En prévision du congrès académique qui se déroulera les mercredi 21 et jeudi 22 février 2018 au lycée Pierre Mendès France de Vitrolles, les syndiqués sont invités à se prononcer sur le rapport d’activité et le rapport financier du SNES-FSU Aix-Marseille portant sur la période allant de janvier 2016 à décembre 2017.
Le vote du rapport d’activité se déroulera du 16 janvier au 13 février 2018.
Vous trouverez ci-dessous le rapport d’activité académique, qui ne reprend pas tous les éléments contenus dans le rapport d’activité national.
Pour accéder au déroulement du congrès et aux thèmes, cliquez ici
Rapport d’activité Janvier 2016 - décembre 2017
SNES-FSU Aix-Marseille
Sommaire
Rapport d’activité
-* Santé au travail
-* Le lycée
-* Le Collège
-* Vie syndicale, syndicalisation
Compléments au rapport d’activité
-* Lycées de l’académie
-* Lycées ZEP
-* Formation des maîtres, recrutements, ESPE
-* Emploi, permanence, suivi individuel
-* Le SNES et la Hors Classe
-* Retraites
-* Remplacement et TZR
-* Agents non-titlaires
-* MLDS
-* GRETA
-* Documentalistes
-* CPE
-* Défense des CIO de l’Académie et de leur personnels
-* AED/AESH/CUI
-* Formation syndicale
-* Presse
-* Migrants
-* Vie fédérale
-* Dans le Vaucluse
-* Alpes de Haute-Provence
-* Hautes-Alpes
-* Unité et Action
-* Ecole Emancipée
-* Emancipation
-* Unité et Action
-* Ecole Emancipée
-* Emancipation
Rapport d’activité
La période sur laquelle porte ce rapport d’activité court de janvier 2016 à décembre 2017. Elle est marquée par les conséquences sociales et politiques de la crise économique de 2008 et de la crise de la dette publique européenne, la montée du nationalisme et de logiques de repli (America First, Brexit, Catalogne, Corse…), l’onde de choc des attentats (Charlie Hebdo, Hyper Cahser, Bataclan, Nice, St Etienne de Rouvray, ...) et ses conséquences politiques et sécuritaires (déchéance de nationalité, Etat d’Urgence), une forme de crise de la démocratie et l’attrait pour des politiques autoritaires et populistes (Trump, Poutine, Erdogan…). En France, elle correspond à la fin du quinquennat de François Hollande et au début de celui d’Emmanuel Macron.
Six mois après son élection, le nouveau pouvoir politique termine la première phase de son train de réformes qui visent à adapter la France à la mondialisation libérale. Le droit du travail a été à nouveau flexibilisé au détriment des salariés, la fiscalité a été à nouveau réduite au bénéfice des plus riches (suppression de l’ISF) et des actionnaires (flat tax de 30 %), les fonctionnaires, la jeunesse et les retraités sont mis à contribution : austérité salariale, conditions d’accès à l’Université, politique du logement, hausse de la CSG. L’Etat d’urgence est entré dans le droit commun, rognant les libertés publiques.
D’autres mesures sont en préparation, sur l’apprentissage et la formation professionnelle, sur la sécurité sociale et les retraites.
L’opposition politique, le mouvement citoyen ou associatif, le mouvement social ne sont pas à ce stade parvenus à inverser le rapport de force issu des élections du printemps 2017. Il faut prendre la mesure du séisme politique dont les résultats électoraux sont la manifestation la plus criante. L’effondrement du Parti Socialiste, sanctionné par les électeurs pour n’avoir ni répondu aux attentes populaires en termes d’emploi et de pouvoir d’achat, ni avoir remis en cause l’ordre économique et social établi en Europe a profondément déstabilisé toutes les forces qui œuvrent pour la justice et le progrès social, qu’elles soient politiques, associatives ou syndicales. La politique de l’offre, l’absence de solidarité nationale envers les migrants, la déchéance de nationalité, ont fondamentalement sapé les bases d’un rassemblement des citoyens autour d’un projet de progrès et de justice sociale.
L’élection d’Emmanuel Macron marque le triomphe politique de la classe moyenne supérieure, de l’élite économique et de la haute fonction publique, et la marginalisation des corps intermédiaires ayant contribué jusque-là à structurer la République, dont les enseignants et les fonctionnaires. Les milieux populaires, employés et ouvriers, ont quant à eux disparu du champ politique depuis bien longtemps.
Certes, des propositions politiques alternatives se construisent, certes des mouvements sociaux se poursuivent, notamment sur la question du droit du travail, la précarité dans la Fonction Publique, le pouvoir d’achat des fonctionnaires, mais la division syndicale et politique, la faiblesse de l’opposition, l’atonie des citoyens pèsent sérieusement sur les capacités de mobilisation à court terme.
Le SNES-FSU Aix-Marseille se félicite toutefois de la déroute lors du second tour de la présidentielle et aux législatives du Front National, de ses thèses racistes, populistes et nationalistes. Par notre action et nos appels à battre ses candidats, nous espérons y avoir contribué. Dans ce contexte de brouillage politique, de perte des repères et de la mémoire, il était important qu’interviennent dans le débat public des acteurs qui assument un rôle pédagogique de formation des jeunes générations, de rappel des principes et de passage de relai de la mémoire collective. Le SNES-FSU Aix-Marseille est un syndicat de professeurs et il est de sa responsabilité d’intervenir dans le débat public sur la base du refus du racisme et de l’antisémitisme, de l’amitié entre les peuples et de l’internationalisme, du refus des politiques inégalitaires et discriminatoires, de l’extrême-droite. Le SNES-FSU Aix-Marseille promeut une conception de la laïcité qui permette à tous les citoyens de vivre ensemble. Les croyances religieuses individuelles doivent être respectées mais elles ne sauraient structurer le débat public et influer sur les politiques publiques. La neutralité de l’État implique la neutralité des fonctionnaires. Le SNES-FSU Aix-Marseille contribue à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et dénonce les amalgames trop fréquents entre des notions très différentes telles qu’origine, culture, communauté, croyance personnelle, intégrisme, radicalité, terrorisme.
Le SNES-FSU Aix-Marseille considère en effet qu’il y a urgence à remobiliser les salariés en leur proposant des modalités d’action et d’organisation qui permettent de rassembler le plus grand nombre d’entre eux, quel que soit leur sexe, leurs options religieuses ou philosophiques, leurs choix politiques partisans. Le laboratoire de la Fonction Publique, avec son unité syndicale complète et persistante, sa plate-forme revendicative concrète et ancrée dans les réalités vécues par les salariés, et sa prise en charge de l’intérêt général, montre que cela est possible. La mobilisation des agents de la fonction publique, des salariés, des citoyens, dans des logiques de contestation de l’ordre libéral établi suppose en effet que l’on sorte du clivage syndical, des logiques partisanes politiciennes et que l’on construise l’unité d’action sans exclusive pour reconstruire la crédibilité d’alternatives économiques et sociales.
C’est ce à quoi s’est employé le SNES-FSU Aix-Marseille au cours du mandat précédent, du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017.
La mobilisation des agents de la fonction publique, des salariés, des citoyens suppose que le syndicalisme réponde aux problèmes concrets qui leurs sont posés.
Dans son secteur de responsabilité, le SNES-FSU s’est impliqué résolument dans la lutte en faveur du pouvoir d’achat, pour la revalorisation des carrières, contre le gel du point d’indice, contre le rétablissement du jour de carence et la hausse de la CSG non-compensée, en particulier pour les retraités. Il a pesé sur la mise en place des nouveaux dispositifs d’évaluation des personnels dans le but de promouvoir une conception ambitieuse de nos métiers et de cadrer les évaluateurs.
La mise en place des mesures négociées dans le cadre du protocole PPCR que la FSU a signé est en cours. Les personnels expriment une réelle satisfaction à voir les carrières évoluer enfin après près de 30 ans de blocage. Malgré ses imperfections, le rythme unique en classe normale se traduit par une accélération de la carrière de la majorité des collèges. La suppression du Grand Choix en fin de classe normale est compensée par les ajouts de points d’indice et l’accélération des rythmes à la hors-classe. La généralisation de l’accès à la hors-classe, et de l’accès au dernier échelon de la hors-classe, est une réponse adaptée aux générations recrutées en masse au milieu des années 90. L’ouverture de la classe exceptionnelle, malgré des modalités d’accès injustes et inégalitaires, offre enfin un débouché de carrière aux générations recrutées au milieu des années 80 et qui ont porté la démocratisation du système scolaire.
