5 janvier 2012

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Les stagiaires témoignent sur leurs conditions de travail

Suite aux nombreux appels téléphoniques à la permanence du Snes de stagiaires subissant une trop forte pression, nous leur avons demandé de témoigner par écrit. Ces témoignages ont tous été rendus anonymes mais ils offrent un panel assez effrayant de l’état psychologique et de fatigue physique dans lequel se trouvent ces stagiaires :


« La pression vient plutôt de la formation, je sais que pour d autres disciplines comme l’anglais les jours de formation sont bien inférieurs et cela leur permet de souffler, en espagnol en revanche depuis septembre nous sommes accablés de formations ! Quasiment tous les jeudi nous devons nous rendre soit à Aix, soit à Martigues, soit à Marseille, à Marignane, à Vitrolles ! Le jeudi est le seul jour où nous pourrions souffler un peu et surtout avancer notre préparation de cours mais il nous est impossible de le faire et nous sommes toutes totalement exténuées ! Le but des formations est tout à fait honorable mais ces formations là devraient se faire sur notre temps de travail ou alors durer moins longtemps, organiser des matinées par exemple et non des journées entières ! Des matinées seraient largement suffisantes et nous permettrait de souffler de serait ce que l’après midi ! Personnellement je suis aujourd’hui arrêtée car j ai une pneumopathie, je ne dis pas que les formations en sont la cause mais je pense sincèrement que la surcharge de travail nous rend tous beaucoup plus fragiles et aptes à développer toutes sortes de maladies. De plus, il nous est souvent demandé les jours de formation de préparer des séquences entières ! Nous n avons pas le temps de le faire pour nos propres classes et il faudrait qu’on le fasse pour les journées de formation, c est assez révoltant. Je sais que sur ce point toutes mes collègues stagiaires d espagnol sont d accord et nous sommes toutes très révoltées. »


« Je suis vraiment dans un piteux état ! Je n’arrive plus à m’organiser : les cours, les formations, les conseils, la préparation de mes séquences, les bulletins et ma vie de famille ( mon petit garçon me voit rarement !) ! Je sature ! La fatigue se fait sentir de plus en plus... je n’arrive plus à concevoir mes séquences correctement, j’ai l’impression de faire du grand n’importe quoi et pour couronner le tout, je n’arrive plus a capter l’attention de mes 3es à qui je dois valider le niveau A2 ! Qu’ils n’ont pas, bien évidemment ! Ça part dans tous les sens, je suis désespérée !
Ma tutrice ne sait pas se servir d’Internet donc je communique très peu avec elle, elle est gentille mais ne m’est d’aucune aide !
Je sens la pression monter pour l’inspection ! Notre inspectrice nous demande beaucoup et je n’y arrive plus.
Comment continuer ainsi ? »


« Je ne souhaite pas témoigner directement, mais vous pourriez également signalé la manière dont les IPR s’adresse à nous depuis le début de l’année. mais également l’attitude des formateurs qui nous tiennent toujours un discours négatif et qui tiennent des appréciations qu’ils remettent à l’IPR (en off). 
Parfois, je me demande si certains formateurs réalisent qu’ils ont des adultes en face d’eux. »


« Je suis une de ces stagiaires qui a « craqué » avant les vacances de noël et qui a du prendre un arrêt maladie de 2 jours, le corps ayant fini par réagir à la pression et la fatigue accumulée.
Voilà comment optimiser les ressources humaines dans un collège : Après avoir pris connaissance de la liste « obligations » de l’inspectrice. - pour en nommer quelques uns : préparer des élèves de la 3e aux certifications de langue, participer aux évaluations académiques, participer aux concours académiques, assurer la continuité de l’échange scolaire mené par nos établissements... - j’ai été informé par le principal qu’un appariement scolaire n’existait pas encore, mais qu’il comptait justement sur moi pour le mettre en place. Vu que je dispose d’un emploi de temps allégé de 16 heures hebdomadaires « seulement », cette tache allait m’être gracieusement comptabilisée comme une heure d’enseignement par semaine. Mais pour qu’il n’y ait pas injustice par rapport aux collègues, il faudrait compléter mon emploi de temps, par un atelier périscolaire d’1h. »


