- Nos élèves nous manquent, mais nous ne transigerons pas avec la sécurité.
- Si toutes les conditions sanitaires n’étaient pas réunies,
- nous refuserions de reprendre l’enseignement en présentiel.
Mise à jour à la suite des annonces d’Edouard Philippe du mardi 28 avril 2020 :
Communiqué du SNES-FSU Aix-Marseille du mardi 28 avril 2020 : cliquer ici
Communiqué du SNES-FSU du dimanche 26 avril 2020 : cliquer ici
Communiqué de la FSU du dimanche 26 avril 2020 : cliquer ici
Dans la presse :
Dans la Provence du mercredi 29 avril 2020 : cliquer ici
Dans France 3 Provence Alpes : cliquer ici
Dans la Provence du samedi 25 avril 2020 : cliquer ici
Dans la Marseillaise du vendredi 24 avril 2020 : cliquer ici
Dans France3 Provence Alpes : cliquer ici
Après la décision unilatérale du Président de la République d’un déconfinement à partir du lundi 11 mai 2020, et alors que le Conseil Scientifique a fait connaître son avis en faveur d’une reprise reportée à septambre, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé mardi 28 avril 2020 devant l’Assemblée nationale une levée progressive et modulée en fonction des territoires du confinement et la réouverture au public du système éducatif : les écoles devraient rouvrir progressivement à partir du mardi 12 mai, sur la base du volontariat des familles ; les élèves de 6° et de 5 ° devraient pouvoir retourner dans les collèges à partir du 18 mai, selon la situation sanitaire départementale ; l’accueil du public dans les lycées sera décidé ultérieurement et ne devrait pas intervenir avant le 4 juin, les lycées professionnels étant prioritaires. Les oraux de l’EAF seraient maintenus . Est-ce faisable ?
Dans un contexte de pandémie persistante, la crainte d’un retour à l’enseignement en présentiel est d’autant plus forte que la confiance dans les pouvoirs publics est érodée. Parce que l’orientation politique préalable à la crise a contribué à affaiblir les hôpitaux, la sécurité sociale, les institutions et les services publics. Parce que depuis le début de la pandémie, la stratégie est fluctuante et erratique, les annonces prématurées et non concertées, la communication incohérente et partielle.
Pour le SNES-FSU, le retour des personnels et des élèves dans les établissements, quelle qu’en soit la date, ne se fera pas à n’importe quel prix : la santé publique et la sécurité sanitaire doivent primer sur toute autre considération ! Tests, équipements de protection en nombre suffisant, fourniture de matériel d’hygiène, nettoyage régulier des locaux, réorganisation des espaces et gestion des flux d’élèves... sont des conditions impératives (la lettre de la FSU au ministre : cliquer ici). Nous l’avons écrit (cliquer ici) et nous portons ces exigences dans le cadre des CHSCT (cliquer ici). Nous demandons l’élaboration d’un cahier des charges national contraignant auquel se référer pour savoir si, oui ou non, les conditions sanitaires requises sont satisfaites, avant toute ouverture, quelle qu’en soit la date.
Pour aller plus loin, cliquer ici
Si toutes les conditions sanitaires n’étaient pas réunies, alors nous refuserions de reprendre l’enseignement en présentiel.
Dans l’immédiat, l’enseignement à distance va reprendre lundi 27 avril, pour au moins un mois. L’expérience acquise depuis le 13 mars (pour contribuer à notre enquête sur la continuité pédagogique : cliquer ici) nous enseigne qu’il faut se fixer des limites (préconisations CHSCTA : cliquer ici) et ne pas fixer des objectifs inatteignables aux élèves. Soyons attentifs au respect de la confidentialité des données et au refus de leur marchandisation (cliquer ici). Soyons conscients que progresser dans les apprentissages et évaluer les élèves dans ce cadre pourrait être de nature à amplifier les inégalités scolaires.
L’urgence sanitaire masque une urgence sociale qu’il faut aussi combattre (lettre ouverte intersyndicale : cliquer ici). Les nombreuses initiatives solidaires qui ont cours autour des établissements scolaires pour compenser l’incurie des collectivités territoriales font honneur à nos professions. Nous appelons à ce qu’elles préfigurent un investissement majeur de nos collègues dans le débat public. Il faut imposer des politiques publiques qui répondent enfin aux besoins essentiels des populations et réorientent profondément notre modèle économique. L’appel « Plus jamais ça ! » émanant de 18 organisations mérite d’être connu, signé et partagé (cliquer ici), en particulier à l’occasion du 1er mai 2020 (cliquer ici). Nous avons créé un événement facebook pour le Premier Mai (cliquer ici)
Comme d’autres salariés, personnels soignants, agents de la propreté et du ramassage des ordures, salariés du commerce et de la distribution, employés des compagnies de transports publics... nous avons l’intérêt général chevillé au corps. Fonctionnaires et agents de l’Etat ayant fait le choix de servir le public au sein d’une des institutions les plus importantes de la République, nous avons prouvé depuis le début de cette crise sanitaire que nous étions impliqués et dévoués pour nos élèves. Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous pour défendre le droit à l’éducation. C’est le sens de l’engagement du SNES-FSU.
A l’occasion de cette crise sanitaire, les droits fondamentaux (droit à la santé, droit à la sûreté, droit l’éducation, droit à la vie privée...), les libertés publiques (liberté de circuler, liberté de se réunir, liberté de manifester, liberté du travail...), les acquis sociaux (droits du travail, durée hebdomadaire du travail, congés payés, salaires ...) sont remis en cause.
Pour aller plus loin : cliquer ici
En participant à la réflexion syndicale, en contribuant au débat entre pairs, déterminons ensemble le sens que nous entendons donner à notre action collective dans les semaines qui viennent, identifions collectivement les problèmes, élaborons des alternatives et revendiquons des moyens d’agir.
En nous impliquant dans le débat public pour qu’aucune décision dans ces domaines fondamentaux ne nous soit imposée, nous contribuons à ce que l’avenir reste possible, nous contribuons à ce que l’avenir reste souhaitable.
Prenons soin de nous, de nos élèves et de nos concitoyens.
L’équipe du SNES-FSU Aix-Marseille