Les nouvelles carrières ouvrent un nouvel espace revendicatif, pour améliorer les conditions d’accès à la classe exceptionnelle par exemple, et il est important que les collègues donnent une légitimité accrue aux représentants des personnels élus dans les commissions paritaires en décembre 2018 pour peser concrètement sur ces aspects. Le SNES-FSU Aix-Marseille s’y emploie déjàt en proposant depuis l’année scolaire 2016/2017 de nombreuses HIS, réunions ou stages d’information pour connaître les nouvelles carrières.
De même, le nouveau dispositif d’évaluation, qui permet de rompre avec les nombreux biais du système antérieur, peut permettre à la profession d’imposer aux inspecteurs et personnels de direction un rapport moins infantilisant, plus conforme à notre statut de cadre et à notre liberté pédagogique. Le SNES-FSU s’y emploie en organisant de nombreuses HIS, réunions ou stages pour aider les collègues à s’emparer de ces nouveaux outils.
Il faut noter en outre que le nouveau décret statutaire que le SNES-FSU a négocié en 2014 et qui est entré en application dans tous les établissements à la rentrée scolaire 2015 a maintenant trois ans. Il a permis de mettre fin à la spoliation des heures de première chaire, remplacées par un dispositif de pondération plus simple et plus juste, d’améliorer significativement la rémunération des collègues en REP+, par le biais de la pondération et des indemnités, de compenser les compléments de services au moyen d’une heure de décharge. Contrairement à ce qui a pu être dit par certains durant la campagne des élections professionnelles de 2014, le décret statutaire a confirmé la définition hebdomadaire des services, sur la base de maxima hebdomadaires définis en heures d’enseignement, dans la réglementation et dans les faits. L’explicitation des missions liées à l’enseignement n’a en rien modifié la réalité de l’exercice professionnel. La mise en place des Indemnités pour Missions Particulières a permis une gestion moins opaque des anciennes HSE. Là où les personnels de direction ont tenté de s’arroger des prérogatives allant au-delà des textes ou d‘imposer des interprétations abusives de ces textes, le SNES-FSU Aix-Marseille a aidé les collègues à organiser leur riposte collective, comme dans les REP+, où l’on ne note plus à cette rentrée de conflit notable sur cette question. Il nous faut encore et toujours lutter au quotidien pour imposer une utilisation légitime des IMP dans les conseils d’administration, lutter pour contenir les excès du management en particulier au regard de l’inflation des réunions proposées aux collègues, mais les textes négociés dans la période sont des points d’appui qu’il ne faut pas sous-estimer.
Le SNES-FSU Aix-Marseille se félicite de la mise en place du corps des Psychologues de l’Education Nationale qui permet aux COPsy, désormais PsyEN, d’obtenir un accès à la hors-classe et à la classe exceptionnelle. Il continue à intervenir pour un accès élargi aux indemnités et pour la défense du réseau des CIO et de l’orientation scolaire. Les personnels ont plébiscité l’action du SNES-FSU et du SNUipp-FSU en nous donnant la majorité absolue lors des élections professionnelles du 28 novembre 2017.
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Santé au travail
Les ordonnances réformant le Code du travail prévoient la fusion des instances représentatives des personnels dans le secteur privé. Il n’est pas anodin qu’une des premières mesures de ce gouvernement soit de réduire les prérogatives des élus des personnels et de rendre plus difficile le droit d’alerte, d’enquête et l’expression sur la réalité du travail.
Récents dans l’Education nationale, nos CHSCT Académiques et départementaux ont acquis au fil du temps une expertise et une méthode de travail a pu se mettre en place qui commence à porter ses fruits. Au cours de la dernière période, la section académique a organisé des stages « Santé au Travail » à destination de tous les collègues et, parfois plus spécifiquement pour les élu-e-s en CHSCT. Le SNES-FSU Aix-Marseille a pesé dans chaque réunion de l’instance et dans ses groupes de travail pour obtenir des avancées. Ainsi, en cette rentrée, l’administration a validé une proposition défendue par nos élu-e-s qui constituera, à terme, un droit nouveau pour les personnels : être mieux accompagné lors du retour dans son établissement après une longue absence. Un protocole élaboré par le CHSCT Académique va être expérimenté. Il doit permettre à un agent absent plus de trois mois, quel qu’en soit le motif, de bénéficier s’il le souhaite d’un accompagnement. La mesure phare de ce dispositif est la possibilité de différer sa prise de fonction de 48h, afin de reprendre contact progressivement avec son environnement professionnel, de faire le lien avec son remplaçant, de s’informer des événements survenus pendant la période, d’être accueilli par les équipes. L’expérimentation doit permettre d’identifier les difficultés techniques avant la généralisation du dispositif.
D’autres travaux sont en cours au niveau académique, comme dans les départements : la poursuite des analyses sur la réforme STHR (filière hôtellerie de la voie technologique) et sur les CIO, mais aussi une action d’envergure sur l’entrée dans le métier des enseignants qui se fixe pour objectif d’analyser les difficultés rencontrées, mais aussi les ressources permettant d’aborder le métier dans les meilleures conditions possibles. Là encore, l’administration a retenu la plupart des propositions portées par nos élus.
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Le lycée
La combinaison de l’héritage du lycée Chatel, des choix budgétaires donnant la priorité au premier degré et plus conjoncturellement au collège, et de la hausse démographique, rendent la situation des lycées intenables. Les programmes sont inadaptés, a fortiori depuis la réforme du collège. Le Ministère a choisi d’entrer dans le dossier du lycée par le baccalauréat, et avant cela par l’accès au supérieur. C’est une démarche contestable qui masque notamment le problème de la Seconde qui est crucial. Le « plan étudiant » Parcoursup habille mal le renoncement au libre accès des bacheliers à l’université, et plus largement le fait que pour le gouvernement l’objectif d’augmenter le nombre de diplômés du supérieur n’est plus d’actualité. Il a des conséquences importantes sur le rôle des enseignants de Terminale dans l’orientation qui pourraient contribuer à la sélection. Si la décision de rémunérer un deuxième PP par classe est une juste reconnaissance de la charge de travail, elle ne rend pas acceptable le fait que des enseignants, sans aucune formation, se prononcent sur la totalité des vœux des élèves. Le SNES-FSU Aix-Marseille a participé à la journée d’action unitaire du 12 décembre 2017.
La concertation sur le baccalauréat et sur le lycée s’est déroulée en décembre 2017. L’absence de toute mention de la voie professionnelle à l’ordre du jour est inacceptable. Le SNES, avec la FSU, s’oppose tout projet de régionalisation de la voie professionnelle. Les projets ne sont pas encore officiellement connus mais tout porte à croire que l’intention du ministère est tenté d’aller vers un lycée de type modulaire et un baccalauréat restreint à un petit nombre d’épreuves et incluant une part plus importante de CCF. Pour le SNES ces projets ne sont pas acceptables. Le SNES a pesé de tout son poids dans les réunions de concertation pour les mettre en échec et pour défendre la structuration du lycée en voie et en séries cohérentes et rénovées, l’amélioration des conditions d’étude des lycéens et le maintien d’un baccalauréat anonyme et national avec des épreuves terminales. C’est dans ce but qu’il a participé à la Table Ronde organisée à Marseille le lundi 18 décembre 2017 lors de la venue de la commission Mathiot.
Dans la perspective de la mobilisation de la profession sur le lycée et le baccalauréat, le SNES-FSU Aix-Marseille a lancé à l’automne 2017 une campagne d’information des collègues, notamment au moyen d’un stage et de nombreuses HIS.
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Le Collège
La rentrée 2016 a été marquée par la mise en place de la réforme du collège, malgré la mobilisation massive de la profession pendant plus de 18 mois. Les premiers constats sont problématiques : mise à mal du cadre national des enseignements, poids croissant de la direction des établissements dans le quotidien des équipes, suppression de certains dispositifs d’accompagnement, fragilisation de certaines disciplines, baisse des heures d’enseignement pour les élèves,… A rebours total de la publicité ministérielle, cette réforme accroît les inégalités entre les élèves et la concurrence entre les établissements, faisant le jeu des collèges privés. La charge lourde et inédite générée par les nouveaux programmes sur les 4 niveaux du collège a considérablement dégradé les conditions de travail des enseignants.
