La rentrée 2012 se présente encore avec des suppressions de postes , alors qu’on constate une augmentation des difficultés sociales dans le département et notamment sur Marseille, alors qu’on constate que le taux de réussite au DNB est inférieur à la moyenne de l’académie et du pays, alors que s’amorce une légère remontée des effectifs en 6°et 5°.
Certes la suppression de 19 postes correspond à la baisse des effectifs attendue puisque ceux de 4° et 3° correspondent à un creux démographique.
Mais les élèves qui arrivent à ce niveau de leur scolarité ont déjà été victimes de la politique des suppressions de postes : programmes inachevés suite à des absences non remplacées, pas de travaux en groupes pour l’expérimentation scientifique, classes chargées en math, français, HG, en LV .
Comment peut-on penser que ces élèves qui vont entrer en 4° auront de meilleurs résultats au DNB en juin 2012 et juin 2013 ? Par minoration des 3 épreuves au profit d’annexes (LPC, note de vie sco, histoire des arts, contrôle continu) ?
Pour la rentrée 2012, le H/E moyen baisse par rapport au constat qui n’était pas très florissant et qui attestait déjà (et ceci depuis plusieurs années) de moyens insuffisants du département / France métropolitaine.
Les établissements de catégorie 4 et 5 qui avaient un H/E et des conditions d’enseignement difficiles se voient encore ponctionnés pour maintenir le H/E des établissements ECLAIR, et les RRS ; comme si la difficulté scolaire n’existait que là. Donc 123 collèges paient pour un maintien des moyens dans 24 soit 90% des élèves victimes directes du dogmatisme des suppressions de postes. Où est passé le sens du service public qui est la prise en compte de l’intérêt général ? Ce qui est fait, et c’est pour vous un choix contraint, lié aux arbitrages budgétaires, ce n’est pas notre vision d’un service public de qualité avec des moyens supplémentaires pour l’éducation prioritaire.
De plus, l’opération autour des collèges Romain Rolland/Scotto annoncée dans une atmosphère de flou (flou entretenu et amplifié par la presse) instaure un climat d’animosité et de suspicion entre les équipes préjudiciable à la sérénité nécessaire pour réussir ce regroupement.
Dans ce contexte de suppressions de postes ce regroupement des 2 établissements ne doit pas correspondre à une diminution des moyens attribués les années précédentes.
Le H/E proposé doit évoluer pour éviter que les conditions de travail des élèves et des personnels soient considérablement dégradées. Le SNES demande donc d’attribuer à ce collège un H/E au moins égal à celui correspondant à la moyenne des 2 établissements à la rentrée 2011.
Une journée banalisée doit aussi être organisée pour permettre aux équipes des 2 établissements de se rencontrer et de travailler ensemble.
Ces 19 suppressions viennent s’ajouter aux 214 suppressions subies par le département depuis 2007.
Ainsi le H/E du département est passé de 1,24 à la rentrée 2007 à 1,21 pour la rentrée 2012.
Le département a perdu 4,21.% de ses moyens d’enseignement pour une perte de 2,23.% d’élèves.
On voit donc que ce n’est pas le collège en tant qu’institution qui est la cause de l’échec scolaire, mais le manque de moyens et ceci de manière récurrente depuis plusieurs années pour prendre en charge de manière diversifiée les élèves en difficultés. De ce fait, le vieil adage : « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » est plus que jamais parlant à propos du collège. En laissant des moyens aux seuls établissements ECLAIR, en leur demandant une dérèglementation à outrance et en étranglant les autres établissements on va établir une comparaison faussée pour dérèglementer davantage. Ce n’est pas comme ça qu’on permettra aux jeunes de ce pays et en particulier de ce département d’accéder à une meilleure maîtrise de la langue, à de meilleures connaissances scientifiques, à un développement des connaissances linguistiques, à un développement culturel en général. En 2013, Marseille est capitale européenne de la culture, comment les établissements du département pourront-t-ils être impliqués avec si peu de moyens en la matière ?
Non nous ne pouvons plus continuer ainsi.
Non, ce n’est pas notre conception du service public ;
C’est pour défendre une école de qualité, développer un accès démocratique au second degré que nous serons en grève le 31/1 et manifesterons sous les fenêtres du ministère. C’est pour défendre une école de qualité que nous réclamons un collectif budgétaire pour la rentrée .
Pour les syndiqués
Télécharger les prévisions d’effectifs du 13 pour la rentrée 2012
Télécharger la DGH 2012 des collèges du 13