8 juillet 2020

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CPE : Pour la rentrée prochaine, plus que jamais réaffirmer son identité professionnelle

Membres à part entière des équipes éducatives, les CPE n’ont aucun rapport hiérarchique sur les enseignants. Le référentiel du 1/07/2013 définit des compétences communes aux professeurs et aux CPE et des compétences qui leurs sont spécifiques. Ils sont associés aux équipes pédagogiques pour assurer le suivi individuel des élèves, procéder à leur évaluation et participent de plein droit au conseil de classe. Associés à l’orientation des élèves, ils participent à l’élaboration de leurs projets. Le travail en commun entre professeurs et CPE, l’échange d’informations qui en résulte, sont des éléments pour une prise en charge plus efficace de l’élève afin d’aider à sa réussite scolaire. Les CPE ont une connaissance globale des élèves, en particulier de leur environnement social et familial.
Le fantasme du personnel de direction élargi et du chef de service doit s’envoler devant les réelles priorités, à savoir réaffirmer la notion de CPE concepteur de son activité au service de l’élève. Le contexte de crise sanitaire a montré les limites de l’action « bureaucratique » et administrative.
Les CPE ont été des rouages essentiels pour les familles et les élèves (laissant la gestion et le « pilotage » aux chefs d’Établissements dans leurs discussions avec Dasen et Recteur.)
Une nouvelle configuration qui a renforcé la proximité avec les salles des profs afin de rendre le boulot le plus efficace possible pour les élèves. Le travail avec les Psy En et les AS a contribué à apporter des aides et des réponses aux grandes difficultés sociales. L’organisation du travail de l’équipe « vie scolaire » pendant le confinement et pour la reprise a été axé sur les espaces vies scolaires. Nous souhaitons que soient définitivement abandonnées ces lubies des corps d’inspection articulées autour des notions de personnel de direction élargi et souhaitons réaffirmer aux yeux de tous l’importance du terrain et de la collaboration avec les enseignants.
La dernière enquête du CHSCT à Aix-Marseille de février 2020 montrait une fracture trop évidente entre CPE et enseignants. La période allant de mars à mai a sûrement créé un autre lien et redistribué les cartes… La question de « l’après que nous voulons » doit être posée et elle risque encore de démarrer dans un contexte dégradé au niveau des moyens Vie Scolaire puisque nous assistons à une véritable « saignée » à la prochaine rentrée dont les principales cibles sont les LP, l’éducation prioritaire (encore) et les lycées généraux.
Nous sommes loin des grandes annonces sur la volonté d’encadrement correct des élèves, et de « raccrochage » des élèves en difficulté. Les Vie Scolaire sont en première ligne dans les établissements. Nous savons que ce sont bien les inégalités sociales qui frappent durement et que les élèves sont loin, très loin, d’être seuls responsables de leurs échecs. Pour nous qui connaissons bien nos élèves et leur environnement, une telle affirmation est non seulement insupportable, mais aussi totalement fausse, le confinement ayant accentué davantage ce phénomène.
Le SNES-FSU continue de réclamer la présence d’Assistante Sociale dans chaque EPLE de l’académie puisqu’on a assisté cette année à un alourdissement des taches pour les CPE et les professeurs principaux dont les établissements se sont retrouvés sans Assistante Sociale dès la rentrée scolaire. Vos élus se battent pour obtenir, dés cette rentrée, des moyens supplémentaires en termes de postes (il n’y aura pas de créations de postes de CPE pour la 4e année consécutive. Bien au contraire, faute d’entrants au mouvement inter, des postes sont non-pourvus et une dizaine d’établissement sous dotés fonctionnent encore avec un seul CPE). Le taux d’encadrement des élèves doit être revu avec à minima le maintien des moyens de vie scolaire de la dotation 2019 pour les collèges et de 2018 pour les Lycées généraux et professionnels. Une véritable discussion sur les conditions de fin de contrat des assistants d’éducation et leur recrutement doit aussi être abordée.
Le contexte actuel ou la Loi Dussopt a entériné la fin des CAPA mais il ne doit pas sonner la fin du militantisme ! Loin d’être résignés vos élus continueront d’être dans l’action !
C’est le moment d’augmenter la pression tous ensemble !