Pour autant, la réforme qui s’est appliquée n’est pas celle imaginée par la ministre Vallaud-Belkacem. L’action du SNES et des collègues est parvenue à neutraliser certains des aspects les plus néfastes de cette réforme, en construisant un rapport de force inédit obligeant l’administration à modérer l’application à la lettre de Collège 2016. Le SNES-FSU Aix-Marseille continue de réclamer une autre réforme du collège. C’est dans cette démarche qu’il a organisé en octobre 2016 des Etats Généraux du collège à Marseille.
Un arrêté modifiant la mise en œuvre de la réforme du collège a été appliqué à la rentrée 2017. Cette réouverture des discussions est le fruit des luttes menées par le SNES-FSU et la profession pour dénoncer le caractère inefficient et injuste de cette réforme. Mais l’arrêté répond en partie seulement aux attentes du SNES-FSU. En effet, si l’étau est desserré pour les enseignants, avec l’assouplissement du cadre des EPI ou le retour possible d’enseignements facultatifs, ces ajustements sont un pas supplémentaire vers davantage d’autonomie des établissements.
La mise en place de la réforme Collège 2016 s’est accompagnée d’un nouveau DNB, de nouveaux bulletins périodiques, et de la mise en place du LSU. Le SNES-FSU continue de demander une simplification du DNB, et rappelle qu’il est opposé à toute forme de livret de compétences. Il a appelé les collègues à des actions au cours du troisième trimestre : refus d’un remplissage précoce et chronophage des domaines du socle, et validation du socle en conformité avec les textes réglementaires dans une approche globale des différents domaines. La nouvelle version du DNB 2018 démontre que l’organisation du DNB post-réforme du collège était une usine à gaz, mais les révisions apportées sont marginales par rapport à l’ensemble des problèmes liés à l’évaluation des élèves depuis la mise en place de la réforme.
En outre, le SNES-FSU Aix-Marseille rappelle que le LSU ne doit pas imposer une modalité particulière d’évaluation pour les enseignants au quotidien, et le choix des modalités de l’évaluation relève de la liberté pédagogique. Il continue d’organiser des HIS afin d’encourager les collègues à faire respecter leur liberté pédagogique et refuser l’augmentation de la charge de travail.
Enfin, la rentrée 2017 en collège a été marquée par la création du dispositif « devoirs faits ». Ce dispositif, qui pourrait paraître de bon sens, n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les enseignants et leurs représentants. Le vademecum publié par le ministère pose problème par son côté prescriptif. Contrairement à la communication ministérielle, les moyens attribués au dispositif ne permettent pas une prise en charge pour une majorité d’élèves, notamment en éducation prioritaire, où c’est l’enveloppe de l’accompagnement éducatif qui doit être réorientée vers le dispositif « devoirs faits ».
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Vie syndicale, syndicalisation
Le SNES-FSU Aix-Marseille s’est impliqué dans la recherche de nouveaux syndiqués et dans la constitution de nouvelles sections syndicales d’établissement pour renforcer l’outil syndical majoritaire. Nous pouvons nous féliciter d’une nette augmentation du nombre de syndiqués cette année, qui permet de compenser plusieurs années de lente érosion, ainsi que d’un très bon taux de syndicalisation des stagiaires et d’une légère amélioration du nombre d’établissements où existe une section syndicale du SNES-FSU. Nous devons cependant noter que si la participation aux stages de formation syndicale est en nette augmentation, la participation aux instances syndicales est très insuffisante. De même, en dehors de problèmes ponctuels, les sections syndicales d’établissement communiquent peu d’informations à destination des S2 et du S3. Il nous faut poursuivre dans la logique de l’opération Grains de Sable en proposant des modalités d’action et des pratiques syndicales qui replacent le collectif de l’établissement au cœur de notre action. C’est à ce niveau que les solidarités se créent et s’organisent, que la décision d’adhérer, de se rassembler, de s’organiser, de se mettre en action ou en grève, se discutent et se prennent concrètement. C’est à ce niveau que l’on peut résister au management et tisser des alliances avec les autres membres de la communauté éducative.
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Compléments au rapport d’activité :
Lycées de l’académie
Si le quinquennat précédent n’a pas apporté de changement frontal aux structures du lycée, les lycées ont été confrontés aux effets de la hausse démographique et de la suppression du redoublement. Les efforts budgétaires ayant porté sur le premier degré et conjoncturellement sur le collège, les lycées ont vu leurs effectifs s’accroître et les classes se remplir. Plusieurs établissements de l’académie atteignent aujourd’hui un seuil critique.
Suite au travail patient dans les instances et à la mobilisation des établissements, la nécessité d’un nouveau lycée pour décharger les lycées d’Aix fait aujourd’hui publiquement consensus, ce n’était pas le cas il y a peu. Partout les conditions de travail se sont dégradées. Le SNES l’a systématiquement dénoncé, notamment en mettant en évidence la gravité particulière de la situation en STMG, dont le rectorat est aujourd’hui conscient. Les préparations de rentrée ont été marquées de plusieurs mobilisations, sous la forme d’audiences que le SNES a systématiquement accompagnées, accédant ainsi à une vision globale précise de la situation dans les établissements.
Cela a permis de nourrir le travail sur la carte des formations. Face à la volonté du Rectorat de faire évoluer la carte des formations de l’académie en lien avec la Région académique, le SNES a porté les demandes d’évolution de l’offre de formation de leur établissement portées par les collègues : quartiers nord de Marseille, Martigues, Arles, La Ciotat, Aubagne, Aix, etc. Le travail sur la sectorisation du nouveau Lycée de Saint Mitre a été l’objet d’un suivi attentif, notamment pour protéger l’équilibre du lycée Diderot et chercher à améliorer la mixité sociale à Victor Hugo tout en l’assurant à Saint Mitre. La mise en route difficile du nouveau lycée fait aujourd’hui l‘objet d’un suivi attentif.
Le lycée Joliot-Curie vit depuis plusieurs années une situation inacceptable liée à la vétusté de ses locaux. Le SNES a relayé auprès de l’administration et de la Région le refus des collègues de l’implantation d’une IFSI, et la nécessité de la rénovation. Une visite du CHSCT A a eu lieu permettant de formuler des préconisations.
Le Rectorat a souhaité regrouper les formations d’Arts Appliqués au lycée Diderot dans le but de créer une Ecole Supérieure. Ce projet a suscité des réactions différentes chez les collègues, y compris les syndiqués. La section académique a suivi le dossier au plus près notamment en faisant régulièrement le travail d’information des collègues que l’administration ne faisait pas et en alertant le rectorat sur les multiples difficultés, en matière de locaux notamment. Le lycée Marie Curie s’est fortement mobilisé contre le transfert. Le SNES a accompagné cette mobilisation à chaque étape. Le rectorat a été conduit à associer bien davantage les collègues à ses projets ce qui s’est concrétisé lors d’une réunion très ouverte d’information sur la mise en place de la Licence DNMADE. Aujourd’hui le projet de regroupement pose des problèmes que le SNES relaie auprès du rectorat et de la région, mais le projet a évolué et tient compte des fortes contraintes de place qui étaient niées au départ. Le SNES reste vigilant face à l’impact que le DNMADE aura sur les postes notamment.
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Lycées ZEP
En 2014, la réforme de l’éducation prioritaire a écarté les lycées qui sont entrés dans un dispositif transitoire de sortie. Le SNES a été en septembre 2016 à l’initiative d’un mouvement unitaire construit et puissant qui a conduit à deux grèves largement majoritaires dans les lycées concernés en novembre et décembre. La pression exercée a conduit la Ministre de l’éducation nationale à annoncer le prolongement du dispositif transitoire jusqu’en 2019 et 450 ETP supplémentaires pour la rentrée 2017. Le mouvement a repris en janvier selon des rythmes très inégaux d’un établissement à l’autre, et la section académique n’a cessé de chercher à maintenir l’unité. Le travail de conviction auprès du rectorat l’a conduit à annoncer la création d’un label académique, les « lycées accompagnés » reconnaissant la spécificité de ces lycées dans le calcul des moyens. SI le mouvement des lycées ZEP a imposé cette question dans l’esprit de l’ensemble des partenaires, il n’a pas permis le classement des lycées dans une carte renouvelée qui reste à obtenir. Il n’a pas non plus apporté de réponse à la disparition des indemnités et avantages de carrière que les personnels de ces lycées vont perdre en 2019 si rien n’est fait. Le chantier reste ouvert, à la rentrée 2017 le SNES Aix-Marseille a été à l’initiative d’une lettre ouverte au ministre.
