Blocages des sites depuis vendredi 6 décembre, rassemblement devant le rectorat lundi 9 décembre : les étudiants protestent contre les réductions budgétaires qui touchent l’ESPE et l’inadéquation des formations de première année par rapport aux préparations de concours.
Vendredi 13 décembre, la direction devrait faire de nouvelles propositions de sortie de crise.
Une délégation de la FSU a été reçue ce jeudi soir par la direction de l’ESPE, qui, après avoir rencontrée la FSU mardi matin et les étudiants mardi soir, a travaillé à élaborer un plan de sortie de crise.
Ces propositions seront officiellement présentées aux étudiants vendredi 13 décembre. Il s’agit d’abonder les horaires de formation du second semestre pour contenir la baisse horaire, proposer une répartition plus équilibrée entre cours magistraux et formations en groupe, rationaliser l’évaluation des enseignement en tirant partie des concours blancs pour évaluer le cursus universitaire, et ainsi alléger la charge qui pèse sur les étudiants. Des annonces concernant le nombre de groupes de formation ouverts au deuxième semestre devraient également être faites.
Le SNES-FSU accueille ces propositions avec un intérêt certain et prend acte des efforts accomplis pour apporter des premières réponses à la mobilisation des étudiants. L’appréciation de ces mesure et les décisions quant aux suites du mouvement sont entre les mains des étudiants.
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Les étudiants de l’ESPE se mobilisent depuis plusieurs jours pour leur formation, en particulier en M1, puisqu’à peine créée, l’ESPE subit déjà les coupes budgétaires. La précipitation avec laquelle ont été montées les maquettes de formation se traduit aujourd’hui par des décalages manifestes entre les besoins des étudiants et les formation proposées.
Le SNES-FSU soutient les revendications des étudiants :
Il faut que davantage de moyens soient alloués à l’ESPE pour que le semestre 2 ne soit pas ponctionné en heures et en Intervenants comme annoncé (on passerait de 60 heures de TD à 32).
Le master 1 doit être une préparation au concours or ce n’est pas suffisamment le cas actuellement (dénonciation de la part des formateurs et des étudiants d’une position de la direction de l’ESPE affirmant que l’ESPE a à cœur la validation du master et que la réussite au concours ne relève pas de son domaine) : trop de préprofessionnalisation déconnectée des épreuves de concours même dans le cadre des concours rénovés et plus professionnalisants, aucune épreuve de concours blanc prévue dans le master....
Il faut que les étudiants aient la possibilité de s’inscrire dans un cursus prépa concours qui serait indépendant de l’ESPE afin que ceux qui valident leur master 1 puissent repasser leur concours l’année d’après : pour l’instant la ré-inscription en master 1 leur est interdite et le master 2 proposé à ceux qui ont raté le concours est un master de « réorientation » : très forte inquiétude de la valeur du diplôme de master délivré par l’ESPE et débouchés en cas d’échec.
Les formateurs comme les étudiants ont fait un exposé très précis des conditions d’étude et de travail très dures et stressantes, pointant tout ce que la réforme n’avait pas envisagé d’un point de vue pratique et les difficultés de mise en œuvre d’une telle réforme dans l’urgence.
Le SNES, avec la FSU, sera reçu par la direction de l’ESPE mardi 10 décembre. Une occasion de plus après l’audience au rectorat d’aujourd’hui de porter la voix des étudiants mobilisés et de la profession.
Les action sur les différents sites doivent se poursuivre mardi 10 décembre.
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