La rentrée en lycée cette année apparaît comme particulièrement compliquée sous l’effet conjugué de la réforme Blanquer et des conditions sanitaires.
La montée en terminale de la réforme a pour conséquence immédiate une dégradation très nette des emplois du temps des enseignants et des élèves (« trous », amplitude journalière importante). Dans le contexte actuel du protocole sanitaire, cette réforme qui accentue les brassages et entraîne l’explosion du groupe classe apparaît clairement comme totalement déconnectée des réalités du terrain.
Le degré d’impréparation et d’improvisation de l’institution dans l’organisation de la rentrée comme dans la mise en œuvre des réformes atteint un niveau inédit :
- Rien n’a été pensé en terme de remédiation pour accueillir les élèves qui pour la plupart ne sont pas revenus au lycée depuis le mois de mars. Aucun dispositif n’est mis en place, aucun moyens supplémentaires. La seule réponse de l’institution : les tests de positionnement de seconde et les reliquats d’HSE non utilisés pendant le confinement.
- Les épreuves de bac de septembre concernent un nombre de candidats bien plus important qu’à l’accoutumée. Ici encore grande désorganisation : convocations qui arrivent dans les établissements au dernier moment voire après la date des épreuves, ordres et contre ordres… Nous ne sommes pas corvéables à merci !
- Quant aux épreuves de la session de bac à venir c’est le grand flou. Les E3C ont disparus, remplacées fin juin par les évaluations communes, les épreuves de LV ont été modifiées, rien ou presque en terme de sujets zéro. Et le grand Oral, comment dire ? …
- Les lycées n’ayant pas organisé les épreuves d’E3C1 l’année dernière sont dans l’obligation de les réorganiser d’ici décembre, c’est ce que le recteur a finalement annoncé jeudi aux proviseurs des établissements concernés. Faire passer des épreuves sur le programme de l’année passée à des élèves qui vivent déjà une rentrée compliquée, pas de pb pour le ministère !
Et comme si tout cela ne suffisait pas JM Blanquer semble destiner le lycée à servir de laboratoire d’expérimentation pour son « école d’après ». Le ministre ne cache pas sa volonté d’utiliser les dispositifs mis en place dans l’urgence pendant le confinement pour pérenniser l’enseignement à distance et externaliser certains enseignements.
Plus que jamais nous avons besoin de travailler ensemble à empêcher JM Blanquer de faire aboutir ce projet d’école rétrograde. Le secteur lycée est à vos côtés dans toutes vos démarches et reste à votre disposition pour toute question.
N’hésitez pas à :
- Nous faire remonter un état de la situation dans votre établissement (edt, contexte sanitaire, fermeture de spé ou d’options,…)
- Organiser des HIS régulièrement et faire appel à nous quand vous le souhaitez pour les animer avec vous
- Participer aux stages et journées de formation proposées par le S3