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Formation des maîtres, recrutements, ESPE
Au terme d’un premier cycle de quatre années, l’ESPE entamera un nouveau plan quadriennal à partir de la rentrée 2018. Présent dans les instances de l’ESPE et auprès des stagiaires, le SNES-FSU Aix-Marseille a suivi de près la formation proposée aux étudiants de M1 et aux étudiants/stagiaires de M2.
Dans le cadre de l’intégration des ESPE à l’université et de l’harmonisation des maquettes des masters, le M1 prépare de moins en moins les étudiants aux épreuves des concours ce que nous ne cessons de dénoncer aux côtés des étudiants et de certains formateurs de l’ESPE. En M2, la formation ne prend pas correctement en compte la diversité des profils des étudiants/stagiaires. Les reconversions sont de plus en plus nombreuses et les besoins des lauréats des concours sont très variés. Le SNES-FSU réclame depuis 2013 des parcours plus diversifiés afin que chaque étudiant/stagiaire bénéficie d’une formation qui lui soit réellement profitable.
L’ESPE d’Aix Marseille ayant renforcé depuis la rentrée 2017 le poids du mémoire de M2 en instaurant une note seuil, nous avons insisté pour que le nombre d’évaluations diminue par ailleurs, ce qui semble avoir été entendu.
En cette période de crise de recrutement, la question des UE de préprofessionnalisation en licence se pose toujours davantage. Tout en étant conscients des enjeux, nous veillerons à ce que leur choix ne devienne pas une condition d’accès en M1 MEEF.
Le SNES-FSU continue de se battre pour que les supports de stage en responsabilité ne soient pas en REP+ et le moins possible en REP. Il poursuit aussi son action afin d’obtenir une valorisation du rôle des tuteurs de terrain, notamment par le biais d’une meilleure formation.
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Emploi, permanence, suivi individuel
L’activité du secteur « emploi » est la face cachée de l’action syndicale puisqu’elle fait en permanence le lien entre l’individuel et le collectif, recherchant toujours le point d’équilibre entre l’intérêt de chacun de celui de tous. Les militants réaffirment constamment que le « service » rendu à chaque syndiqué s’inscrit dans la défense d’un Service Public de qualité.
L’activité suit l’évolution des moyens de communication : le temps consacré aux courriels augmente régulièrement, tandis que l’accueil direct des collègues est moins fréquent. Cette dernière modalité concerne surtout les collègues en début et fin de carrière et s’accompagne souvent d’une démarche d’adhésion. Pour les autres, les collègues qui se déplacent sont souvent confrontés à des difficultés particulières (santé, conflits) qui rendent nécessaire un échange personnalisé et inscrit dans la durée.
La période a été marquée par l’ouverture de la permanence et du standard téléphonique cinq après-midis par semaine afin de mieux répondre aux demandes. La communication par courriel se fait souvent sur plusieurs échanges, complétés si besoin par un appel au collègue. L’activité du secteur est étroitement liée au calendrier administratif et au travail des différentes CAPA : les périodes de mutation, demandes de temps partiel, postes adaptés, congé formation, avancement, accès à la hors-classe sont particulièrement chargées, tant en termes d’information (collective ou individualisée) que de suivi des dossiers et de communication à l’ensemble des collègues concernés par une opération.
Au cours des six derniers mois, les militants, très sollicités au sujet de l’accès à la classe exceptionnelle, ont dû faire face aux retards de calendrier maintenant les collègues dans l’incertitude ; ils se sont attachés à donner les informations dès qu’elles ont été connues, de la façon la plus précise possible, à l’encontre de la désinformation portée par d’autres sur cette question comme sur les nouvelles carrières.
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Le SNES et la Hors Classe
Conséquence de la dévalorisation salariale qui frappe les métiers de l’enseignement, l’accès à la Hors Classe est devenu un dossier majeur de la vie syndicale académique ces dernières années. Au travers de l’étude de multiples dossiers, d’interventions en commission, d’études statistiques sur les avis chefs d’établissements et IPR, nous avons réussi à obtenir l’accès au grade de Hors Classe pour de plus en plus de collègues en fin de carrière.
En 2016, le nouveau barème obtenu l’année précédente a permis de promouvoir 87% des professeurs certifiés au 11e échelon de l’académie. Nous avons notamment, à l’occasion des commissions académiques, dénoncé les différences flagrantes entre disciplines concernant les avis formulés par les IPR. Nous avons pu constater que ces écarts ont été nettement amoindris en 2017. Cette année 2017 a d’ailleurs vu la promotion de 96% des certifiés au 11e échelon, ce qui correspond au taux le plus grand que nous ayons jamais vu dans notre académie.
Afin d’aider au mieux les personnels à préparer leur dossier et à faire valoir leurs droits pour la Hors Classe nous poursuivons le numéro du journal académique Spécial Hors Classe, initié en 2015, et que nous diffusons largement.
Au moyen du nouveau barème national et des engagements ministériels issus de PPCR, nous continuerons d’avancer vers notre objectif d’obtention de la Hors Classe pour toutes les fins de carrières. En 2017, nous avons fait un pas qualitatif dans ce sens.
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Retraites
Depuis l’élection de Macron des actions communes aux organisations de retraité-e-s ont été conduites sur le pouvoir d’achat ou l’augmentation de la CSG mais aussi aux côté des « actifs », sur les questions Interpro ou Fonction publique, comme le 10 octobre.
La politique à l’encontre des actifs et celle réservée aux retraités, est la même : dans les deux cas il s’agit de peser sur la part de richesses dévolue à la rémunération du travail, la pension de retraite des salariés, du privé comme de la Fonction publique, en étant une rémunération continuée.
Le résultat des réformes depuis 1993, d’allongement de la durée de carrière en mesures fiscales ciblées (taxe pour la CASA, suppression de la demi-part), de gel des pension en augmentation des dépenses courantes et de santé, c’est une baisse du pouvoir d’achat de 20 % en 12 ans. 60 % d’entre nous sont touchés par l’augmentation de la CSG de 1,7 point.
La fiscalisation programmée de la Sécu, et les injustices du système fiscal sapent les fondements de la protection sociale, réduisent le financement solidaire collectif, affaiblissent globalement les services publics de santé, en particulier l’Hôpital public, renforcent le privé.
La loi d’adaptation de la société au vieillissement est un leurre en matière budgétaire, évite de traiter la question des EHPAD, néglige la représentation des retraités.
L’activité intersyndicale a perduré dans l’unité du groupe des 9 (1) et a mis en place des actions significatives : colloque de janvier 2017 à Paris, colloque au Sénat sur l’aide à domicile, succès de la mobilisation unitaire du 28 septembre (26 à Marseille), mise en échec du projet de financement de la perte d’autonomie fondé sur les assurances privées.
Le 23 novembre à Marseille un rassemblement nous a réuni à nouveau.
C’est donc avec détermination que le lien actifs-retraités doit être renforcé pour des actions communes victorieuses.
Deux permanenciers « retraites » reçoivent deux jours par semaine des collègues, pour les informer sur leurs droits, les aider dans leurs démarches, vérifier leur RIS (relevé individuel de situation) ou recalculer leur EIG (estimation indicative globale). Le premier contact se fait en général par téléphone, et un rendez-vous est proposé pour examiner la situation personnelle, après envoi des documents par courriel. Les rendez-vous peuvent être « délocalisés » pour les collègues syndiqués qui ne peuvent se rendre à Marseille La permanence retraite traite en moyenne 5 dossiers par semaine, de la simple information à l’examen approfondi du dossier, ce dernier service étant réservé aux syndiqués.
Les dossiers les plus compliqués (carrière à l’étranger, changements de statuts) sont traités en lien avec le secteur national pour apporter la meilleure réponse. Un entretien occupe environ une heure ; nombreux sont ceux qui repartent dépités de voir la pension qu’ils percevront après des années passées au service des élèves et de l’Institution. De fait, pour de nombreux collègues, la perspective du départ en retraite s’éloigne de jour en jour : retards de carrière ou interruption (particulièrement pour les femmes), augmentation du nombre de trimestres requis pour le taux « plein » à 75% empêchent de nombreux collègues de partir à l’âge légal, voire les contraint à demander une prolongation au-delà de la limite d’âge. Ce dernier cas est devenu de plus en plus fréquent au cours de la période, et la tâche syndicale en est d’autant plus complexe, puisqu’il s’agit d’obtenir pour ces collègues la possibilité de rester en poste, alors que nous revendiquons la retraite à 60 ans. L’accent est mis auprès des collègues sur la nécessité de rester syndiqué au SNES après la cessation d’activité, et de participer au S1 des retraités.
