7 octobre 2020

Notre vie syndicale

Groupe de travail : « Grande pauvreté et réussite scolaire »

« La précarité est l’absence d’une ou plusieurs sécurités, notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut-être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. Elle conduit à la grande pauvreté, quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence, qu’elle devient persistante, qu’elle compromette les chances de réassumer ses responsabilités et de reconquérir ses droits par soi-même, dans un avenir prévisible ».


Définition de la grande pauvreté contenue dans l’avis adopté par le Conseil économique et social français les 10 et 11 février 1987 sur la base du rapport « Grande pauvreté et précarité économique et sociale » rapportée par le père Joseph Wresinski.

Première réunion :

Jeudi 12 novembre 2020 à 17 h 00 dans les locaux du S3
12, Place du Général de Gaulle, Marseille, 13001.

La France est l’un des pays dans lequel l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires. L’échec scolaire de trop nombreux enfants issus de familles pauvres, et la relégation qui en résulte, sont aussi les révélateurs des problèmes de l’ensemble d’une société, la nôtre, confrontée au creusement des inégalités.

Le département des Bouches-du-Rhône est un des départements de France métropolitaine les plus affectés par la précarité d’un grand nombre de ses habitants. Le département possède la part de population de plus de 15 ans non scolarisée et sans diplôme (22%) plus importante qu’au niveau national. La précarité très présente dans les 1er, 2e, 3e, 14e et 15e arrondissements représente 108 000 personnes en Centre-ville et 142 000 personnes dans les Quartiers Nord ce qui équivaut à 30% de la population marseillaise. Marseille représente la ville dont la part de la population de moins de 15 ans sans diplôme est la plus forte (25,3%).

La question de la grande pauvreté de certains de nos élèves ouvre le débat sur d’autres problématiques : l’habitat indigne, l’orientation, la disparition progressive des enseignements de FLE dans les établissements, l’accès aux soins, aux structures sociales mais également l’engorgement des services médicaux et sociaux partenaires de l’Education Nationale.

A l’heure de la remise en cause des politiques des zones d’Education Prioritaires, il s’agira de s’interroger sur les dispositifs sans cesse mis à mal par nos politiques et sur les revendications légitimes propres à résorber la précarité et à réduire les inégalités. Et comme le soulignait Jean-Paul Delahaye, Inspecteur général de l’éducation nationale dans son rapport de 2015 « Refonder l’école ce n’est pas niveler par le bas, c’est relever le niveau de tous en centrant l’attention du système éducatif en priorité en direction des plus fragiles ».

L’objectif de cet appel à participation est de créer un groupe de travail pluri-catégoriel sur cette question afin de construire collectivement des propositions. Le contexte d’une réforme à venir de l’éducation prioritaire rend indispensable de poser au cœur des réflexions les enjeux de la réussite des plus fragiles.

Première réunion : Jeudi 12 novembre 2020 à 17 h 00 dans les locaux du S3
12, Place du Général de Gaulle, Marseille, 13001.

Ressources documentaires  :

  • Philippe Langevin, « La situation de précarité des jeunes dans les Bouches-du-Rhône », lundi 23 avril 2012, 48 pages.
    https://departement13.fr/fileadmin/... /rapports/SOLRD230412.pdf