« Je suis une de ces stagiaires qui se sent constamment sous pression de par la charge de travail qui nous est demandée afin de mener à bien cette année de stage.
Étant pourtant stagiaire en anglais dans un très bon établissement où la discipline n’est pas un problème, je me sens toutefois souvent dépassée par les évènements. En cette période de conseils et de devoirs surveillés organisés hors de mes cours, obligatoires et programmés d’avance, la somme de travail est difficile à surmonter. Mes journées, que je passe à travailler, ne sont pas assez longues pour avoir le temps de préparer correctement mes séquences, corriger les devoirs et remplir les bulletins.
Ma tutrice (j’ai la chance qu’elle soit très au courant des recommandations du ministère et très au point sur les nouveaux programmes) me demande mes préparations de séquences et de séances détaillées ainsi qu’un progression annuelle que je n’ai, bien sûr, pas le temps de préparer comme je le voudrais, ce qui a pour conséquence un constant sentiment d’échec. Je ne peux donc pas m’avancer dans mon travail et ai l’impression de passer mon temps à bricoler des cours quand je devrais apprendre à bâtir des fondations.
J’ai aussi la chance d’avoir des rapports que je pense très bons avec mon administration et ma vie scolaire. Cependant, j’ai l’impression constante d’avoir l’épée de Damoclès de la titularisation au dessus de la tête. Le manque de temps ne me permet pas de soigner mes préparations de cours et je me couche souvent en me disant que je n’y arriverai pas. »


« Premièrement, il est vrai que nous sommes « sous pression » lors des formations disciplinaires. Par exemple, l’inspectrice chargée de nos deux dernières formations, constatant que certains d’entre nous s’étaient absentés l’après-midi, a décidé de faire faire l’appel dans les groupes de travail, jugeant qu’elle ne pouvait se fier aux listes d’émargements. La fois suivante, l’appel a été fait de façon systématique et les stagiaires présents ont eu droit à de vives remontrances. Il nous a également été demandé de rendre des productions écrites, pour attester de notre travail en formation (il s’agissait de corriger les copies de notre formatrice, sachant que nous avions nous-mêmes de nombreuses copies à corriger) et tout cela s’est déroulé dans une atmosphère particulièrement infantilisant et pesante. Il règne parfois une ambiance de « flicage » peu propice à une formation sereine. » 


« Lorsque j’ai évoqué l’incident en conseil de classe, l’élève posant par ailleurs des soucis dans d’autres disciplines y compris avec des professeurs plus expérimentés, le chef d’établissement m’a demandé si les élèves de la classe ne me « testaient » pas à cause de mon jeune âge. Dans la mesure où je n’ai aucun problème de discipline à proprement parler, j’ai perçu cette remarque comme une remise en question de mon travail, du fait même de ma situation de stagiaire. Nous sommes quatre stagiaires dans mon établissement et de façon quasi systématique, lorsque nous avons souligné des problèmes dans nos classes, venant d’élèves connus de la vie scolaire etc., c’est notre compétence qui a été remise en cause. Évidemment, nous ne sommes pas encore des professeurs chevronnés, mais on nous a confié des classes dont nous nous chargeons de notre mieux, et ces mises en cause sont difficiles, étant donné les difficultés auxquelles nous sommes confrontées. »


« Lorsque j’ai évoqué mon envie de faire grève, beaucoup de mes collègues, y compris ma tutrice, m’ont dit qu’il était extrêmement malvenu de vouloir être gréviste en tant que stagiaire. De fait, je n’ai pas été gréviste, par peur de la réaction des personnes chargées de mon évaluation, bien que le droit de grève soit un droit fondamental pour tout salarié. »


« En effet, depuis le début de ma prise de fonction (Sept. 2011), je suis régulièrement et sévèrement menacé par mon inspecteur lors des journées de formation : 

1. Au sujet de l’indiscipline des élèves, dont il me rend bien souvent injustement responsable (je précise que je suis en ZEP et que mes collègues professeurs sont confrontés autant que moi à ce problème). 

