23 janvier 2021

Notre académie, nos établissements

Compte rendu du CTA du 22 janvier 2021

Lire Rentrée 2021 : au pain sec et à l’eau !

SNES-FSU Aix-Marseille

A Marseille, le samedi 23 janvier 2020,

Le Comité Technique Académique s’est tenu vendredi 22 janvier 2020 pour préparer la rentrée scolaire 2021. Il a débuté à 9 h, après un GT d’une heure consacré aux dotations du premier degré (+190 emplois pour des effectifs scolarisés stables), et s’est terminé précipitamment à 16 h 15, la FSU ayant refusé d’aborder le point de l’ordre du jour consacré à l’expérimentation sur les Contrats Locaux d’Accompagnement (CLA) en l’absence du recteur et des DASEN, partis en conférence de presse.

L’essentiel de l’ordre du jour portait sur les dotations de l’académie en vue de la RS 2021. Celle du second degré est mauvaise puisque nous devrons accueillir 2811 élèves de plus avec 60 emplois de moins, emplois dont on peine à croire qu’ils seront effectivement compensés par les ouvertures de crédits annoncées permettant de rémunérer de nouvelles HS à hauteur de l’équivalent de 73 ETP (cf communiqué ci-joint). Afin de boucler les scenarii, il y a fort à parier que les DSDEN vont minorer artificiellement les effectifs attendus dans chacun des établissements, afin de supprimer des divisions dans la phase de préparation de la rentrée en février-mars, et d’ainsi supprimer des postes et des heures postes, quitte à les rouvrir durant l’été mais avec un financement en HS. D’ores-et-déjà, le ratio HS/HP est de 8,5 % dans les collèges (8% dans le 04, 7 % dans le 05 ; 8.5 % dans le 13 et 8.7% dans le 84), 11.9 % en LP et 12 % en LGT. Les professeurs qui exercent à temps complet ont en moyenne plus de 2 HSA sur leur VS.

12 emplois de la dotation académique préexistante sont orientés vers la création d’ULIS (10 en collège, 1 en LGT, 1 en LP), notoirement insuffisantes dans le second degré.

L’académie ne se voit dotée d’aucun emploi de CPE, de PSY EN ou d’infirmière, alors qu’un nouvel établissement va ouvrir à Lançon et que l’académie est déjà sous-dotée. Elle est dotée de 4 emplois de personnels administratifs en plus, la Région académique étant dotée de 2 emplois supplémentaires.

Les crédits permettant de recruter des AESH sont abondés nationalement, permettant de recruter de l’ordre de 200 AESH supplémentaires dès janvier. Par contre, il n’y a pas de crédits supplémentaires budgétés pour renforcer les dotations des vies scolaires en AED, malgré le contexte et la démographie. Nous avons dénoncé l’absence de personnels de surveillance qui empêche l’ouverture du nouvel internet du Lycée rempart (13007).

Le potentiel de remplacement de l’académie dans le second degré, toutes catégories d’enseignants confondues, reste fixé à 600 emplois. L’académie demande des autorisations de recrutement supplémentaires car ce potentiel est sous-dimensionné : sur le budget 2020, du fait du COVID et malgré la période de fermeture des établissements durant le premier confinement, l’académie a surconsommé pour assurer le remplacement des personnels et accuse un dépassement budgétaire de 90 emplois. Cela explique pourquoi le Ministère a imposé une réduction arbitraire des remplacements, qui se porte en particulier sur le remplacement des personnels en ASA : chaque semaine, de l’ordre de 10 ETP sont libérés du fait de fins de besoins de remplacements, alors qu’il y a besoin de plus d’une centaine d’ETP pour assurer les remplacements en attente. Le SNES-FSU est intervenu pour exiger que les 350 emplois qui avaient été budgétés en 2020 mais qui n’ont jamais été notifiés aux académies, le ministère les ayant gelé en prévision de suppressions ultérieures, soient utilisées au regard de cette situation scandaleuse. A l’inverse, l’académie s’est vue dotée en novembre de 176 emplois temporaires de professeurs des écoles, valables jusqu’en février, pour le remplacement dans les écoles, et de crédits permettant de recruter l’équivalent de 308 AED , jusqu’en février également, permettant de surveiller des classes pendant que l’enseignant fait cours à distance (dispositif qui peine à se mettre en place aux dires même du rectorat).

L’enveloppe d’IMP est stable, et le rectorat annonce une révision des critères d’allocations pour 2022. La dotation des établissements est stable. Le rectorat envisage d’utiliser des IMP pour la mission de coordinateurs de PIAL dans le premier et le second degré. Le SNES-FSU a rappelé que les IMP d’établissement ne doivent pas donner lieu à signature d’une lettre de mission.

En lycée, le rectorat a annoncé être en capacité de maintenir, toutes choses égales par ailleurs, les moyens alloués à l’éducation accompagnée (Lycées V. Hugo, St Ex, Diderot) et le financement de la carte des formations (enseignements de spécialité et enseignement facultatifs). Le rectorat a annoncé vouloir préserver les structures, à effectif stable : les DGH des lycées sont construites sur la base d’un maintien de l’enveloppe structure et de l’enveloppe « pondérations ». C’est donc l’enveloppe n°3 dite « politique de l’établissement » qui sert de variable d’ajustement pour absorber les baisses.

Les établissements retenus dans le cadre de l’expérimentation CLA ne seront connus que le 18 février dans le cadre d’annonces nationales.

Au sujet du baccalauréat, la FSU et la CGT ont dénoncé le sort réservé aux élèves sanctionnés par un 0/20 pour ne pas avoir participé aux E3C1 l’an dernier. Le recteur s’est engagé à réétudier la question. Nous nous sommes félicités de l’abandon des épreuves de spécialité initialement prévues en mars mais avons rappelé nos critiques sur le contrôle continu et le grand oral.

S’agissant de l’orientation scolaire, le rectorat a retiré de l’ordre du jour le point portant sur le nouveau schéma de répartition des emplois et a annoncé un nouveau groupe de travail suite aux critiques faites par le SNES-FSU sur la définition des nouveaux secteurs des CIO et sur la fermeture du CIO de Salon-de-Provence.

Concernant la carte des formations, le SNES-FSU a dénoncé l’affaiblissement de l’offre de formation sur les lycées du VII° arrondissement de Marseille, et regretté l’absence d’offre de CPGE ECE ESH/maths appliquées dans le public à l’exception celle de Gap (05). Le SNEP-FSU a dénoncé le retard pris dans l’implantation des enseignements de spécialité EPS (un par département).

Les organisations syndicales unanimes ont en outre voté contre les Lignes Directrices de Gestion sur la mobilité et les promotions des personnels. De nouveaux GT vont être réunis dans les départements pour réétudier les LDG du premier degré.

Dans les phase des déclarations préliminaires, la FSU a soulignés les problèmes liés à la mise en œuvre des protocoles sanitaires, en insistant plus particulièrement sur les cantines, les activités sportives et le remplacement. les organisations syndicales unanimes ont dénoncé la limitation de la jauge des réunions à 6 personnes. Le Recteur étant entouré d’une vingtaine de membres de l’administration a du reconnaître que les acteurs de terrain étaient les mieux à même d’évaluer les conditions dans lesquelles les réunions pouvaient se tenir, particulièrement les réunions syndicales.

Pour le SNES-FSU : Laurent Tramoni, Séverine Vernet, Philippe Brenier,
Avec Sophie Rieu (SNEP-FSU), Virginie Akliouat, Ariane Sédes (SNUipp-FSU), Nadine Rouvière (SNASUB FSU)