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Remplacement et TZR
L’activité du secteur TZR s’est surtout concentrée sur la permanence téléphonique le lundi après midi ainsi que sur les réponses aux mails des syndiqués et non syndiqués qui s’adressent à nous. Globalement, les principales problématiques rencontrées sont gérables sur consultation du mémo national, pour certains cas plus isolés il est nécessaire d’intervenir au rectorat et de suivre le dossier, notamment sur des questions de frais de déplacement.
Nous avons organisé deux stages et deux réunions d’information à destination des nouveaux TZR de l’académie et rédigé une dizaine d’articles à destination des collègues TZR.
Le constat est que le nombre de TZR est en baisse régulière depuis 2007 et qu’ils sont majoritairement en AFA . De ce fait, leur problématique rejoint davantage celle des collègues en poste fixe que les particularités de la mission de TZR.
Les principales préoccupations étaient plutôt celles des carrières, la plupart des stagiaires étant déjà TZR depuis plus d’un an, ils connaissaient les contraintes particulières.
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Agents non-titulaires
De janvier 2016 à décembre 2017, l’investissement de notre section académique dans l’ application du décret 2016-1171 et des arrêtés conjoints a favorisé des avancées sans précédent dont ont bénéficié la majorité des agents contractuels d’enseignement, d’éducation d’orientation et MLDS de notre académie, avec effet rétroactif au 1er septembre 2016. Ainsi, ont été obtenus une grille indiciaire revalorisée pour les contractuels en CDD et CDI, le classement en 1re catégorie pour tous les détenteurs du diplôme exigé au concours interne, la prise en compte de l’expérience professionnelle en LP, des bonifications indiciaires pour valoriser certaines prises de postes, une extension de la durée des contrats en fonction de la durée des remplacements, un renforcement du rôle des commissions consultatives et du droit à contestation des avis, lors des évaluations pédagogiques ou administratives, et un meilleur accompagnement dans le métier par un accès à formation.
Parallèlement, le SNES a alerté très tôt sur les conséquences du transfert de la gestion du chômage vers Pôle Emploi, s’est opposé à la suppression de la commission d’affectation dont il a obtenu le maintien, a assuré le suivi des nouveaux CDI, l’avancement d’échelon des CDI, des MA, a repoussé le licenciement ou non renouvellement des contractuels psychologues d’orientation en obtenant une formation correspondant au titre de Psy-EN.
Les quatre stages syndicaux, les assemblées générales des mois d’août et réunions nous ont permis d’agir en lien avec les collègues non titulaires.
Concernant la titularisation, nous continuons à nous associer pleinement aux actions de la FSU nationale pour dénoncer le dispositif Sauvadet, et exiger un plan ambitieux de résorption de la précarité.
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MLDS
Les missions et ORS des personnels des MLDS ont fait l’objet d’un groupe de travail métier en 2015 qui a abouti à une nouvelle réglementation. Le SNES s’y est pleinement investi et entend faire appliquer ces nouveaux textes. Dans l’académie, le SNES s’est attelé à construire une pratique syndicale régulière chez ces personnels, en vue de construire l’unité et la mobilisation nécessaires pour obtenir des avancées. Deux réunions ont permis de préparer une audience au rectorat qui a commencé de porter ses fruits. Un premier stage syndical est organisé. Les collègues de la MLDS sont mobilisés.
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GRETA
Les GRETA de l’académie connaissent des difficultés importantes. Les choix de la Région de ne plus financer les formations d’accès aux premiers savoirs, d’alphabétisation, impactent leur activité. Les fusions de Greta menées à marche forcée ont amplifié les difficultés de certains GRETA, celui de Marseille en particulier. Dans cette période, le SNES est intervenu à tous les niveaux avec le souci constant de faire entendre la voix des personnels, de défendre leur emploi et de développer le service public de formation continue. Nous avons pu sauver quelques emplois, permis le reclassement de personnels. Le SNES est de fait l’interlocuteur syndical reconnu du rectorat et des personnels. Il nous faut maintenant faire prendre conscience aux personnels de la nécessité de se syndiquer et de s’organiser pour peser dans les choix à venir.
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Documentalistes
Le SNES s’est fortement impliqué dans le GT métier des professeurs documentalistes et a obtenu un calcul de l’ORS plus favorable qu’antérieurement. Cependant la traduction de ces avancées dans la réalité des établissements fait l’objet d’un combat syndical qu’il faut mener sur le terrain et auprès de l’administration. Le SNES épaule les collègues documentalistes : il a obtenu une audience en 2016 et une en 2017 et organisé deux stages académiques qui ont rassemblé de nombreux collègues.
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CPE
Tout en s’inscrivant dans l’action et la réflexion générale du SNES-FSU, l’équipe militante des CPE a du faire face ces trois dernières années à des difficultés particulières avec l’administration, une augmentation des conflits CPE / chefs d’établissement, et à un nouveau protocole d’inspection. Malgré cela , le bon sens l’a emporté dans les questions relatives aux créations de supports, au respect du temps de travail (de moins en moins de cas de dépassement horaire) et à l’affirmation d’un CPE concepteur de son activité. Les commissaires paritaires CPE privilégient l’écoute et le suivi des collègues, notamment syndiqués, que ce soit pour les mutations, les adaptations de postes, les dossiers médicaux et surtout l’accompagnement des collègues en difficulté. Nous gardons à l’esprit toutes sortes de dérives managériales qui tendent à faire glisser les CPE dans le corps des personnels de direction.
En 2017, grâce à l’action syndicale, le rectorat a acté le principe de la création d’1 ETP pour l’ouverture d’un internat, de 2 mi-temps en éducation prioritaire et d’un poste dans un établissement non classé. Une fois encore, la dotation ne permet absolument pas de couvrir les besoins ni sur l’ensemble des établissements, ni pour assurer les remplacements. Les postes restants ne peuvent nous satisfaire. l’essentiel de nos efforts porte dans ce domaine, à la diminution des compléments de service. Le SNES-FSU Aix-Marseille a organisé la lutte pour le maintien dans les vies scolaires d’un nombre suffisant d’assistants d’éducation et d’emplois aidés en juin 2017 et à l’automne 2017 qui a forcé l’administration à plusieurs reculs successifs, le SNES-FSU continue de militer lors des Groupes de Travail sur la répartition des AED pour obtenir un outil plus juste et qui ne néglige aucun établissement même si nous sommes soumis à des restrictions budgétaires qui limitent le champ d’action sur les deux dernières années.
La double évaluation des Conseillers Principaux d’Éducation va aider les collègues à sortir du tête à tête avec le chef d’établissement en redonnant aux IPR leur légitimité. Nous continuons à combattre pour avoir un corps d’inspection unique issue du corps des CPE. Pour la Hors Classe, nous nous sommes évertués à faire passer tout les CPE au 11e et au 10e échelon. Notre action pour la classe exceptionnelle va aller dans ce sens afin de pouvoir en faire bénéficier un maximum de collègues avant leur départ à la retraite. La défense des TZR s’est développée autour du maintien des postes, du rétablissement de leurs points au barème, de leurs indemnités et de la défense de leurs droits à être affectés dans leur zone. Nous avons dénoncé la fermeture de 12 ZR lors du mouvement 2017 et l’appel massif au contingent des contractuels confortent notre position.
Ces victoires, associées au travail quotidien des militants, se sont traduites par une augmentation de la syndicalisation, mais aussi par des acquis comme les conditions d’évaluations des CPE (pas de guide de l’entretien obligatoire, fin de l’observation d’une séance inspiré du modèle enseignant) ne sont pas suffisantes. Nous allons continuer à batailler ferme pour obtenir des conditions d’accueil de stagiaires en surplus avec des tuteurs sur place et accordons un œil attentif à la formation préparant au concours comme en témoigne les thématiques abordées lors des derniers stages académiques.
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Défense des CIO de l’Académie et de leurs personnels :
Des CIO à nouveau menacés
Le CG du Vaucluse se retire, ce qui a pour conséquence :
Fermeture du CIO de Carpentras afin de réaliser une fusion CIO d’Orange avec celui de Carpentras. L’état contrairement à la règle n’a repris que le CIO de Cavaillon.
Quant aux Alpes, la suppression du CIO de Briançon a conduit à la création d’une annexe qui n’a aucune réalité administrative.
L’administration désireuse de poursuivre la destruction du service public a menacé plus récemment les CIO du département des Bouches du Rhône : Istres, Gardanne, la Ciotat. Le SNES, faisant valoir le non retrait du CG, suite à de multiples audiences auprès du Rectorat et du CG a obtenu le maintien des CIO du 13. Les CIO marseillais 4 et 5 ont ainsi également évité une fusion.
