Nouvelle dégradation dans les collèges et les lycées de l’académie.
Qu’ont fait les élus du SNES-FSU... au groupe de travail du CTSD des Bouches-du-Rhône du 06 février 2020 ?
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Mercredi 18 décembre 2019, le ministère a annoncé la répartition des emplois d’enseignants dans les collèges et les lycées pour la rentrée scolaire 2020. L’académie d’Aix-Marseille, bien confrontée à une augmentation des effectifs scolarisés depuis plusieurs années subira à nouveau une dégradation des taux d’encadrement des collégiens et des lycéens.
Seulement 2 emplois d’enseignants supplémentaires sont alloués à l’académie qui devrait scolariser 1669 élèves de plus (l’équivalent de quatre collèges). Pour maintenir un taux d’encadrement stable, il faudrait 140 enseignants de plus. Si l’on devait compenser le déficit accumulé depuis 2017, il faudrait allouer 420 postes d’enseignants en plus à l’académie.
La situation sociale de nos élèves et les disparités géographiques fortes (zone urbaine marseillaise, mais aussi territoires ruraux et de montagne) supposeraient un effort conséquent que le ministère de Jean-Michel Blanquer n’a jamais consenti depuis l’élection d’Emmanuel Macron.
Le contexte social est pourtant marquée par un puissant mouvement face aux choix politiques du gouvernement et à son projet de réforme des retraites qui cristallise aujourd’hui tous les mécontentements (rémunérations, reconnaissance professionnelle, conditions de travail...). Le gouvernement choisit de ne pas répondre aux légitimes revendications d’amélioration de notre système de retraites. Il s’entête à vouloir à tout prix maintenir en ce moment la tenue d’instances de dialogue social dans lesquelles il entend passer en force sa politique en refusant de prendre en compte la parole des organisations syndicales représentant les personnels.
Dans ces conditions, soulignant à nouveau l’insuffisance des moyens, la FSU a décidé d’exprimer la colère et l’inquiétude des personnels en quittant cette séance du CTMEN où sont présentées des mesures de rentrée d’ores et déjà décidées qui vont continuer de dégrader les conditions d’études des élèves et de travail des personnels.
La FSU attend maintenant du gouvernement qu’il change de méthode. Elle appelle les collègues et les parents à poursuivre et amplifier le mouvement social en cours.