CONTRAIREMENT A CE QUE NOUS AVIONS ANNONCE INITIALEMENT
IL N’Y A PAS D’Appel à manifester
contre la loi sur la Sécurité Globale et les violences policières
pour la journée du samedi 30 janvier à Marseille
Article antérieur :
Le projet de loi de sécurité globale est une attaque contre la liberté d’information, d’expression, et de manifestation. Il met en péril la démocratie et dessine les contours d’un État autoritaire.
Il prévoit des mesures qui restreindraient gravement les libertés publiques et notamment le droit à la vie privée par l’utilisation de drones permettant une surveillance très étendue et particulièrement intrusive, contribuant à la collecte massive et indistincte de données à caractère personnel. Sans offrir aucune protection supplémentaire contre le terrorisme, il entrave la liberté d’information et notamment toute dénonciation de dérives et violences policières.
Le gouvernement entend donc restreindre, voire interdire la diffusion d’images de policiers dans l’exercice de leurs fonctions, y compris par la presse. Mais qu’y a-t-il donc à cacher ?
L’action des forces de sécurité est par nature publique. La publication d’images relatives aux interventions de police est légitime et nécessaire au fonctionnement démocratique. Elle est indispensable au contrôle de l’action des forces de sécurité et à la mise en évidence des violences policières, comme l’horrible passage à tabac raciste par les forces de l’ordre de Michel Zecler, les évacuations brutales et cruelles de personnes migrantes et d’autres affaires que nous n’oublions pas comme les lycéens de Mantes la jolie à genoux en 2018, et bien sûr Adama Traoré ou Cédric Chouviat.
La FSU tient à apporter son soutien aux victimes de ces violences et demande que toute la vérité soit établie et que des sanctions soient prises. Cette nouvelle affaire doit enfin amener un profond changement dans la politique de sécurité du Gouvernement. Elle renforce en tout cas notre détermination à obtenir que ce projet de loi soit retiré !
Une société du contrôle et de la surveillance des populations mène à l’impasse.
Au contraire, et plus fortement encore aujourd’hui, c’est l’exigence démocratique qui doit prévaloir et c‘est à l’amélioration des conditions de vie, à la résorption des inégalités, à la fin des discriminations, au renforcement et à l’accès aux droits sociaux, à l’emploi et aux services publics que le gouvernement doit s’attacher.
Dans ce cadre, nous exigeons une police républicaine, capable de faire appliquer la loi sans recourir à la violence, une police dont la lutte contre le racisme et les discriminations serait un des objectifs prioritaires. Une police qui ne verrait pas dans les manifestations un désordre à réprimer mais l’expression souhaitable d’une démocratie vivante. Une police républicaine au service de la démocratie.
Une telle police n’aurait rien à cacher !
Fichage sans limite au nom de la sécurité publique : le spectre de Big Brother Cliquer ici
Pour une refondation du syndicalisme policier républicain cliquer ici https://fsu.fr/pour-une-refondation...