Il semble que dans la préparation de la rentrée 2013 nous assistions à une offensive pour limiter les effectifs des classes de seconde à 24 élèves par classe en supprimant tous les dédoublements.

Cette proposition a déjà été faite dans certains établissements l’an dernier et refusée par les collègues mais cette année il semble que les directions d’établissements reviennent plus nombreuses à la charge.

Certains peuvent considérer que ce serait pour eux une réelle amélioration, en particulier s’il n’y a pas de dédoublement dans la discipline. Les classes surchargées sont pointées par toute la profession comme une des causes de souffrance au travail et un des obstacles principaux à la réussite des élèves. Mais nous attirons l’attention sur les risques qu’une telle structure constituerait :

  • D’abord et avant tout elle n’offre aucune garantie pour les années suivantes et supprime celles que nous nous battons pour préserver.
    Aujourd’hui le seuil de 35 élèves/classe et (30 en ZEP), s’il est fréquemment dépassé dans certains établissements constitue toujours une référence dans la plupart des lycées. Qu’est-ce qui empêchera demain un établissement dont les Seconde sont à 24 d’accueillir un 25è, un 26è élève... sans pouvoir récupérer les moyens de dédoublements ? Bref, tout laisse à penser que très vite les classes seront à nouveau bourrées et qu’on aura tout perdu... d’autant que les effectifs des années à venir seront en augmentation du fait de la démographie.
  • La suppression des dédoublements, c’est à terme plus de classes à prendre en charge pour tous et plus d’élèves à suivre puisque chaque classe occupera moins de temps dans le service des collègues. C’est donc à terme aussi plus de cours à préparer, plus de copies, plus de réunions et de conseils de classe.

Nous appelons les militants et les élus en CA du SNES à mener largement le débat en salle des profs et à exercer la plus grande vigilance.

Rappelons à toutes fins utiles qu’une telle structure relève d’un choix pédagogique et donc ne peut être mise en place contre la volonté du Conseil d’administration. En matière d’autonomie pédagogique le chef d’établissement est l’exécutif du CA qui est décisionnaire.