En tant que syndicat majoritaire, le SNES-FSU Aix-Marseille est en effet l’outil privilégié dont disposent nos professions pour l’entraide et la solidarité professionnelles, le partage de ressources et de connaissances sur les métiers et les statuts, la réflexion collective sur les pistes d’évolution.
Etre syndiqué au SNES-FSU, c’est en effet faire le choix d’appartenir à une communauté de collègues qui ne se satisfont ni d’une vision individualiste du métier ni d’une vision conformiste de l’éducation. On le sait, les professeurs, CPE, Psy-EN, personnels de vie scolaire ou d’accompagnement, sont impliqués dans leur métier, dévoués pour leurs élèves, attachés à transmettre un savoir émancipateur. Ils donnent de leur personne en présence des élèves, pendant les heures de cours et au-delà, ils donnent de leur temps sans compter, en semaine, en week-end, et pendant les congés, correction de copies, préparations de cours, ouverture culturelle ou actualisation des connaissances.
A rebours des caricatures trop souvent relayées par de tris tes médias, récemment par le MEDEF lui-même, ils réfléchissent, débattent, inventent, conçoivent chaque jour des solutions nouvelles pour lutter contre l’échec, pour faire progresser chacun. Les inégalités sociales et scolaires les tourmentent. L’égoïsme et le consumérisme les répugnent. La médiocrité et le manque d’ambition pour les jeunes les scandalisent.
C’est pour cela qu’ils se syndiquent au SNES-FSU. Cela fait partie de l’identité professionnelle. On est au SNES-FSU comme on est professeur, CPE, Psy-En... Parce que l’on partage une conception exigeante et ambitieuse du métier. Pour que nos métiers nous offrent de nouvelles satisfactions, nous ouvrent de nouvelles perspectives, pour que nos élèves aient les moyens de construire le monde dans lequel ils pourront vivre ensemble demain. Oui, mais voilà : la conscience professionnelle, le dévouement, la compétence, cela doit être reconnu par l’employeur, par l’Etat, par la société ! Nos rémunérations sont tellement faibles que l’on ne trouve plus assez de candidats aux concours. Et le nouveau gouvernement voudrait encore contraindre notre pouvoir d’achat, y compris celui des retraités, reporter la revalorisation PPCR négociée par le SNES-FSU, rétablir le jour de carence, geler le point d’indice, augmenter la CSG ?
Nous n’entendons pas laisser faire, et avec les fédérations de fonctionnaires unanimes (FSU, CGT, CFDT, FO, UNSA, Solidaires, CFTC, CGC, FA FP), nous cesserons le travail mardi 10 octobre 2017 pour signifier notre refus de ces reculs.