Le CTA de fin d’année est l’occasion de soumettre au vote des représentants des personnels des ajustements concernant la carte des formations votées en mars 2019. Les représentants des personnels FSU quoique favorable à certains de ces ajustements se sont abstenus en considération du rejet par la profession de la réforme que la carte des formations met en œuvre.
Trouver un équilibre entre les contraintes pour préserver les conditions de travail
La FSU a considéré que la méthode de travail des portails conduite dans l’académie pour la préparation de rentrée était de nature à réduire l’impact de la réforme à la fois sur les élèves et sur les enseignants, en évitant les choix d’orientation incohérents et en tenant compte des contraintes locales : postes, services, surfaces disponibles, latitude dans les emplois du temps.
Les portails sont donc à nos yeux le reflet de l’offre de formation réelle dans l’établissement. Dans le cas où un élève demanderait une combinaison qui n’est pas prévue par les portails du lycée, s’il n’y a pas lieu de la refuser a priori, son acceptation doit être conditionnée à sa compatibilité avec l’organisation prévue pour le lycée en matière d’emploi du temps notamment. Seule une combinaison cohérente, et sans impact négatif sur l’organisation de l’établissement pourrait être recevable.
L’impact de la réforme du lycée sur les emplois du temps des professeurs sera important, l’administration le reconnait elle-même, tant la mise en barrette de tous les enseignements de spécialité crée de contrainte. Pour autant, il serait inacceptable que les collègues ne puissent plus forumler de voeux d’emplois du temps, qu’ils soient liés à leur implication à l’université, ou dans la formation, mais aussi à leurs contraintes et choix familiaux. Nous demandons que tous les établissements mettent en place une procédure de recueil des voeux d’emplis du temps et que cela reste un paramètre important de la préparation de rentrée. Au niveau du rectorat, nous ne constatons pas d’opposition.
Nous invitons les collègues à faire remonter au SNES toute difficulté rencontrée localement sur cet aspect de la préparation de rentrée.
Alerte sur les enseignements artistiques et les options
Les enseignements de spécialité artistiques et LCA peinent à rencontrer leur public, tout comme les options artistiques, sportives, LV3, LCA... Nous avons obtenu la garantie qu’aucun seuil d’ouverture ne sera fixé par le rectorat. Tous les enseignements prévus à la carte des formations sont donc susceptibles d’être ouverts à la rentrée même avec un effectif très réduit.
De même, la proposition de grouper les élèves de spécialités et d’option correspondante n’est pas une consigne rectorale, nous en avons obtenu l’assurance. Les contraintes massives sur les emplois du temps que cela constituerait appelle notamment à la plus grande vigilance.
Concernant les options facultatives de Seconde et de Première, pour le SNES, le temps de convaincre les élèves de suivre des options doit être laissé aux équipes à la rentrée avant de fixer les effectifs. Aujourd’hui en effet, c’est une phase imortante qui permet aux options artistiques de rencontrer leur public.
Nous demandons que l’offre de formation des établissements soit « figée » pour trois ans afin de permettre aux élèves et aux familles de se projeter dans le temps.
Une demande d’audience est faite auprès du recteur pour aborder dans le détails les questions relatives aux enseignements artistiques et sportifs, dont la question cruciale du financement par la DRAC des options théâtre.
Dossier à suivre donc...
Sciences numériques et technologiques
Sans surprise cet enseignement fourre-tout, mal cadré, mal défini, ne rencontre pas l’adhésion des enseignants des nombreuses disciplines impliquées. Seules des considations de défense des horaires, des services voire des postes, semble conduire nos collègues à accepter de prendre en charge cet enseignement.
Nous dénonçons une occasion manquée de proposer aux élèves un enseignement consistant et cohérent assuré par des enseignants volontaires et formés, faute d’avoir entendu les critiques portées par le SNES dès le début de la parution des programmes.
Epreuves de baccalauréat en contrôle continu : cadrage et rémunération !
Dès l’année prochaine les établissements vont devoir mettre en œuvre les premières épreuves du baccalauréat réformé pour les élèves de Première, dans les disciplines de tronc commun et dans la spécialité abandonnée en Terminale. Nous demandons que le rectorat prenne en charge le plus possible cette organisation et en cadre fortement les modalités et le calendrier afin de limiter la désorganisation qui augmenterait encore la charge de travail des enseignants.
Suite à nos sollicitations les service compétents travaillent à un calendrier type qui sera communiqué aux représentants des personnels.