Le SNES est donc intervenu à chaque fermeture ou fusion pour protéger le personnel d’une gestion des ressources humaines désastreuses et particulièrement pour les personnels administratifs qui étaient menacés de lieux d’affectations très éloignés de leur domicile.
La Hors Classe
Les Psy-EN ayant enfin obtenu la Hors Classe grâce à l’action conjointe du SNES et du SNUIPP sur le plan national.
Lors de la commission paritaire académique de 2017 traitant de la Hors Classe, l’action des commissaires paritaires du SNES a réussi à imposer la prise en compte en priorité des collègues en partance à la retraite contrairement à l’administration qui proposait une promotion au mérite.
Mouvement de DCIO
La nouvelle réglementation a profondément modifié le mouvement des directeurs de CIO. L’action du SNES a permis d’améliorer le texte qui limitait les choix d’affection et de mettre en place une mesure transitoire pour donner la possibilité aux collègues d’intégrer progressivement la nouvelle réglementation dans leur stratégie de mutation.
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AED/AESH/CUI
Suite au non-renouvellement massif des CUI en juillet 2017, des actions conjointes, avec les syndicats de la FSU (snuipp, snes, snuter), les organisations syndicales de l’éducation, les fédération de parents élèves, ont été menées (regroupements et audiences devant les préfectures, communication envers les élus, etc...). Les revendications sont une solution pour les personnels non renouvelés et un recrutement pérenne pour les missions qu’ils occupaient.
Le SNES Aix-Marseille organise, en février 2018, un stage identifié « personnels scolaire et AESH » pour les informer sur leur droits, leur missions, faire un état des difficultés de leur mission et actualiser leur revendications.
Depuis de la rentrée, les S1 sont sollicité pour déposer des heures d’information syndicale pour les AED et les AESH de leur établissement.
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Formation syndicale
La section académique conduit une politique de formation syndicale ambitieuse qui articule les dossiers d’actualité (réforme du collège, évaluation des élèves, stage lycée/bac,…) et réflexion au long cours (santé au travail, stages disciplinaires ou de catégories, avenir des BTS…). A la rentrée 2017 elle a organisé des stages sur la réforme des carrières et de l’évaluation des enseignants qui ont rencontré un succès massif. Des efforts ont été faits sur la programmation, la visibilité et les pré-inscriptions qui permettent aujourd’hui une organisation plus efficace.
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Presse
Nous avons continué la ré-orientation de la presse académique vers quatre numéros spéciaux annuels et des numéros généralistes plus rares, avec l’objectif de réduire les coûts et de mieux cibler les attentes des syndiqués. Le site et les listes de diffusion sont utilisés pour transmettre les informations et analyses plus urgentes.
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Migrants
Nous nous efforçons d’engager une politique active de soutien aux migrants en mettant nos moyens et compétences au service des différents acteurs de l’accueil des migrants, en particulier RESF que nous mettons régulièrement en contact avec des établissements. Nous sommes partie prenante des réseaux Hospitalité sur Marseille et AGIR en pays d’Aix notamment en assurant le relai des informations en direction des collègues localement. Nous cherchons à promouvoir les interventions dans les classes de RESF et de SOS Méditerranée. Cependant le travail reste bien en deçà des besoins et une approche de ce sujet propre au SNES et cohérente avec son activité reste à inventer.
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Vie fédérale
Le SNES-FSU participe à la vie des sections fédérales départementales de la FSU afin de permettre la circulation d’informations et la prise de décision de la fédération sur des sujets touchant aussi bien la Fonction Publique que des thèmes plus sociétaux. C’est pourquoi le SNES a participé autant que possible aux grèves et manifestations contre la Loi El Khomry (sous Hollande) puis contre les Ordonnances (sous Macron) ; il a été cheville ouvrière de l’appel pour un plan d’urgence pour Marseille et sa région largement signé sur change.org au printemps 2017. Il a participé également aux diverses initiatives fédérales contre l’extrême droite, pour le droit des femmes ou en aide pour les Migrants (stages, rencontres publiques, actions concrètes, manifestations...). Des liens sont également tissés avec les organisations de jeunesse, à travers la FSU (motion de l’UNEF relayée et votée dans les CA des lycées contre la suppression du chèque culture par exemple). Enfin, le SNES-FSU participe au développement de la FSU en donnant du temps syndical pour faire vivre la Fédération.
Le SNES-FSU s’implique également et investit des moyens dans la FSU Paca. Pour faire vivre cet échelon fédéral régional, ce qui pourrait déjà être une fin en soi, mais aussi parce que des dossiers d’importance cruciale pour le second degré sont traités à cette échelle. La gestion des lycées, la définition de la carte des formations, la compétence transports scolaires plus récemment, pour ne citer que les plus essentiels ,ont en effet des conséquences indéniables sur les conditions de travail des personnels mais aussi sur la qualité du service public d’éducation.
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Dans le Vaucluse
1) Depuis le Congrès de Luynes, le SNES Vaucluse a poursuivi son action de formation syndicale à destination des collègues en privilégiant les formations de proximité. A ce titre, plusieurs stages syndicaux ont été organisés et animés par les membres du SNES Vaucluse :
- Stage de formation pour les élus au Conseil d’administration le 28 novembre 2015 au lycée Philippe de Girard
- Stages sur PPCR et les nouvelles carrières le 27 septembre 2016 au lycée Mistral, au lycée de l’Arc le 23 mars 2017, au Lycée Pasquet le 4 avril 2017, au lycée Val de Durance le 8 juin 2017
- Stage Nouvelle évaluation des enseignants au lycée Mistral le 21 novembre 2017.
Dans le cadre de l’ouverture de la Classe exceptionnelle, deux réunions d’information ont été organisées sur les bassins d’Avignon et de Carpentras les 4 et 5 décembre 2017
2) Nous avons poursuivi nos campagnes d’heures d’information syndicale :
- à destination des collèges dans le cadre de l’opération Grains de sable contre la réforme Collège 2016
- pour l’ensemble des collègues dans le cadre de PPCR, des nouvelles carrières et des nouvelles modalités d’évaluation des enseignants (48 HIS couvrant 40 établissements)
3) Notre soutien aux personnels précaires s’est traduit par des actions (pétitions d’établissement, rassemblement devant la préfecture du Vaucluse, motions déposées en CA, rassemblements locaux le 17 octobre 2017 dans les principales villes du département qui ont compté plus de 900 personnes) dans un cadre fédéral contre le licenciement de 167 emplois aidés du 2nd degré entre les mois de septembre et décembre 2017 dans le département du Vaucluse.
4) Depuis deux ans, plusieurs sections syndicales d’établissement ont été renouvelées. C’est le cas au lycée René Char, à la cité scolaire de Vaison-la-Romaine, au lycée Alphonse Benoit, au collège Barbara Hendricks. La couverture syndicale des établissements du Vaucluse est assurée à 83% ; il reste néanmoins à l’heure actuelle 9 établissements dans lesquels il est difficile de trouver un S1.
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Alpes de Haute-Provence
Notre activité a été guidée par 3 axes majeurs :
La défense des collègues au quotidien par nos entretiens et interventions répétés auprès des services du DASEN (mutation, carrière, emploi, amélioration des services partagés des enseignants, emplois AESH, AED et contrats précaires), lors des CDEN et CTSD où nous sommes majoritaires. Mais aussi auprès des chefs d’établissement pour rétablir les droits des collègues. Nous étions aussi dans la rue, en tête de cortège le 16 Janvier 2016 à Digne lors d’une des nombreuses manifestations contre la réforme du collège.
