Ces lignes sont écrites une semaine avant le premier tour des élections présidentielles.
Ces élections étaient attendues : le bilan de la politique menée depuis 5 ans se traduit par une aggravation des inégalités, l’installation d’un chômage de masse, d’une exclusion et d’une précarité grandissantes. Nous avons dénoncé le démantèlement des solidarités, la remise en cause des garanties collectives et sociales. Ces politiques, à la recherche de boucs-émissaires, ont encouragé le racisme et la xénophobie… Il faut rompre avec ces logiques !
L’imposition de mesures d’austérité n’ayant d’autre but que de nous faire payer la crise de la finance, la rigueur a amputé le pouvoir d’achat, privé de ressources les services publics. Les retraites et la protection sociale sont mises à mal.
Un changement politique est nécessaire pour en finir avec ces spoliations.
Mais il ne sera pas suffisant. Pour être effectif, il devra être accompagné par le mouvement social.
Car c’est lui qui a construit les grandes résistances qui ont marqué ces dix dernières années : d’un mouvement des retraites à l’autre, la population n’a cessé de dire son désaccord avec les politiques d’austérité, avec les suppressions de poste dans l’éducation nationale, avec les reculs successifs sur les droits à la retraite et les montants des pensions, avec les privatisations, avec le gel des salaires ou la RGPP.
C’est ce mouvement social qui a rendu possible l’alternance politique et qui doit aujourd’hui s’exprimer pour que s’opèrent les ruptures salutaires en termes de partage des richesses, de fiscalité, de financement des dépenses socialement utiles que sont l’éducation, les services publics, la protection sociale, les retraites.
C’est pour cette raison que nous appelons chacun à participer aux rassemblements du 1er mai 2012, où qu’il se trouve, pour rappeler, dans le débat public de l’entre deux tours des élections présidentielles, la réalité et la persistance des attentes.
Dès la rentrée, le SNES appelle à réunir dans chaque établissement des heures d’information syndicale. Nous analyserons ensemble le nouveau contexte issu des urnes et nous organiserons notre mobilisation dans les semaines qui suivent. Notre but : interpeller le nouveau gouvernement et les candidats aux élections législatives, dans le but d’obtenir un plan d’urgence pour le second degré. La rentrée scolaire 2012 ne doit ressembler en rien à celle que Luc Chatel avait prévu et il nous faut préparer le terrain pour une nouvelle loi d’orientation conforme à nos espérances.
Une CA académique extra-ordinaire est organisée le lundi 14 mai à ces fins. Elle aura lieu au Collège du Vieux-Port.
Laurent Tramoni (le 15 avril 2012)