La CAPA Classe Exceptionnelle pour Aix-Marseille s’est tenue mercredi 11 juillet 2018.
Le GT préparatoire nous avait permis de nous entendre avec l’administration sur les conditions (1 élu HORS-CLASSE non éligible et 2 Experts CLASSE NORMALE).
Un tête à tête entre l’administration et le SNES.

Nous avons tout d’abord réintégré un collègue qui a pu faire valoir ses conditions d’exercice en éducation prioritaire (étudié et finalement élu )puisque le fichier des candidatures refusés nous avait été donné en GT avec le motif du refus et vos élus ont réussi à obtenir gain de cause (classement éducation prioritaire de l’établissement non reconnu par l’administration au départ)

Nous avons acté positivement le choix fait par l’administration de réserver l’attribution des avis « excellent » ou « très satisfaisant » aux collègues les plus expérimentés, c’est à dire les plus proches de la retraite. Nous regrettons qu’ il y ait trop peu de promus au regard de la masse des ayant-droits mais aussi l’inadaptation profonde des modalités, conditions et structure de promotion : le système mis en place va conduire inévitablement à la perte de promotions, faute d’un nombre suffisant de candidatures recevables selon les critères arrêtés, et à la promotion de candidats trop éloignés de la retraite.
L’administration a reconnu qu’il fallait s’inquiéter à court terme de cette question et nous a rappelé que rien n’était figé pour les sessions à venir et qu’il fallait peut être revoir les conditions d’éligibilité vu la spécificité des candidatures CPE (pas de SUP ET TRÈS PEU DE MISSIONS SPÉCIFIQUES )
Le pourcentage des appréciations « Excellent » s’élève à :

  • 20 % maximum des candidatures recevables pour le premier vivier : 6,4 (7 propositions de l’administration)
  • 5 % maximum des éligibles pour le second vivier : 1,6 (2 propositions de l’administration)

Le pourcentage des appréciations « Très satisfaisant » décontingenté : il est donc fixé à 19 au titre du vivier 1, 29 au titre du vivier 2 en prenant soin de ne pas proposer des avis dégradés par rapport à la session 2017.

Vivier 1  
Plus de 80 % des collègues sont promus et tous les collègues ayant un bénéfice financier immédiat sont promus.
Non-promus : 6 collègues nés entre 1968 et 1972 ne sont pas promus. Aucun n’est au dernier échelon de la hors-classe, ils n’ont aucune perte financière à attendre.

Vivier 2
Beaucoup moins de marge de manœuvre. Sur les deux promus (une femme avec près de 30 ans d’ancienneté générale de service et dont le départ à la retraite est prévu dans les mois à venir et un homme né en 1953)
Dans l’ensemble nous sommes relativement satisfait du déroulé de cette session ou nous avons pu faire entendre nos inquiétudes sur les sessions à venir.

Pour la campagne 2017, nous déplorions les conditions de la mise en place de ce nouveau grade : constitution du vivier 1 inadaptée à la structure de nos corps, en particulier à celle du corps des CPE, ratio 80/20 démesuré. A Aix-Marseille comme dans les autres académies, en tant que représentants des personnels, nous avions fait des propositions d’améliorations pour les campagnes à venir. Le ministère a fait le choix du statu quo tout en reconnaissant, en off, que ces conditions n’étaient pas satisfaisantes. Les conséquences de cette volonté de ne rien changer vont peser longtemps : de nombreuses promotions perdues et des collègues promus très jeunes qui vont bloquer toute rotation. Mais les objectifs affichés par le ministère, 10 % du corps au grade classe exceptionnelle en préservant des possibilités d’allouer des promotions en fonction des départs en retraite à partir de 2023, n’ont peut-être pas vocation à être atteints …

CONCLUSIONS
Des collègues sont agréablement surpris d’être promus si jeunes ! D’autres, qui ont vu la création de ce nouveau grade comme une perspective d’amélioration de leur carrière, et donc de leur retraite, après des années de gel des salaires, ont vite déchanté. Les promouvables au vivier 1 n’ont pas de souci à se faire, pas besoin d’être encensé par son chef ni par l’IPR, les places seront bientôt plus nombreuses que les candidatures recevables.
Mais au vivier 2, ce n’est pas la même chanson : il y a ceux qui stagnent, ceux qui se voient déclassés d’une campagne à l’autre et ceux qui font un bond dans le classement.
La grande difficulté réside dans l’attribution des 2 avis « excellent », les seul permettant la promotion . Ce ne fut pas être facile, avec un quota imposé et très restreint (5%), de choisir les plus méritants parmi les méritants. Quels sont les critères retenus pour en distinguer 2 parmi 37 ? Le recteur a fait le choix raisonnable de critères objectifs comme l’ancienneté dans le dernier échelon de la hors-classe, l’ancienneté générale de service, la proximité du départ à la retraite

Le SNES-FSU dénoncé à nouveau les conditions de la mise en place de la classe exceptionnelle. La constitution du vivier 1 ne correspond pas du tout à la structure de carrière du corps des CPE. La clef de répartition des promotions entre les deux viviers (80% - 20%) ne correspond pas non plus à la structure de la profession actuellement à la hors-classe et ne permettra même pas de promouvoir les collègues qui cumulent âge avancé et ancienneté dans le 6e échelon de la hors classe avant leur départ à la retraite. La situation s’est encore aggravée par rapport à la première campagne de 2017.
Nous redemandons que la composition du vivier 1 soit élargie au maximum afin que sa composition se rapproche le plus possible de la structure de carrière de la profession, à défaut d’obtenir très rapidement la disparition de la distinction des deux viviers. La clef de répartition 80% - 20% doit disparaître. Les promotions qui seront perdues du fait de ces éléments au titre du vivier 1 doivent être récupérées au titre du vivier 2 même si l’administration nous a opposé à nouveau la règle de la non fongibilité entre les deux viviers.
Pour les CPE, les années en éducation prioritaire restent la principale, voire la seule possibilité de promotion dans la classe exceptionnelle.la « réserve » de CPE susceptibles d’être promus au titre du premier vivier est déjà « asséchée » pour les prochaines années.