En 2025, l’amiante pourrait avoir provoqué 100 000 morts en France. Mais combien parmi les personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche ? Chaque année, entre 20 et 60 personnels de l’Éducation nationale voient leur cancer lié à l’amiante reconnu comme maladie professionnelle. Entre 1998 et 2017, au moins 20 personnels contractent un mésothéliome pleural par an (source : Santé Publique France). Ce chiffre est largement minoré par la sous-déclaration des maladies provoquées par l’amiante, qui de surcroît se déclenchent après des dizaines d’années de latence.

Et surtout le risque n’est pas pris en compte et l’Éducation Nationale comme les collectivités territoriales sont régulièrement mises en défaut sur leurs obligations légales. 

Pourtant, 85% des écoles et établissements scolaires ont été construits avant 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France et sont donc concernés par ce risque. 70% en contiennent encore.

Dans un tiers des établissements les Dossiers Techniques Amiante (DTA), pourtant obligatoires, ne sont pas présents. Parmi les 70 % des écoles et établissements où ce dossier existe, 40% n’est pas actualisé.

Si les travaux de désamiantage ne sont pas faits, il y a pire encore : quand d’autres travaux sont effectués, il n’y aucune prise en compte de l’amiante alors même que les travaux la rendent volatile et exposent personnels et élèves. Or, souvent, les repérages avant travaux, pourtant eux aussi obligatoires, ne sont pas effectués ou sont parcellaires.

Il est donc particulièrement important que les personnels s’emparent de cette question et imposent à l’administration de l’Éducation Nationale et des collectivités locales de mettre en place une vraie politique de prévention sanitaire sur le sujet. Face à l’amiante dans l’Éducation Nationale, il est urgent d’agir.

Le SNES-FSU informe et accompagne les personnels dans la prise en compte du risque Amiante, la mise en œuvre des moyens nécessaires pour s’en protéger et le suivi en cas d’exposition.

Le SNES-FSU avec la FSU et en intersyndicale a déjà obtenu et participé à l’écriture d’un livret d’accompagnement sur les risques liés à l’amiante qui vient d’être adopté par la F3SCT départementale et qui doit être diffusé par la DSDEN pour informer et accompagner les personnels face au risque amiante.

Pour savoir comment agir dans son établissement, cliquez ici.

Dans la continuité de ce travail et des luttes engagées depuis plusieurs années, le SNES-FSU Aix-Marseille avec les syndicats CGT-Educ’action 13, CNT-SO 13, FSU-SNUipp13, SNUDI-FO et SUD éducation 13, propose deux stages intersyndicaux de lutte contre l’amiante le 19 janvier à Marseille (lieu à définir) et le 20 janvier à Salon (Maison de la vie associative, 55 rue André Marie Pierre) afin de répondre aux préoccupations légitimes des personnels.
Ces stages seront co-organisés avec l’Association des Victimes de l’Amiante dans l’Éducation Nationale des Bouches-du-Rhône(AVALE13).

Pour faire s’informer et comprendre comment on peut agir contre l’amiante, ces stages devraient aborder les sujets suivants :
• Amiante du produit miracle au scandale sanitaire
• Pourquoi m’informer et informer sur la présence de l’amiante ?
• Que faire face à une maladie liée à l’amiante ?
• Comment agir collectivement et syndicalement dans l’Éducation Nationale ?
• Comment savoir s’il y a de l’amiante dans mon établissement ?
• Comment obtenir le DTA de mon école ou établissement ?
• Comment lire un DTA ?
• Atelier d’étude et d’analyse des DTA des participant-es au stage
• Les batailles de l’intersyndicale amiante et du collectif Stop Amiante !

Inscrivez-vous à ces stages en cliquant ici.
N’oubliez pas de déposer vos autorisations d’absence avant le 19 décembre !