer les inégalités, conforter le tri social et instituer une École à deux vitesses. Le premier constat est loin d’être satisfaisant : saupoudrage, quelques AVS, quelques places pour les enfants de moins de trois ans, suivis d’une pseudo-concertation sur la refondation de l’école, qui n’a pas jugé bon d’intégrer largement les personnels concernés et n’appelle pas, pour l’instant, à une autre politique et à une véritable ambition pour l’école publique.
Mettre fin à la règle dogmatique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux nécessite l’ouverture de postes aux différents concours de 2013 mais aussi un changement radical dans la revalorisation tant financière que quantitative, qualitative et sociale du métier d’enseignant. Cela serait un réel signal d’une vraie politique éducative ambitieuse.
Au demeurant, nous ne voyons pas l’utilité d’entendre pour la énième fois le même discours. Nous vous remettons cette déclaration et nous préférons occuper utilement notre temps pour aller réfléchir sur nos conditions de travail et la défense des personnels.