Ceux que l’on appelle C2, entrent dans la dernière phase d’une année difficile, comme le Snes l’a déjà analysé.
La campagne d’évaluation administrative qui s’achève a encore ajouté une source de stress pour ces jeunes collègues : ayant le statut de « contractuel », ils ont été soumis aux entretiens d’évaluation avec les chefs d’établissement, et surtout, ils ont fait l’objet d’un avis « favorable » ou « défavorable » au réemploi.
Ce mode d’évaluation n’est pas du tout adapté à leur situation, puisque ce qui déterminera leur « emploi » l’an prochain, ce n’est pas l’avis d’un chef d’établissement, mais c’est la réussite au concours, puis la titularisation.
L’entretien devait donc être conçu comme un accompagnement à l’entrée dans le métier, complémentaire à l’aide apportée par le tuteur, et non comme une occasion de « sanctionner » le collègue.
L’entrée dans le métier, la construction de l’identité professionnelle ne sont pas choses aisées : elles nécessitent la bienveillance de la hiérarchie, source de confiance dans l’institution. On pouvait penser que le dispositif C2, malgré ses limites, participerait à cette entrée progressive dans la profession.
Or, que constate-on aujourd’hui ? Quel signal est envoyé aux jeunes collègues à qui on « coupe les ailes » dès leur première année ? Dans quelles conditions psychologiques les place-t-on à quelques semaines des oraux ? Comment les prépare-t-on à une année de stage à temps plein ?
Par conséquent, le SNES considère qu’il ne serait pas acceptable qu’un avis de notation négatif subsiste dans le dossier du collègue, avant même le début de sa carrière de fonctionnaire. Le Snes demande donc que les notices d’évaluation des C2 soient retirées de leur dossier administratif, pour éviter tout a priori au moment de la titularisation.
N’hésitez pas à contacter le SNES pour toute question ou difficulté concernant votre entrée dans le métier.
s3aix@snes.edu 04 91 13 62 81/82 /84