2. Au sujet de mes préparations de séquences, dont il me reproche qu’elles sont mal construites et pas assez nombreuses (Je précise aussi que j’ai les 4 niveaux du collège). 

 Naturellement, il est tout à fait impossible de dialoguer avec l’inspecteur, qui ne veut guère entendre d’explication ou de justification.

 Sa seule visite jusqu’à présent a consisté à me dire que si les élèves se dissipent, c’est que mon cours n’est « finalement pas intéressant » et donc que j’en suis le seul responsable.

 Pour couronner le tout, à la mi-novembre, il m’a même menacé (verbalement) de licenciement, à cause des problèmes que je viens d’évoquer. »


« Oui je suis épuisée, et la dernière fois que je me suis fait violence pour aller bosser le lundi (8h de cours) à coup de substances dopantes légales, le mercredi j’étais arrêtée. »


« Un temps complet + les formations + les injonctions du proviseur (venez assister dans le cadre de votre formation au CA du budget, ça tombe bien, il est pile dans la semaine des conseils de classe...) + les formateurs qui nous demandent du travail en plus sous prétexte qu’un jour ou l’autre on sera amenés à le faire + les tuteurs qui ont aussi leurs échéances à tenir et qui passent dans les classes au moment où on rame tellement que la priorité n’est pas à faire un cours dans les règles de l’art avec 15000 recherches préalables qui permettraient de concocter l’activité idéale + les formations facultatives (nos formateurs maths nous ont proposé une matinée d’observation en collège ECLAIR suivie d’une après midi de débriefing) super intéressantes mais... »


« 8h en lycée une première année c’est beaucoup trop, 4 classes sur deux niveaux c’est beaucoup trop, trop de préparations, trop de copies, trop de bulletins tout ça pour une probabilité faiblissime que ce soit réutilisable l’année prochaine car je ne crois pas qu’on sera nombreux (chez les certifiés en plus) à être nommés en lycée. Pour ce qui est de ne pas nous donner de classes intéressantes, les consignes sont respectées à la lettre en revanche pas de classe difficile, là c’est une autre histoire. Quand on me refile 2 classes de 1re STG sur les 3 qui existent on se doute bien qu’il y en aura une à problème. Enfin ne pourrait-on pas nous donner plus d’heures d’accompagnement personnalisé et trois classes au maximum (au moins dans les matières où c’est possible...) 
Si on rajoute toutes demandes administratives en plus et le minimum pour faire tourner la maison, car on n’est pas tous célibataires sans enfants ou avec un petit mari formidable qui assume sa part et la notre, ça fait beaucoup trop !!!!
J’espère que vous réussirez à aménager le stage de nos successeurs et à revenir à quelque chose de plus décent. »


