Mise à jour du 8 janvier 2016 : cliquer ici
Lors du CTA du mercredi 2 décembre, le Recteur a fait les premières annonces concernant la DGH de l’académie et les perspectives pour la rentrée 2016. Réforme des collèges oblige, le Ministère ne veut pas afficher de baisse des DGH dans les collègues. Ce sont donc les lycées, alors même que la hausse démographique y sera encore sensible (+800 lycéens prévu en 2016), qui vont en pâtir.
En effet le Ministère considère que notre académie est trop bien dotée en matière de carte des options, des langues vivantes, et des formations (BTS). Ce sont donc les leviers sur lesquels le rectorat entend agir pour dégager des moyens.
• Les BTS sont particulièrement visés au motif qu’un quart des places de BTS de l’académie resteraient vacantes. Le rectorat envisage, là où on ne parviendrait pas à remplir, de passer à des demi-sections, voire de fermer des sections. En revanche suite à nos interventions répétées l’hypothèse des transferts de BTS de LGT vers les LP ne semble plus pour l’instant d’actualité.
• L’offre d’option est elle aussi sur la sellette. Le rectorat considère qu’une option qui concerne « très peu d’élèves », c’est-à-dire moins d’une dizaine doit être examinée. Son évolution est-elle déclinante ou ascendante ? Joue-t-elle un rôle indispensable dans l’établissement ? Peut-elle être mutualisée avec un lycée voisin de façon supportable pour les élèves ?
• La carte des Langues vivantes était annoncée début 2015 comme un chantier mais nous n’avons pas encore d’informations précises. Il est cependant à craindre que les langues à petits effectifs soient aussi impactées, que les incitations à regrouper des niveaux se développent. Sans parler des conséquences à moyen terme de la réforme du collège, qui appauvrira sensiblement la diversité des Langues choisies.
Le SNES-FSU intervient régulièrement pour défendre la richesse de l’offre de formation dans les lycées et pour rappeler la réalité des comportements scolaires des familles et des élèves. Les élèves doivent trouver une offre de formation suffisamment variée dans chaque lycée pour répondre à leurs attentes et assurer une dynamique de réussite. Les options artistiques à ce titre jouent un rôle majeur, de même que les langues à faibles effectifs. La diversité de l’offre est en outre la garantie d’une plus grande mixité sociale, contrairement à la spécialisation des établissements. On sait en outre que les élèves choisissent souvent de rester dans leur établissement plutôt que de le quitter pour suivre une option qui n’y est pas enseignée.
La mutualisation de certaines options, qui existe de manière confidentielle aujourd’hui, n’est supportable pour les lycéens que dans des conditions de proximité géographique très particulières. Mais elle contraint très fortement les emplois du temps et demeure donc dissuasive.
Enfin le maillage étroit des formations sur le territoire est aussi un enjeu. Des BTS aux formations variés doivent être accessibles sur tout le territoire, la mobilité pour études étant encore un facteur socialement très discriminant, d’autant plus que le nombre de places en internat demeure notoirement insuffisant.
Les enjeux sont importants en termes de qualité du service public mais aussi de maintien des postes.
Signalez-nous les situations qui vous sembleraient inquiétantes.
Caroline Chevé
Appel à la grève de l’intersyndicale nationale pour le mardi 26 janvier 2016 : cliquer ici
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La feuille de route du SNES-FSU Aix-Marseille : cliquer ici