24 février 2017

Notre académie, nos établissements

Edito Mars 2017 : « Nous ne sommes plus en 2002. Aujourd’hui nous savons ... »

Nous ne sommes plus en 2002. Aujourd’hui nous savons que l’extrême-droite risque fort d’être au second tour de l’élection présidentielle et qu’elle espère être incontournable pour constituer une majorité dans la future assemblée. Ce n’est pas parce qu’un péril est ancien qu’il perd son pouvoir de nuisance.

Les élections du printemps 2017 sont lourdes d’enjeux pour nos métiers, pour nos élèves, pour la fonction publique et les services publics, pour les retraites et la protection sociale, pour la cohésion nationale et la paix dans le monde. Nous connaissons les objectifs d’une extrême-droite dont seul le marketing a changé. Nous connaissons le projet de la droite conservatrice, particulièrement concernant les fonctionnaires et la protection sociale. Nous connaissons les propositions des libéraux de tous poils et leur traduction pour notre système éducatif ; sous couvert d’autonomie, ils entendent transformer nos établissements en PME.

Nous devons nous mobiliser, nous enseignants, fonctionnaires, syndiqués, pour lutter contre le défaitisme et l’auto-dénigrement de notre système éducatif, de nos services publics, de notre protection sociale. Ces échéances électorales sont des rendez- vous majeurs et elles auront des conséquences concrètes et tangibles sur nos vies. C’est la raison pour laquelle nous appelons à participer massivement à ces scrutins, à plaider autour de nous en faveur du vote, et à nous rassembler autour de propositions de progrès pour notre système éducatif.

Il faut en effet poursuivre la priorité à l’éducation, mettre en place les pré-recrutements et recruter de nouvelles générations d’enseignants, résorber la précarité, améliorer la formation des maîtres, remettre sur le chantier les réformes du collège et du lycée pour une scolarité émancipatrice, permettre une nouvelle vague de démocratisation dans l’accès aux qualifications au niveau du baccalauréat et du bac + 3.

Personne ne fera à notre place le travail de promotion de l’école de la République qui éduque et forme en même temps qu’elle instruit, qui promeut la culture commune en même temps qu’elle favorise l’esprit critique, qui donne à chaque citoyen en devenir les outils de la compréhension du monde complexe dans lequel il vit et la capacité d’agir sur son évolution.

Nous sommes fiers de notre métier, nous sommes fiers de ce que nous représentons dans la société, nous avons de l’ambition pour nos élèves, et c’est cela que nous portons au débat public. Car notre regard est résolument tourné vers l’avenir.

Laurent Tramoni