Si votre collège ou lycée se trouve à proximité d’une université, il accueille peut-être l’un des 60 AED pré-pro recrutés en juin par le rectorat d’Aix-Marseille (sur les 800 prévus nationalement pour la rentrée 2019).

Les AED pré-pro sont des étudiants démarrant cette année leur L2 (20 en Lettres modernes, 20 en maths, 20 en anglais) et affectés pour 3 ans dans le même établissement à hauteur de 8h par semaine. Les horaires peuvent être aménagés à condition de ne pas excéder 312h annuelles.

Leurs missions sont fléchées et évoluent au cours des trois années du contrat.
En L2 : observation, interventions ponctuelles sur des séquences pédagogiques sous la responsabilité du professeur, participation à l’aide aux devoirs.
Ils ne sont pas rattachés à la vie scolaire, contrairement à ce que leur appellation pourrait laisser croire.
Leur rémunération, 691,32€ net/mois en L2, peut être cumulée avec une bourse.
L’AED est accompagné par un tuteur recruté dans l’établissement d’accueil et qui touchera une prime de 600€/an versée en fin d’année scolaire.

Présenté par le ministère comme un outil pour attirer les étudiants, principalement ceux qui sont « financièrement défavorisés » vers les métiers de l’éducation, ce dispositif ne correspond pas aux mandats du SNES-FSU. En effet, nous revendiquons d’une part un prérecrutement sur critères universitaires par concours et non sur dossier, d’autre part un salaire simplement destiné à financer les études et sans travail en établissement pour ces prérecrutés.
De plus, plusieurs problèmes se posent.

  • La précocité du recrutement : les étudiants doivent se porter candidats en fin de L1.
  • L’emploi du temps : comment concilier l’emploi du temps universitaire avec celui du tuteur et de ses classes ?
  • Les inégalités géographiques : les étudiants vivant loin des centres de formation auront difficilement accès à ce contrat.
  • Le statut d’AED qui peut, malgré les missions cadrées, donner lieu à des dérives dans les établissements.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

Catherine Fuchs (secteur stagiaires)

Adhérer au SNES-FSU, syndicat majoritaire des collèges et des lycées. Pourquoi s’en priver ? C’est par ici