Le ministère a par ailleurs arrêté que lors de ces épreuves le statut de l’élève sera celui de candidat à un examen national. Ceci constitue un point d’appui à notre revendication d’une rémunération des correcteurs sur la base du tarif actuellement en vigueur pour l’écrit du baccalauréat.
Des mesures d’urgence en attendant la mise à plat de la réforme
Nous demandons à monsieur le Recteur de faire remonter au ministère les mesures d’urgence qui nous semblent indispensables à la rentrée :
- rémunération des corrections de baccalauréat
- redéfinition de l’enseignement de SNT
- valorisation des options dans le baccalauréat
- introduction des mathématiques dans le tronc commun et définition d’un autre cadre pour répondre aux problèmes posés par l’enseignement de spécialité
- examen de la possibilité de maintenir trois enseignements de spécialité en Terminale
Le CTA de fin d’année est l’occasion de faire le bilan du dispositif de formation initiale et continue et pour le SNES et la FSU de porter le regard et les revendications de la profession en matière de formation.
Depuis plusieurs années nous portons la nécessité d’une profession largement impliquée dans la définition de sa formation continue, tant en matière de démarche d’inscription que de définition du contenu.
Des évolutions positives répondant à nos demandes
Nous sommes à ce titre entendus, et les principes qui animent le PAF évoluent dans le bon sens. L’administration est aujourd’hui convaincue de l’importance de préserver les candidatures individuelles et de ne pas céder à la tentation de réserver la formation continue à la demande de l’employeur (=public désigné). Les formations entre pairs se développent, et si elles nécessitent un cadre opérationnel plus efficace aujourd’hui, elles trouvent un écho favorable chez nos collègues qui y participent. La place de la recherche dans la définition des contenus de formation devient plus importante avec le dispositif Recherche Formation Terrain que nous souhaitons voir se développer.
La présentation du PAF s’est aussi améliorée mais la visibilité dela formation continue peut encore
progresser, notamment au moment de la prérentrée.
La tendance à impliquer les enseignants dans la définition de leurs besoins en formation continue passe aussi par leur place dans les conseils pédagogiques de réseaux, de plus en plus sollicités à ce sujet. Nous demandons depuis la création des réseaux, que les élus en Conseil d’administration et les équipes soient ouvertement associés à la désignation de collègues chargés de les représentés dans les discussions au niveau du réseau.
Des menaces importantes dans la loi Blanquer
Les amendements de la Loi sur l’école de la confiance, dite Loi Blanquer, portés lors des discussions au Sénat constituent un réel durcissement d’un projet déjà inacceptable. Concernant la formation, celle-ci deviendrait obligatoire, et prioritairement en dehors du temps de service. A de multiples reprises ces dernières années nous avons combattu la tentation de l’administration d’imposer des formations sur le temps de congés. Ce n’est pas acceptable. La formation continue n’est pas un à côté de la formation des enseignants. Elle est pleinement utile au développement du service public d’éducation. L’institution doit assumer l’importance qu’elle lui accorde et ne pas la faire porter exclusivement sur le temps disponible pour la préparation des cours et les corrections, et encore moins sur le temps de repos.
Voeu déposé par la FSU et la CGT
Syndicats de l’Education Nationale engagés dans les Bouches du Rhône pour la défense des intérêts matériels et moraux et la scolarisation des jeunes allophones, nous sommes inquiets des délais d’accès à une véritable scolarisation pour les jeunes concerné.es et des moyens dédiés dans notre académie à leur scolarisation. Collectivement nous constatons des délais très souvent supérieurs à quatre mois pour concrétiser effectivement le vœu d’être scolarisé.e émanant d’un.e jeune allophone.
L’ampleur des besoins liés au droit à la scolarisation de ces jeunes nous amène à poser à la fois la question des moyens humains et matériels dédiés au fonctionnement du CASNAV dans notre département et celle des places disponibles dans des classes d’accueil UPE2A et DAQ-EANA susceptibles de scolariser dans des conditions satisfaisantes les mineur.es allophones.
Plusieurs organisations syndicales et associations ont rédigé un courrier commun adressé à Monsieur le Directeur académique des Bouches du Rhône pour obtenir une audience sur ces questions. Nous espérons qu’il pourra rapidement y être donné suite.
Au-delà, nous souhaitons que les préoccupations que nous exprimons fassent l’objet de d’une réflexion académique et reçoivent l’attention qu’elles méritent, compte tenu des enjeux, de la part des services rectoraux.