L’information sur nos carrières, nos droits et notre santé au travail par le biais des stages de formation syndicale : le 8 décembre 2016 à la cité scolaire de Sisteron, le 12 Janvier 2016 au lycée D.Neel à Digne, le 2 Mars 2016 au lycée des Iscles à Manosque,, le 30 novembre 2017 à Sisteron etc etc ... En partenariat avec la FSU04 (SNuipp04, SNEP04, SNE04), la FCPE04 et RESF, nous avons participé à l’organisation de « BOUGEONS L’ECOLE ». C’est un samedi entier, dédié aux échanges et réflexions autour du thème de l’éducation. Le Samedi 30 Avril 2016 aux Mées, Franck Lepage animait des « Ateliers de désintoxication de la langue de bois » puis l’après midi une table ronde et des débats avec Yves Alpe sur le thème « L’école rurale bat la campagne : sortir des sentiers battus ». Cette journée se terminait avec le spectacle de Franck Lepage« Comment empêcher les riches de s’instruire plus vite que les pauvres » (https://youtu.be/tHLsL59Dj6A). Le Samedi 01 Avril 2017 à Peyruis nous avons accueilli la Conférence gesticulée de Bernard FRIOT suivi d’un Spectacle théâtral : « 8h30 Rue des écoles ». Cette manifestation a pu réunir jusqu’à 500 auditeurs, le tout dans une ambiance joviale animée par des groupes musicaux locaux et engagés. Nous avons animé aussi régulièrement des heures d’informations syndicales dans les collèges du département pour l’opération Grain de sable avec pour point d’orgue le 04 Février 2016 où au collège de Forcalquier, nous avons été à l’initiative d’un rassemblement suite à la venue de Monsieur Le Recteur.
La santé au travail qui par notre implication accrue dans les instances du CHSCT ont pu améliorer la situation des collèges et lycées du département. Le 15 Mai 2016 à Saint Tulle nous animions un stage d’information qui a réuni des collègues des collèges et lycées du 04. Des visites d’établissement ont été réalisées : collège C.Reymond de Chateau-Arnoux, collège JMG Itard d’Oraison, Lycée Beau de Rochas de Digne afin d’améliorer les conditions de travail des collègues.
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Hautes-Alpes
L’année 2017 est une période de transition au SNES-FSU 05. Les actions du SNES-FSU 05 sont réalisés en coopération avec les actions de la FSU 05.
Nous avons réalisé un travail d’information à destination des collègues à travers des heures d’information syndicale sur PPCR, sur la rentrée sociale de septembre 2017, sur le statut des non titulaires, sur la nouvelle évaluation des enseignants... Nous avons organisé une réunion d’information syndicale pour les mouvements intra en mars. Nous avons organisé deux réunions d’information syndicale depuis le mois de septembre : une sur les nouvelles évaluations des enseignants et une sur la classe exceptionnelle.
Nous avons mis en place un stage sur PPCR à Embrun en mars et nous nous sommes greffés sur un stage à Sisteron sur la nouvelle évaluation des enseignants, en novembre.
Nous avons continué notre travail de défense des collègues : médiations dans les établissements, audience auprès du DASEN au sujet de problèmes de management, accompagnement de collègue à la DSDEN...
Le SNES 05 a été, avec la FSU 05, partie prenante des journées d’action contre les ordonnances et pour la journée d’action en faveur de la fonction publique en octobre.
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Ce rapport financier couvre les 2 derniers exercices du 1er septembre 2015 au 31 aout 2017. Les comptes de l’exercice 2016-2017 sont présentés tels qu’ils sont connus début décembre, date d’écriture de ce rapport, car ils n’ont pas encore été clôturés.
L’érosion de la syndicalisation s’est poursuivie jusqu’en 2015 inclus. Nous notons avec satisfaction que la syndicalisation est repartie à la hausse depuis le 1er janvier 2016. Le SNES-FSU Aix-Marseille compte aujourd’hui 1,4% d’adhérents de plus qu’au début du mandat.
Le regain de syndicalisation devrait maintenant se traduire par une amélioration des recettes. Nos ressources proviennent à 99 % de nos cotisations. Mais le mandat 2015/2017 reste marqué par une baisse des ressources du S3 due à la baisse du nombre de syndiqués : -1,4 % entre les 2 exercices mais de 4,5 % par rapport à l’année 2014-2015, soit plus de 25000 € ; ce qui explique le résultat négatif en 2015-2016 car un certain nombre de dépenses reste incompressible. Le poste « salaires et charges » représente à lui seul 32 % des dépenses de fonctionnement.
Les frais des publications sont encore à la baisse (- 25 %) grâce à une diminution du nombre de journaux mais en compensant par une diffusion régulière d’une lettre académique par mail et d’un accès facile sur le site du snes académique aux actualités.
Le poste « fonctionnement du local » est stabilisé grâce à une diminution du coût des duplicopieurs (49 %) qui sont intégrés dans la « flotte » du S4 et en reportant sur l’exercice suivant des travaux de rénovation du local.
La ligne « déplacements frais militants » a baissé de 28 % sur le deuxième exercice. L’année scolaire 2015/2016 a en effet donné lieu à de nombreux déplacements de militants sur l’ensemble de l’académie en lien avec l’opération Grains de sable sur la réforme du collège. Par contre le poste « affranchissement hors bulletin » a augmenté de 49 % et celui du téléphone/internet de 22 %. Il est impératif d’envisager l’externalisation des envois en nombre et de privilégier d’autres modes de communication.
Si nous continuons à rester vigilant pour contraindre au maximum les dépenses, le seul moyen de retrouver un « souffle » financier est de poursuivre sur la voie de la syndicalisation grâce à des actions comme Grains de sable, grâce à la conquête de nouveaux acquis pour la profession comme la revalorisation PPCR, grâce à notre présence sur le terrain, dans les établissements et à l’ESPE. L’année scolaire 2017-2018 est encourageante car la syndicalisation repart à la hausse de 3,7 % par rapport à l’année précédente et que nous sommes parmi les 3 académies qui syndicalisent plus de 35 % des stagiaires dès le mois de décembre.
RAPPORT D’ACTIVITE MANDAT PRECEDENT 2014 / 2015 : Lire ici
Parce qu’il est le syndicat majoritaire, le SNES-FSU a une responsabilité particulière. C’est pourquoi il a le souci permanent de la légitimité de son action. Le vote du rapport d’activité permet de placer l’activité du syndicat sous le contrôle des syndiqués qui portent ainsi un jugement à la fin de chaque exercice. La tendance Unité Action qui assume la direction académique du SNES Aix-Marseille vous a présenté son rapport d’activité. Les textes qui suivent sont présentés par les trois tendances représentatives et constituent des explications de leur appel à voter POUR ou CONTRE le rapport d’activité (ou à s’abstenir).
Pour faire vivre la démocratie au SNES, votez !
- Tendance Unité et Action : Réponse au rapport d’activité académique
Chacun s’accorde à le dire, la situation est complexe et aucune analyse simpliste, aucun réflexe idéologique n’en rendra compte et n’ouvrira des perspectives. La direction UA a choisi pendant ce mandat d’affronter cette complexité, de saisir toutes les occasions de progrès pour la profession et de combattre toutes les régressions, avec les collègues, au plus près du terrain.
Complexité d’abord dans le champ éducatif. D’un côté une réforme du collège régressive, inacceptable, que le SNES a continué de combattre en intervenant à tous les niveaux pour en atténuer les effets dans les établissements. Des créations de postes insuffisantes, et une dégradation de la situation dans les lycées inédite. De l’autre des négociations fructueuses sur les carrières dans le cadre du PPCR. Les gains de pouvoir d’achat que nous avons conquis sont insuffisants, mais réels : l’accès de tous à la hors-classe, la création de la classe exceptionnelle qui ouvre par exemple aux certifiés un niveau de rémunération égal à la hors-classe des agrégés, des carrières plus équitables et plus rapides. Nous ouvrons de nouveaux champs de revendications pour les carrières et nous travaillons ces jours-ci à l’application des textes la plus favorables à la profession dans l’académie. Avec quelques succès.
Complexité aussi dans le champ politique et social : six mois après les élections, l’opposition au gouvernement peine à exister. Le paysage syndical est plus éclaté que jamais et la stratégie face aux ordonnances a échoué. Dans l’opinion publique comme dans les salles des profs, l’heure semble à l’observation, à la méfiance prudente. Et chacun voit bien qu’il ne suffirait pas d’un mot d’ordre venu d’en haut pour construire l’opposition unitaire indispensable pour arrêter un gouvernement rapide et déterminé.
Alors oui, la direction UA se refuse aux positions et aux mots d’ordre simplistes. Ni découragement ni aveuglement, nous continuons notre travail d’information et de défense individuelle et collective de la profession sur chaque dossier. Nous avons obtenu des améliorations sensibles de la situation des contractuels, nous défendons toutes les catégories de personnels, CPE, Psy EN, MLDS, documentalistes, AED et AESH. Nous menons une politique ambitieuse de stages de formation, sur les carrières, la nouvelle évaluation des enseignants et le métier. Nous conduisons une réflexion permanente sur l’évolution des pratiques syndicales et de l’engagement, sans laquelle on ne peut construire de mobilisation. La profession le sait, elle nous fait confiance : la syndicalisation est en augmentation.
