Compte-rendu de l’Audience du SNES-FSU au Rectorat sur l’application du décret statutaire pour les professeurs documentalistes.
Une délégation composée de professeurs documentalistes de collèges et de lycées de l’académie accompagnée par une responsable du SNES Aix-Marseille a été reçue mardi 16 mai 2017 par Monsieur Misery, Secrétaire général de l’académie, Madame Viallet, Directrice des Ressources humaines et Monsieur Terrien IA-IPR EVS.
L’audience a permis d’acter deux avancées dans nos revendications : la nomination d’une chargée de mission pour l’académie, que nous avions demandée à plusieurs reprises, et la parution de la circulaire d’application sur les missions des professeurs documentalistes.
Cette circulaire, qui précise les missions, est une réponse à des revendications syndicales portées par le SNES-FSU depuis plusieurs années. Si elle reste imparfaite, elle constitue néanmoins un point d’appui que le SNES-FSU entend utiliser pleinement pour faire valoir les droits des professeurs documentalistes.
Nous avons interrogé l’administration sur ce qu’elle entendait mettre en œuvre pour que les textes trouvent leur application, que les avancées statutaires se traduisent concrètement dans les établissements, et pour que s’harmonisent des pratiques trop diverses et trop peu favorables aux collègues.
La circulaire réaffirme clairement que les professeurs documentalistes ont vocation à assurer des heures d’enseignement. L’administration accorde qu’il n’y a pas lieu d’appliquer une interprétation restrictive du texte en la matière. Une heure d’enseignement est une heure incluse dans l’horaire des élèves (soit dans le plafond des 26 ou 28h en collège), qui requiert un travail de préparation et sollicite pleinement le professeur documentaliste. Le nombre d’élèves présents lors de la séance, la nature de la séance (EPI, AP, TPE, heure disciplinaire…) ou la présence d’un autre enseignant en co-intervention ne changent rien à la définition de ces heures.
Si l’amplitude d’ouverture du CDI est un critère important, elle n’est pas, aux yeux de l’administration, le seul critère de « respect du bon fonctionnement du CDI » stipulé par la circulaire, et fréquemment utilisé par les chefs d’établissement pour refuser aux collègues le décompte de leurs heures. L’administration accorde que le bon fonctionnement du CDI suppose que le professeur documentaliste puisse exercer pleinement les trois volets de ses missions, ce qui implique aussi qu’il fasse des heures d’enseignement.
L’administration considère qu’un dialogue avec le chef d’établissement, et une formalisation, en amont de la demande de décompte, sont de nature à faciliter la mise en œuvre de la circulaire. Pour le SNES, si le dialogue est toujours souhaitable, il ne saurait être une condition de l’application du texte réglementaire. La formalisation ne peut en aucun cas porter sur le contenu des séances, ni sur un calendrier détaillé et figé des heures d’enseignement, la nature de ces heures nécessitant souplesse et réactivité.
Nous considérons que cet échange a été constructif et a permis de s’accorder sur une interprétation générale de la circulaire. Il reste à en obtenir la traduction sur le terrain. L’administration devrait intégrer ces différents points dans sa communication en direction des chefs d’établissements de l’académie pour la rentrée 2017.
Le SNES-FSU appelle les collègues à demander à rencontrer leurs chefs d’établissement avant la fin de l’année scolaire au sujet de la rentrée 2017 et à proposer des modalités de décompte et d’organisation de leur service en accord avec la réglementation.
Il les invite, au besoin, à se rapprocher des collègues du SNES-FSU de l’établissement afin d’être accompagné et soutenu dans ces démarches, et à faire remonter à la section académique toutes les difficultés rencontrées.
Il appelle les responsables des sections syndicales et élus en CA à prendre en charge cette question aux côtés des professeurs documentalistes.
Caroline Chevé – Secrétaire académique adjointe