"Je ne suis pas encore titulaire et me voilà déjà écœurée de l’Éducation Nationale, dégoûtée par la manière dont on nous traite. Je me pose la même question tous les jours : ne vaudrait-il pas mieux changer de métier ?! Je pense en effet que l’Éducation Nationale était intéressante il y a quelques années de cela. Aujourd’hui malheureusement, elle se dégrade de plus en plus. Au rythme où va sa dégradation, je sais d’avance que je ne ferai pas toute ma carrière dans cette institution.
Les seules choses qui me fassent tenir sont : le travail et les échanges avec les élèves, le soutien des syndicats, les quelques collègues titulaires, bienveillants et empathiques, qui ont le souci de me demander parfois comment je vais ; et je ne le cache pas, la paye (car je dois manger aussi) et les vacances, évidemment. Ce discours n’est peut-être pas politiquement correct, mais il ne représente que la conséquence directe, logique et légitime de la manière scandaleuse dont les stagiaires sont traités.
Ceux qui écopent de la charge d’inspecteur et de formateur nous apprennent à valoriser les élèves, à faire de « l’évaluation positive ». Le côté humain est la chose la plus importante de notre métier, prêchent-ils. Tandis que leur fonction les amène à nous mettre une pression constante et injustifiée, nous infantilise et nous évalue négativement.
Pour préparer nos journées de formation non rémunérées, nous avons des devoirs à faire ! Oui, des devoirs ! Nous devons construire des séquences virtuelles. Nous n’avons déjà pas le temps de préparer nos séquences pour nos élèves qu’il faut que nous en préparions en plus, pour de la théorie. Lors de ces journées de formation non rémunérées, les formateurs rémunérés passent dans les rangs et nous interrogent comme si nous étions leurs élèves. Moi qui croyais que dorénavant nous serions « collègues », que nous allions enfin pouvoir échanger et sortir de la relation professeur/élève. Moi qui pensais que nous avions déjà été évalués et sélectionnés par le concours difficile que nous avons passé et réussi, que nous avions déjà fait nos preuves : apparemment ce n’est pas le cas ! « »Au début de l’année, il n’était pas prévu que ces journées de formation aient lieu tous les jeudis de l’année. Nous avions quelques jeudis de libres dans l’année pour nous donner l’illusion que nous allions pouvoir souffler un tout petit peu. Mais très vite, on nous a obligé à nous inscrire au PAF. Ceux qui ne l’ont pas fait, car ce n’est pas obligatoire, se sont fait inscrire d’office, en recevant directement des ordres de mission, sans n’avoir rien demandé ! Nous avons chacun reçu des mails nous invitant fortement à aller à des journées de PAF qui avaient été sélectionnées pour nous, et gare à ceux qui malgré tout ont pris la liberté de ne pas y aller. Réflexions et remarques à tonalité très culpabilisante, et jouant sur l’affect. Un peu la même chose que lorsqu’on nous avait subtilement suggéré qu’il valait mieux éviter de faire grève cette année !
Sous prétexte de la précarité de notre situation de stagiaire, ils nous font faire et font de nous ce qu’ils veulent !
Le résultat est que nous sommes en colère, nous allons aux journées de formation à reculons, nous refusons maintenant de coopérer et nous sommes nombreux à corriger ouvertement nos copies au fond de la salle lors des formations PAF. Personnellement, on m’oblige à y aller, j’y vais pour signer, mais j’amène autre chose à faire et je ne m’en cache pas. Je n’ai malheureusement pas le temps de perdre mon temps cette année. Les politiques semblent avoir oublié que dans la vraie vie, les journées n’ont que 24h00 et les années 365 jours. Nous avons d’ailleurs depuis septembre, l’impression d’avoir des emplois du temps de ministre. La paye, elle par contre, ne suit pas  »C’est triste, nous prenons la place au PAF de professeurs qui auraient le temps d’aller à ces journées et qui l’ont demandé je suppose…
