Nonobstant les négociations nationales, le SNES Aix-Marseille a été reçu en audience au rectorat pour faire part des demandes que le SNES formule et qui doivent être mises en œuvre de toute urgence pour réorienter de façon substantielle la préparation de la rentrée 2012 dans l’académie. Ces premières demandes, en lien avec le plan d’urgence national, ne font pas le tour des revendications qui seront développées dans les semaines qui viennent autour des Etats Généraux pour le Second Degré et autour d’une réorientation fondamentale des politiques éducatives (formation des maîtres, réforme des lycées, socle commun, orientation, formation continue des adultes, revalorisation ...).
Le SNES est intervenu pour demander que la rémunération des convocations aux jurys et des remboursements des frais engagés soient abondées dès la session 2012, que les livrets personnels de compétences en collège soient abandonnés, qu’une lecture plus favorable des textes soit appliquée dans le calcul des services pour la rentrée 2012 (heures de décharge statutaires, heure de labo, heure de vaisselle, pondérations de BTS ...). Rappelons que nous intervenons par ailleurs auprès du ministère de la fonction publique pour obtenir l’abrogation du jour de carence, ce qui n’est pas contradictoire avec des démarches locales auprès des chefs d’établissement pour attirer leur attention sur les conséquences financières de la déclaration au rectorat des absences pour maladie de très courte durée. Le SNES, avec la FSU, intervient pour que des mesures urgentes soient prises au niveau national sur les salaires et le pouvoir d’achat.
L’accès à la hors classe des corps déconcentrés doit dorénavant se faire en tenant mieux compte de l’ensemble de la carrière des collègues promouvables et s’inscrire dans un déroulement de carrière cohérent, soit en ayant un regard particulier sur les dossiers des collègues qui ont fini leur carrière en classe normale et qui sont ceux qui tirent un bénéfice financier immédiat de leur promotion.
L’accès au CDI doit se faire à partir d’une lecture bienveillante des parcours antérieurs, sans préjuger des négociations nationales pour un plan de titularisation et d’entrée dans la fonction publique. Les autorisations d’absence pour examens doivent être accordées sans difficulté aux AED qui en font la demande.
Le SNES demande que les stagiaires bénéficient d’une décharge de service dès la rentrée 2012, que nous demandons de l’ordre de 6 heures en guise de première étape, et qu’en conséquence les stagiaires soient affectés sur des blocs de moyens provisoires dont la quotité horaire soit conforme à ce volume d’heures. Aussi, nous demandons un nouveau recensement des supports qui peuvent accueillir les stagiaires et leur publication, de telle sorte que les stagiaires puissent faire leurs voeux en connaissance de cause.
Il s’ensuit que les postes complets et définitifs actuellement bloqués doivent être réinjectés dans le mouvement des personnels titulaires pour permettre les replis de cartes scolaires, les affectations définitives en établissement de TZR et ainsi fluidifier le mouvement, en particulier pour permettre les rapprochements de conjoints.
Dans le même ordre d’idée, et afin que les élèves des quartiers défavorisés puissent avoir des personnels en face d’eux, le SNES demande l’abrogation du dispositif ECLAIR et le retour au mouvement des postes actuellement vacants ou qui se libéreraient en cours de mouvement. Un tel changement de réglementation implique que les personnels qui le souhaitent puissent adapter leurs voeux pour tenir compte de cette nouvelle situation. Des négociations nationales doivent être organisées pour améliorer les conditions de travail dans ces établissements. Les lettres de missions et les fiches de profilage de ces postes doivent être abandonnées, ainsi que les expérimentations qui n’ont pas fait accord en CA. Nous appelons nos sections syndicales dans les établissements concernés à veiller à une répartition de la prime modulable ECLAIR 2012 entre tous les collègues de l’établissement.
Le SNES a en outre demandé l’annulation des mesures de carte scolaire qui touchent les collègues de STI du fait de la réforme. Sans attendre, les heures d’enseignement technologique transversal doivent être réparties entre les disciplines en cohérence avec les différentes parties du programme. Plus globalement, le SNES a demandé un cadrage des dédoublements disciplinaires en lycées et l’attribution des heures d’accompagnement personnalisé à l’équipe de professeurs de la classe en lien avec les disciplines. Une reprise des réformes des lycées est nécessaire à moyen terme.
Plus globalement, et dans l’attente des évolutions des programmes que nous appelons de nos voeux, le SNES demande que les IPR aient une approche constructive, soucieuse des remarques que formulent les équipes pédagogiques, sur les programmes infaisables ou contestés : histoire-géographie, SES, langues ... LE SNES national demande par ailleurs un moratoire sur les nouvelles épreuves de baccalauréat ou de BTS.
Le SNES a demandé que la transparence soit assurée au niveau académique dans les dotations horaires de chacun des lycées de l’académie. Plus globalement, il est nécessaire de rompre avec les attaques antérieures contre le paritarisme qui privent les élus des personnels des lieux de discussion paritaires. Cela suppose d’améliorer la transparence, de se soumettre au contrôle et de rendre tout leur sens aux instances paritaires, qui rassemblent élus des personnels, représentants de l’administration, inspecteurs et chefs d’établissement. Ce qui suppose par exemple pour l’administration de ne plus divulguer, avant la réunion des instances, des projets qui n’ont été contrôlés et discutés par personne. De même, le SNES a dénoncé les nouvelles pratiques managériales qui ont cours aujourd’hui dans les établissement et a demandé qu’on en revienne à un fonctionnement plus collectif et démocratique dans chaque collège et lycée.
Nous invitons chacun à relayer ces demandes à tous les niveaux.