Bref nous pensons que la profession mérite un outil syndical dynamique et ambitieux, capable d’affronter les contradictions pour ouvrir de nouveaux champs d’action pour la profession. C’est pourquoi nous sommes fiers de vous présenter ce bilan de deux ans de travail syndical et nous vous appelons à renouveler votre confiance dans la direction Unité Action.
- Tendance Ecole Emancipée : Réponse au rapport d’activité académique
- Tendance Emancipation : Réponse au rapport d’activité académique
C’est à une véritable avalanche de mesures que les personnels ont été confrontés durant le quinquennat Hollande. Le gouvernement Macron poursuit l’offensive avec l’objectif martelé d’aller encore plus loin !
Après les ordonnances contre le code du travail, l’état d’urgence dans le droit commun et le vote d’un budget notoirement en faveur des possédants, des attaques sont en préparation contre la fonction publique, les salaires, la sécurité sociale, les retraites, la voie professionnelle, le bac, l’université, l’accueil des réfugiés … etc. Pour y parvenir, le gouvernement compte une nouvelle fois s’appuyer sur le dialogue social et tente d’associer les organisations syndicales à la « co-construction » de ses réformes.
Il ne s’agit pas de critiquer l’action quotidienne de l’équipe de la section académique, attachée à la défense collective et individuelle des collègues. Mais on doit constater que l’activité de la direction du SNES Aix-Marseille s’inscrit dans la mise en œuvre de l’orientation U&A nationale, ce qui n’est pas sans conséquences.
Ainsi, la direction académique a-t-elle soutenu la réforme de l’évaluation des enseignants, issue du protocole PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations). Les enseignants sont évalués suivant une grille de compétences (très éloignée de l’enseignement), des pouvoirs importants sont donnés aux chefs d’établissements et un « accompagnement » individuel et collectif est prévu menaçant directement la liberté pédagogique.
De même, la section renvoie nombre de luttes à l’échelon de l’établissement, les faisant dépendre du rapport de force local. Les exemples des compétences et du LSU, la « résistance pédagogique » à la réforme du collège ou les stages préparant aux rendez-vous de carrière indiquent l’impasse que représente une telle orientation.
Certes, la direction U&A formule des critiques à l’égard de la politique du gouvernement, certes elle organise de temps à autre des actions, mais « en même temps » elle légitime et accepte de participer aux « concertations » sur les réformes de Macron et Blanquer, comme elle l’a fait durant les cinq années Hollande.
Le « comité action publique 2022 » (CAP22) a été installé dans l’objectif de réaliser 80 milliards d’économies et supprimer 120000 postes. Les pistes annoncées, notamment des « transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions », sont inacceptables. Alors, est-il possible de défendre le statut et les services publics, de mobiliser en ce sens, sans demander le retrait du projet CAP 22 et tout en participant aux « concertations » visant à le mettre en œuvre ?
La mission Mathiot installée par le ministre Blanquer prépare une réforme du bac et du lycée, dans la continuité du projet de loi Vidal qui autorise les universités à sélectionner les étudiants suivant des « attendus ». Le projet Blanquer-Mathiot prépare le bac et le lycée modulaires : il n’y aurait plus de bac national, avec en perspective des économies substantielles et l’explosion des inégalités dans le cadre d’une autonomie décuplée.
Les conséquences seraient désastreuses pour la jeunesse, avec une « individualisation » des parcours, ce qui signifie la remise en cause des diplômes nationaux et donc des qualifications reconnues dans les conventions collectives, au profit des compétences individuelles ; les conséquences seraient importantes en termes de postes et pour le statut des enseignants à tous les niveaux (annualisation, le ministre parle déjà de recrutement local).
Trois mois de « concertations » ont pavé la voie aux ordonnances travail, 11 groupes de travail et 55 réunions ont permis au projet de loi Vidal de voir le jour ! Et ce dialogue social tant vanté par le gouvernement et ses soutiens se poursuit avec la commission Mathiot puis avec le ministère.
Combattre cette politique, implique de définir clairement les revendications : défense du bac, Retrait du projet de loi Vidal, retrait du projet Blanquer-Mathiot ! Et de rompre le dialogue social qui paralyse l’outil syndical et les possibilités de mobilisation. Les collègues répondraient à un tel appel à mobilisation.
Emancipation appelle à voter CONTRE les rapports académique et national et milite pour que le SNES soit au service des personnels, de leurs revendications, pour une école réellement émancipatrice.
- Unité et Action
Unité Action est la tendance majoritaire.
Les militants qui se revendiquent d’Unité Action animent la vie du SNES-FSU. Ils sont au service du SNES-FSU, ils sont au service des collègues. Si vous souhaitez rejoindre Unité-Action, et participer à la vie du syndicat, nous vous invitons à vous signaler auprès du secrétariat général académique. Vous pourrez contribuer à élaborer la feuille de route du SNES-FSU en siégeant à la CA académique, mais aussi si vous le souhaitez devenir représentant des personnels devant l’administration ou militer au quotidien au sein des équipes syndicales départementales et académiques.
Nous sommes engagés au quotidien pour la défense des intérêts matériels et moraux de la profession. Comme nous l’avons vu avec l’accord PPCR, nous oeuvrons pour la revalorisation des carrières et du pouvoir d’achat. Par notre activité quotidienne, nous militons à l’amélioration des conditions de travail en utilisant tous les leviers : mutations, services, comités hygiène-sécurité-conditions de travail, lutte contre la précarité, formation, dotations des établissements. Les professeurs, CPE, Psy EN, doivent rester des cadres de la Fonction Publique, dotés d’un statut qui est pour les citoyens une garantie de qualité et d’impartialité, et pour les collègues une garantie de liberté pédagogique et d’autonomie.
Nous ne concevons pas le syndicalisme uniquement sous l’angle corporatif mais nous considérons que nous avons un rôle à jouer dans la démocratisation du système éducatif, dans la lutte contre l’échec scolaire et les inégalités scolaires. C’est la raison pour laquelle nous avons constesté la réforme du collège, et c’est la raison pour laquelle nous appelons la vigilance sur la réforme du baccalauréat et du lycée en cours de préparation. Nous défendons l’élévation des qualifications, le droit à l’orientation scolaire et l’accès de tous à une culture commune ambitieuse.
Nous oeuvrons pour un système éducatif qui contribue à une société plus juste et moins inégalitaire, plus démocratique. Nous participons à la solidarité, par exemple dans l’accueil des migrants et dans la lutte contre les inégalités, et à la défense des droits et libertés.
Nous sommes fiers de militer, nous sommes fiers du SNES-FSU. Rejoignez-nous !
- Ecole émancipée
- Emancipation
Les personnels du second degré, comme l’ensemble de la Fonction publique sont confrontés à une offensive globale qui concerne les salaires, les conditions de travail, les retraites, la sécurité sociale…
Pour pouvoir combattre cette politique, les personnels de l’enseignement ont besoin d’un syndicat qui commence par définir clairement les revendications.
- Le projet de réforme du bac : en cohérence avec le projet de loi Vidal dans le supérieur qui a déjà des conséquences au lycée, la mission Mathiot prépare une réorganisation du bac et du lycée : 4 épreuves terminales, contrôle continu et « individualisation » des parcours dans un lycée modulaire. Ce qui signerait la fin du caractère national du bac et des enseignements, avec des économies d’heures et de postes, et des conséquences désastreuses pour élèves et enseignants.
- Salaires, sécu, statut et précarité : le protocole fonction publique PPCR s’inscrivait dans une logique d’individualisation des droits. L’actuel gouvernement veut aller plus loin : poursuite du gel du point d’indice, salaire au « mérite”, casse des retraites et de la sécu (augmentation de la CSG), transferts de missions »au secteur privé, voire des abandons de missions", mise en cause du statut.
Les attaques contre le statut s’accompagnent de l’extension du travail précaire : licenciement des CUI et utilisation de jeunes en service civique, conditions de travail très difficiles pour les AVS et AED.
Le syndicat doit prendre position ; une première nécessité s’impose pour le SNES : exiger le Retrait du projet Blanquer-Mathiot contre le bac et le lycée, ainsi que du projet de loi Vidal et ouvrir la voie à la mobilisation. Cela implique de cesser de participer au « concertations » lancées par le gouvernement, qui cherche à obtenir une caution syndicale et à paralyser les résistances.
Pour que cette orientation puisse être défendue, apportez votre soutien en acceptant que votre nom figure sur la liste de “candidatures” Émancipation.
Contact : eric.aba@orange.fr