Ce système est aberrant. On nous demande d’être au four et au moulin, mais c’est impossible. Je n’ai plus de vie. Je ne parle même pas de temps de loisirs, mais simplement de temps fondamental, celui pour vivre, comme par exemple juste le temps d’aller faire les courses, d’aller chez le docteur, de régler un problème administratif : tout ceci est de l’ordre de l’impossible. Nos journées, nos semaines, nos mois s’enchaînent à 300 à l’heure. Les professeurs titulaires ont 18h00 par semaine. Nous en faisons le double voire plus, et nous n’avons aucun cours de prêt, on marche sur la tête ! Je n’ai pas un seul jour de libre dans ma semaine, jamais. Entre les « 18h00 », les formations, les réunions, le PAF, je passe mes week-end à préparer des séquences. Je fais les corrections dans le métro, dans la salle d’attente de chez le médecin si j’ose prendre le temps d’y aller… Je mange des pâtes tous les jours car je n’ai pas le temps d’aller faire les courses et je vis dans 30 mètres carrés. Je ne pensais pas que c’était ça la vie de prof.« »Nous sommes obligés de préparer nos cours du jour au lendemain, c’est honteux. Parfois nous sommes obligés d’improviser des cours ridicules et de piètre qualité. Mais évidemment, les formateurs et les tuteurs exigent que nous ayons un programme de progression précis ainsi qu’une pédagogie fine et aiguisée. Puis, les principaux nous demandent de faire des projets pédagogiques, d’assister aux CA et aux conseils pédagogiques pour compléter notre formation et le rectorat nous sollicite très souvent pour la constitution de dossiers administratifs. Sans compter tous les problèmes qu’ont signifiés nos déménagements de dernières minutes : une installation demande énormément de temps et d’argent.
Nous passons nos mercredis après-midi à constituer des dossiers, à se battre avec des problèmes administratifs. On nous demande chaque semaine une nouvelle liste de pièces justificatives quelconques, des documents déjà fournis maintes et maintes fois, manifestement égarés dans des bureaux obscurs. Nous devons en plus de cela nous adapter à une nouvelle académie que nous ne connaissons pas, les formations n’étant jamais organisées dans les mêmes lieux …« »Chacun tire sur la corde au maximum, chacun exige de nous comme si nous étions des robots, des machines, la pression est immense, nous sommes épuisés et très malmenés ! Ce qu’on exige de nous est mathématiquement, chronologiquement et physiologiquement impossible.
Mais que veulent-ils faire de nous ? Nous presser comme des citrons jusqu’à la dernière goutte pour éponger leurs dettes ? Arrêtons-là ce massacre ! En cas de nouvelle réforme, elle devra prévoir un budget de dédommagement pour les stagiaires. Nous sommes les dommages collatéraux d’un système absurde prêt à sacrifier l’éducation de ses jeunes pour être rentable. Nous faisons partie des derniers maillons de la chaîne, victimes des décisions arbitraires et théoriques des rouages politiques. Mais rappelons-le, le vrai dernier maillon est constitué des élèves, qui pâtissent énormément de absurdités de cette réforme ! Le comble, c’est que ce sont nous les stagiaires, qui sommes montrés du doigt comme étant les responsables d’un travail mal fait, et que l’on accuse ! Encore faudrait-il qu’on nous donne les moyens de bien travailler, ne serait-ce que temporellement.
Il est impossible pour nous de nous poser pour prendre du recul sur nos pratiques et d’analyser ce que nous aurions besoin d’analyser pour évoluer dans notre métier« »Je m’efforce chaque jour de donner tout ce que je peux, je travaille le plus consciencieusement possible depuis le début de l’année et je n’ai reçu en échange de manière générale, que des pressions et des critiques. Je ne suis qu’un petit pion de cette usine à gaz. C’est donc ça qu’être agent de l’État, être un petit soldat qui exécute les ordres et qui n’obtiendra jamais de reconnaissance ? Que veulent-il que je sois  Le jour où nos employeurs auront compris que valoriser le salarié et lui donner des conditions optimales de travail feront de lui un employé qui a envie de s’investir, l’Éducation Nationale ira mieux. Malheureusement je ne crois pas que ça arrive un jour ! Au lieu de ça, passer le concours qui nous permet d’en arriver là revient à signer sa propre mise sous tutelle, d’un État qui va décider de l’endroit où nous devons habiter et travailler, d’un État qui va briser nos vie de famille car nous sommes des fonctionnaires à son service, d’un État pour lequel nous devons nous sacrifier… alléchant n’est-ce pas ?! A la veille des vacances de Noël, on entend les collègues titulaires s’exclamer « enfin les vacances, nous allons pouvoir souffler un peu » ! On entend les anti-profs crier « ils ont encore des vacances, après six semaines de travail à 18h00 par semaine, ils ne doivent pas être bien fatigués » ! Au passage je fais environ 28 heures de présence sur mon établissement et je travaille tous les soirs jusqu’à minuit. Les samedis et dimanches, je travaille sans relâche de 6h00 du matin jusqu’à 00h00. Un jour prochain, l’élastique trop tendu va lâcher et peut-être que je me mettrais en arrêt maladie ! Mais comme il y a la journée de carence maintenant, l’État ne perdra pas trop d’argent, nous sommes sauvés ! »